L’IMPORTANCE DU CLIMAX DANS L’HISTOIRE

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Il est commun de considérer que le dernier acte et le climax qu’il enserre devraient être l’expérience la plus satisfaisante pour le lecteur.
Dans l’idéal, l’histoire devrait mener progressivement le lecteur vers un engagement profond jusqu’à ce que le climax de l’histoire le touche comme une illumination (perçue bien sûr à des degrés différents selon les intentions de l’auteur et du genre qu’il a choisi pour s’exprimer).

Une histoire est une métaphore de la vie

Mais c’est aussi quelque chose qui s’inscrit dans la durée. Un scénario qui aboutit à un film, un roman ou bien la musique par exemple se crée dans la durée.
Alors qu’une sculpture ou une photographie sont des expressions immobiles. Des instants privilégiés de ce que le mouvement de la vie peut apporter de plus beau.

Si l’on accepte que la durée suppose un commencement et une fin (on pourrait même dire que le commencement est la cause de la fin), concernant la narration, on ne peut nier que l’on doit garder le meilleur pour la fin.
Le dernier acte et le climax de l’histoire doivent être ces moments culminants les plus gratifiants de l’histoire. Ils sont l’expérience la plus significative pour le lecteur.

La dernière tâche de l’auteur

Si l’on considère la structure en trois actes avec ce découpage un peu arbitraire d’un premier acte et d’un troisième acte représentant chacun environ 25 % du scénario et un second acte de 50 %, on s’aperçoit que 75 % du travail de l’auteur consiste à lier intimement des personnages complexes à l’invention et à l’ordonnancement des événements.

Et il s’avère que dans la construction d’une histoire, ces 75 % se concentrent sur la création du climax dans le troisième acte. Cet événement ultime est donc la dernière tâche de l’auteur.

Il concentre toute la signification, toute l’émotion. Il est accomplissement et réalisation.
Et il est la satisfaction ou la frustration du lecteur. Si cette dernière séquence ou scène échoue, l’histoire échoue.

Le climax est structurellement indispensable à l’histoire, Sans lui, point d’histoire.
Si vous ratez votre climax, toutes les scènes précédentes, tous vos personnages et les dialogues, toutes vos descriptions tomberont à plat.

Un conseil de Robert McKee

Devant l’importance du climax dans une histoire, Robert McKee n’hésite pas à conseiller de retravailler la caractérisation des personnages afin de le favoriser.

La fin d’une histoire consiste en choix décisifs qui vont asseoir profondément la personnalité des personnages.
Si leurs caractérisations minent la crédibilité des actions qui doivent se produire dans le climax, alors certains traits de caractère devront être revus.

L’intrigue ne doit pas être la seule raison d’être d’une histoire. Structure et personnages véritables sont nécessairement liés.
Les choix que font les personnages ne reflètent pas leurs personas mais leurs natures profondes. Et ces choix font avancer l’histoire.

Lorsque l’on écrit une histoire, structure et personnage doivent être pensés comme un tout.

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