SUCCESSION D’ÉVÉNEMENTS

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Une intrigue, c’est une succession d’événements. Développer une idée en une intrigue est un processus qui fonctionne à double sens : les actions issues du développement appellent de nouvelles idées et celles-ci autorisent de nouvelles actions.
Posons que le développement de l’idée originaire s’est concrétisé en un plan : une série d’événements.

Maintenant considérons le climax, c’est-à-dire cet événement singulier qui consiste en l’ultime confrontation du héros ou de l’héroïne avec la force antagoniste enfin totalement identifiée. L’habitude veut qu’après cet événement qui voit la victoire ou la défaite du protagoniste, le récit ne possède plus que son dénouement.

On peut aussi vouloir réserver d’autres moments au cours du récit qui formuleront un étonnement ou quelque chose de bouleversant. Ces moments seront le résultat de ce qui les a précédés : le point médian, par exemple, pourrait correspondre à une telle prise de conscience du héros ou de l’héroïne que, du point de vue de leur état mental, tout semble perdu pour eux. Cette désespérance peut être elle-même considérée comme un climax qui clôt alors la marche du récit lors de ce moment précis.

Le plan comme boussole

Les événements seront décrits assez sommairement dans le plan. Chercher la complexité lors de la planification est contraignant. Davantage créatif est de s’interroger soi-même sur la pertinence d’un événement que l’on vient d’inscrire : est-ce qu’il fait avancer le récit ?
Est-ce que cet événement éclaire une situation ? Est-il le préalable d’une situation à venir ?

Les actions informent le lecteur/spectateur. Il faut seulement s’assurer que l’interprétation des informations données coïncident avec l’intention cachée et l’impression recherchée. Si l’intention consiste à dire que cet homme qui marche dans le désert obéit à une volonté qui lui est supérieure, l’impression voulue emplira l’esprit du lecteur/spectateur par la description d’une marche silencieuse, et malgré l’épuisement palpable et presque surhumain, la preuve d’une volonté individuelle qui puise sa puissance dans l’intime conviction d’une croyance.

Écrire, c’est penser incessamment. Prenez note de ce qu’il vous passe par la tête aux moments les plus inopportuns. Et reprenez votre activité du moment car lorsque vous serez devant votre projet, à un autre moment qui lui est réservé, ces notes que vous aurez alors peut-être oubliées, affirmeront votre intention d’écrire en premier lieu.
Ces notes qui surgissent à n’importe quel moment de votre quotidien et alors même que vous êtes dans la phase de planification de votre récit vous permettent une distance avec vous-mêmes. Si vous parvenez à poser votre projet comme quelque chose qui vous est extérieur, si tant est que cela est possible, vous évaluerez alors votre intention d’écrire et l’authenticité de cette écriture.

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