6 CONSEILS POUR ECRIRE UN SCENARIO

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Vous voulez écrire ? Vous avez une histoire en tête mais vous ne savez pas par où commencer ? Ou bien avez-vous commencé à écrire et… Voici donc 6 conseils pour écrire un scénario.
Il semble que vous soyez complètement dépassé et ne savez quelle direction prendre. Les suggestions ci-dessous devraient vous aider à mieux organiser votre travail et à mettre en forme vos idées naissantes.

1) FAITES UN PLAN DE VOTRE HISTOIRE

La plupart des auteurs de scénario ont besoin d’aligner leurs idées. Ces idées sont les grandes lignes de votre histoire. Vous n’avez pas besoin d’entrer dans les détails à cette étape de la création. Ce plan décrit les événements et vous pourrez ensuite en ajouter, en retirer, les modifier au cours du processus d’écriture du scénario.

Le plan vous aide à ventiler vos idées sur la manière dont va se jouer votre histoire.
Pour vous aider à établir votre plan, certaines étapes intermédiaires sont nécessaires.

Le choix d’une structure

Vous pourriez opter par exemple pour une structure en trois actes. Ces trois actes correspondent au début, au milieu et à la fin de l’histoire. Les actes 1 et 3 seront de la même longueur alors que l’acte 2 en fera le double (25 % – 50 % – 25 %). Bien sûr, ce n’est qu’une indication.

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Les 4 Questions à se poser

N’importe quelle idée pour une histoire doit pouvoir répondre à quatre questions :

  1. Qui est votre personnage principal ?
  2. Qu’essaie-t-il d’accomplir ?
  3. Qui essaie de l’en empêcher ?
  4. Et que va t-il se passer s’il échoue ?

Titanic de James Cameron a pour personnage principal Jack Dawson. Son objectif est que Rose et lui survivent à la catastrophe pour pouvoir vivre leur amour. Cal Hockley, le fiancée officiel de Rose, essaie d’empêcher cette idylle. Si Jack échoue, Rose et lui mourront.

Luke Skywalker est le personnage principal de Star Wars de George Lucas. Son but est de sauver la princesse et de détruire l’Etoile Noire. Le Grand Moff Tarkin est son antagoniste et non pas Dark Vador. Si Luke échoue, la princesse Leïa mourra et les rebelles seront balayés de la surface de l’univers.

Spiderman de David Koepp a pour personnage principal Peter Parker. Son objectif est de vaincre le Bouffon Vert (Great Goblin) et de sauver la vie de Mary Jane. Son opposant est bien sûr le Bouffon Vert (Norman Osborn) et si Spiderman échoue, Mary Jane et toutes les victimes du Bouffon Vert mourront.

Les archétypes

Les archétypes sont des modèles primitifs et universels que les individus, souvent inconsciemment, utilisent pour faire certains choix dans leur vie et comment ils doivent répondre dans certaines circonstances. Carl Gustav Jung affirme que, comme les instincts chez les animaux, nous possédons tous des archétypes dans ce qu’il a appelé l’inconscient collectif.

Il existe de nombreux archétypes pour décrire le cheminement de votre héros à travers votre histoire. Comprendre comment votre protagoniste les traverse vous permettra de vous familiariser intimement avec votre personnage.
A ce propos, gardez toujours à l’esprit que vos personnages sont les moteurs de l’action. Ce n’est pas l’action et l’intrigue qui décide du comportement de vos personnages.

Vous pourriez par exemple utiliser les 4 archétypes suivants pour décrire l’archétype qui correspond à chaque étape du parcours de votre personnage principal selon le schéma :

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Précisons d’entrée de jeu que par nature, les archétypes sont neutres. Ils ne sont ni bon, ni mauvais. Ils sont considérés comme des modèles universels de comportement.

Lorsque nous n’en avons pas conscience, ils résident dans l’ombre. Cette ombre n’est pas une mauvaise chose non plus. Elle signifie simplement que les archétypes sont cachés de notre conscience et pourtant, selon les situations, nous adoptons un comportement archétypal donc sans le savoir.

Nous tenons aussi à préciser que tout au long du site, nous employons les expressions personnage principal, personnage central ou héros comme s’ils étaient réellement synonymes. Ce n’est pas tout à fait vrai. Il existe des différences entre ces expressions. Par exemple, par l’emploi du terme héros, ce n’est pas tant à l’archétype du héros que nous faisons référence mais puisque nous utilisons le mot méchant (pour méchant de l’histoire ou antagoniste), nous avons pris le mot héros comme synonyme de protagoniste.

L’Orphelin (The Orphan)

Nous avons tous en nous un peu de l’orphelin. Il y a toujours dans l’orphelin un sentiment de désillusion comme la prise de conscience, une fois devenu adulte, que nos parents sont faillibles et qu’ils ont fait de mauvais choix et des erreurs au cours de leurs vies.

L’orphelin est un personnage réaliste, terre-à-terre avec de solides vertus et sans faux-semblants, sans hypocrisie. Il est empathique et croit dans le principe que les individus sont égaux et méritent les mêmes droits et opportunités.
II est facilement accepter par les autres parce qu’il est honnête, amical, compréhensif et aime à pratiquer l’hospitalité. L’orphelin a fait sien le concept des Trois Mousquetaires : Un pour tous et Tous pour Un.

L’orphelin a appris à s’assumer assez tôt en tant qu’individu et croit aux relations sincères et nécessaires à ses yeux. Il se sent bien en communauté. Il prend les faits tels qu’ils sont et non pas comme il aimerait qu’ils soient. Il porte un regard lucide sur les choses.
Cependant, l’orphelin a tendance à jouer les victimes et prend pour excuse pour expliquer le  moment présent des incidents de son passé.

Lorsqu’il ne va pas bien, l’orphelin devient négatif et cynique. Naturellement tourné vers les autres, il n’hésite pas à les accuser de ses maux ou bien voit soudainement le monde comme si tout était contre lui.
Ce comportement est une faille qui ouvre des perspectives narratives dans une fiction car elle sera difficile à combler. Etre en position de victime, en effet, ne permet pas d’atteindre à l’héroïsme.
Des addictions diverses et néfastes sont souvent des traits sombres de la personnalité de l’orphelin.

Il aura tendance à se replier sur lui-même et sera confus dans l’appréciation des autres ou des situations. Cela mène habituellement l’orphelin vers un autre conflit interne car, ayant sincèrement besoin des autres, il sera soumis à deux émotions contraires : la recherche de l’autre contre le refus de l’autre.
Vous pourriez ainsi inventer deux personnages qui se cherchent et se rejettent tout à la fois. Cela devrait donner de nombreuses scènes intéressantes.

Il risque de se perdre lui-même dans son effort à concilier ces deux émotions.
Par exemple, le personnage pourrait rejoindre un gang afin de sortir de son isolement tout en luttant sans peut-être en être conscient contre son sentiment que ce gang est un mauvais choix.

Il s’avère aussi que son besoin de relations le conduit souvent à des liens superficiels et mettre en place une relation mature peut être difficile pour l’orphelin.
L’orphelin ne fait pas confiance à l’autorité (quelle qu’elle soit) et c’est ainsi que ses relations sont tournées davantage vers des individus qui lui ressemblent plutôt que vers sa famille lorsqu’il a besoin de réponses.

Le voyageur (The Wanderer)

L’archétype du voyageur est souvent la première démarche vers l’héroïsme pour votre personnage principal. Le voyageur émerge lorsque la douleur d’être un orphelin devient trop forte et que la nécessité de changer se fait sentir. C’est à ce moment que le personnage s’engage dans son aventure, dans son voyage pour trouver des réponses à son mal être.

D’une manière ou d’une autre, le voyageur quitte le confinement sécurisant de son quotidien ou de sa manière habituelle de faire les choses. Il cherche quelque chose de différent et s’engage sur un autre parcours, loin de ses consolations habituelles. Le voyageur se prépare à emprunter un chemin vers l’inconnu.

C’est un thème récurrent dans l’art et la mythologie que cette histoire du héros qui part à l’aventure pour réaliser son but, découvrir un trésor ou trouver le Graal pour donner un sens à sa vie ou s’accomplir pleinement afin que cesse cette incohérence qu’il ressent entre lui et le monde.

Ce voyage peut être extérieur, au vu et su de tout un chacun ou bien intérieur concernant la psyché du personnage. Dans tous les cas, il y a évolution de la personnalité du personnage. Ce devenir doit être car il est inscrit dans les gènes du héros. Vous aurez des difficultés à faire œuvre dramatique si vous n’incluez pas cette transformation dans votre plan.

Dans les contes de fée, le héros est souvent maintenu en captivité par une force obscure, un sort ou un dragon. L’allégorie peut alors être interprétée comme si nos relations, notre société, notre travail et jusqu’à notre vie même devenaient trop oppressifs et que nous devions nous en libérer d’une façon ou d’une autre.

Cependant, un danger guette le voyageur. Son voyage l’entraîne inexorablement vers l’isolement, vers l’égocentrisme, il peut perdre la joie, l’amour, la générosité. Mais il acquerra de son voyage une confiance et de l’estime de soi, une profonde compréhension de lui-même et un sentiment de ce qui est bon pour lui.
Gardez à l’esprit que le voyage le plus intéressant pour un lecteur sera toujours une recherche spirituelle, un parcours intérieur. Il sera toujours un voyage solitaire vers l’inconnu.

Le Guerrier (The Warrior)

L’énergie masculine dont le guerrier est la forme rend les gens un peu inconfortables. Chez les femmes, elle est cependant mieux intégrée dans leur psyché que chez les hommes.
Historiquement, cette énergie masculine a fait de nombreuses victimes et est dorénavant fortement imprégnée avec les notions d’agression et de violence soulevant suspicion et peur.

La psychologie a identifié que l’agression émergeait de nos besoins insatisfaits et de nos blessures lorsque nous étions enfants. Transportés dans l’âge adulte, ces conflits et blessures refoulés fonctionnent principalement dans les facettes obscures de nos vies s’opposant fermement à ce que les aspects positifs et le potentiel dont nous sommes capables s’expriment tant que ces conflits ne seront pas résolus.

L’énergie du guerrier ne va pas sans effets dévastateurs. La résolution des conflits et des blessures de l’enfance ainsi qu’une initiation du guerrier (au cours du voyage du héros)  sont nécessaires pour que les hommes tournent cette énergie potentiellement destructrice vers une amélioration d’eux-mêmes et de la société.

Comment y parvenir ? Nous avons déjà mentionné que l’agression est une des caractéristiques de l’archétype du guerrier. Elle est une force qui réveille, qui excite et qui motive. Elle pousse à prendre l’offensive et à sortir d’une position passive et défensive dans laquelle nous nous terrons naturellement. C’est ainsi qu’au cours de l’intrigue, un héros trouve le courage et la force de surmonter les obstacles posés sur son chemin.

L’énergie agressive a servi l’humanité tout au long de son évolution alors qu’elle combattait contre les menaces d’une nature sauvage. De nos jours, cette énergie qui a si bien servie l’homme surgit lorsque  notre réputation, notre travail, notre confort, nos foyers et nos familles (en gros, nos repères) sont menacés. C’est ainsi que le méchant de l’histoire suscite chez le héros une agressivité soudaine dont il n’est pas nécessairement coutumier.

Cependant, le choc de retour de cette énergie s’accompagne souvent de conséquences douloureuses. C’est ainsi qu’elle fut tempérée par l’élévation d’énergies féminines dans l’âme masculine. Le guerrier n’est dorénavant plus défini par l’agression mais par la dialectique.

Cette nouvelle force est orientée vers la recherche de solution et prend en compte les émotions et le désir de toutes les parties en conflit pour la victoire. C’est pour cette raison que le méchant de votre histoire doit être autant travaillé que votre héros.
Dites-vous simplement que le méchant a lui aussi une mère, des émotions et des désirs. L’agressivité du méchant ne doit pas être gratuite mais tournée vers la recherche de la solution la meilleure pour lui.

Le héros fait la même chose. Il doit trouver des solutions pour atteindre son objectif. S’il faut déployer de la violence, ce sera en réponse à la violence, qu’elle soit physique ou psychologique.
Le personnage n’a pas besoin de dominer son adversaire comme cela pouvait être dans les temps anciens. Il connaît ses propres limites et c’est ainsi que les obstacles qu’ils surmontent s’avèrent de plus en plus difficiles jusqu’au climax et la résolution de votre histoire.

Le Martyre (The Martyr)

L’archétype du martyre remonte aux sacrifices rituels des temps anciens. Il nous parle du cycle de la nature : naissance au printemps, maturité en été, récolte en automne et la mort et la désolation en hiver.

Ces sacrifices rituels sont liés à la fertilité ce qui présupposait la connaissance par ceux qui les pratiquaient que la mort et le sacrifice sont des conditions préalables à la renaissance. Cette connaissance est une loi fondamentale à la fois du monde naturel et du domaine spirituel.

Alors que l’orphelin cherche à soulager sa souffrance en s’engageant sur un chemin qui doit le mener à une transfiguration, le martyre reçoit la souffrance comme un moyen de rédemption. Les histoires qui décrivent un parcours menant de la misère à la richesse, les histoires d’amour romantiques (Roméo et Juliette, par exemple) et d’autres genres similaires, dramatisent et renforcent  cette croyance.

Métaphoriquement, la volonté du sacrifice permet d’aller au-delà de l’égocentrisme et du narcissisme de l’orphelin par l’exigence d’apprendre la bonté, la générosité, l’attention à autrui, de donner plutôt que de recevoir. Ce n’est pas un acte facile, donner revient à s’abandonner soi-même pour le bien d’autrui. Le sacrifice est nécessaire parce qu’il est amour.

La question centrale

La question dramatique centrale est un élément structurel important de l’histoire mais elle n’est pas dans l’histoire, seulement dans l’esprit du lecteur. C’est elle qui permet de conserver l’attention du lecteur.

Cette question centrale surgit dans l’esprit du lecteur à partir de l’incident déclencheur ou peu de temps après celui-ci. L’incident déclencheur est l’événement (quel qu’il soit) qui envoie le protagoniste sur le chemin de son aventure où les actions qu’il fera le mèneront au climax, moment intense de l’histoire où cette question dramatique centrale trouvera une réponse par l’ultime action du protagoniste.

Dans Le Fugitif de Jeb Stuart et David Twohy, la question est :
Parviendra-t-il à prouver son innocence à temps ?
Dans Proof de Rebecca Miller et David Auburn, la question est :
Est-ce que Catherine héritera du génie de son père ou de sa folie ?

La véritable force de la question dramatique est de maintenir le doute dans l’esprit du lecteur sur ses propres expectations de l’issue de l’histoire. Cela crée de la tension. C’est cela le vrai pouvoir : faire douter le lecteur.
S’il ne parvient pas à croire à ce qu’il imagine de la fin de l’histoire, il se crée un doute, un conflit entre plusieurs réponses opposées lorsque la question dramatique s’illumine dans son esprit. Il est naturel de tenter de réponde aux questions que l’on se pose. Et lorsque l’on n’est pas d’accord avec soi-même, il se crée un conflit intérieur et le conflit génère toujours de la tension.

Bien sûr que le lecteur pourrait ne pas avoir conscience de cette question. Il ne se la pose pas clairement mais elle le contraint néanmoins à vouloir savoir ce qui va se passer ensuite dans l’histoire.
Les actions du protagoniste peuvent changer la question ou la rendre plus subtile. Il est souvent difficile de l’appréhender et de la formuler en quelques mots. Cette question dramatique centrale est souvent composée de questions secondaires à l’intérieur de chaque scène.

Ces questions secondaires ont moins d’importance que la question dramatique centrale de l’histoire mais elles y sont toujours connectées d’une manière ou d’une autre. Elles permettent d’affiner la question centrale et de faire osciller le lecteur vers des réponses possibles mais opposées.

Nous avons précisé plus haut que les actions du protagoniste influençaient la question centrale de l’histoire. En effet, lui aussi cherche une réponse à cette question et lorsqu’il a trouvé cette réponse et qu’il nous la communique, l’histoire est terminée. Par exemple,
Est-ce que Luke Skywalker sauvera la princesse ?
Est-ce que Rocky va battre Apollo Creed et devenir champion ?
Est-ce que Marty McFly pourra revenir du futur ?

Comment ces archétypes et la question dramatique centrale s’articulent-ils dans la psyché de vos personnages ?

Dans l’acte Un, l’orphelin est parfois un vrai orphelin, parfois il est employé figurativement. Parfois, la raison de son état d’orphelin est hors de son contrôle (il n’y peut rien), d’autres fois, c’est par choix qu’il met une distance entre lui et sa famille et l’amour à cause de ses occupations, par refus, égoïsme ou une certaine réserve émotionnelle.

L’orphelin est un être unique qui se distingue de son environnement par une façon d’être, son genre ou sa forme. Clark Kent de Superman ou Cole, le garçon qui voit les morts dans Le Sixième Sens sont des exemples d’orphelin.

Dans la première partie de l’acte Deux, le protagoniste devient un voyageur afin de répondre à la question centrale. Il voyage à la recherche d’indices, rencontre des aides au long du chemin, affronte des ennemis et surmonte des obstacles. Dans le même temps, il acquière de l’expérience, prend conscience de certains faits (psychologiques ou non),  il apprend des compétences et se procure les outils qui lui permettront de répondre à la question centrale.

Au point médian de l’histoire (à peu près au milieu de l’acte Deux), le protagoniste a acquis suffisamment d’expérience afin de résoudre son problème (la question dramatique centrale) selon sa satisfaction ou bien il est maintenant à cours de temps.
Dans l’un ou l’autre cas, il lui faut agir et devenir un guerrier. Par exemple, dans Les Dents de la mer, Brody prend le large avec ses deux compagnons pour combattre et tuer le grand requin blanc. Dans Titanic, ce moment est lorsque Rose et Jack parviennent à échapper à Cal et plongent dans les eaux glacées avant que le navire coule.

Dans la seconde partie de l’acte Deux, le guerrier souffre énormément mais il a toujours de la réserve, du courage dans lequel il peut puiser jusqu’à la fin de cet acte Deux. A ce moment, le protagoniste meurt (littéralement ou allégoriquement). Il est au plus bas.
Très souvent, le lieu où il se retrouve est un espace fermé (une grotte est un bon exemple). Dans ce lieu, après sa mort (figurée ou non), il peut renaître ou plutôt naître en un nouvel individu.

Il n’est plus le même et peut maintenant comprendre comment résoudre son problème une fois pour toute. Par exemple, E.T. est emmené à l’intérieur de la maison couverte de protection plastifiée sur une table d’opération elle-même recouverte d’une protection plastique. C’est une forme comme une autre de représenter une grotte, du moins un espace confiné.
Sur cette table, il meurt puis renaît (il a achevé sa transfiguration) à l’approche du vaisseau spatial. Il est maintenant prêt à retourner dans son monde natal, chez lui.

Le protagoniste doit avoir la volonté de mourir et ne pas renaître pour simplement résoudre son problème. Il doit vouloir se sacrifier, être un martyre. C’est seulement par sa volonté de tout perdre qu’il pourra tout gagner.
Le secret de l’archétype du martyre que le protagoniste emprunte au cours de l’acte Trois est qu’il n’est plus motivé par la possibilité d’un succès. Il est seulement motivé par le désir de faire ce qui est juste ou ce qui est nécessaire sans se soucier des conséquences.

Une fois qu’il a abandonné l’idée de réussir, une fois qu’il a assumé sa transition entre le guerrier et le martyre, le destin (ou la nature ou Dieu) le récompense en lui offrant ce qu’il n’osait plus espérer : le succès.
Une variation intéressante du martyre est que c’est un autre personnage qui endosse l’archétype alors que le protagoniste continue d’apprendre et à être motivé pour atteindre son objectif.

2) LE POINT DE VUE

Dans chaque scène, décidez du point de vue que vous allez adopter pour la décrire et n’en changez pas. Il est préférable afin de gagner le lecteur en émotions et de lui faire partager ce que ressent votre héros, afin de le connecter à ce dernier, de raconter votre histoire selon la perspective du héros.
Une règle dicte de ne jamais prendre le point de vue d’un personnage insignifiant pour décrire ce qu’il se passe dans votre histoire.

3) LES DIALOGUES

Posez-vous simplement la question de savoir si des personnes réelles parleraient de la façon dont parle vos personnages. William C. Martell explique que lorsque quelqu’un vous appelle au téléphone, vous êtes capable de le reconnaître rien qu’au son de sa voix. Il doit en être de même avec les dialogues. Ceux-ci doivent permettre d’identifier un personnage parmi la pléthore qui figure dans votre histoire.

4) UN CONCEPT DRAMATIQUE

Consultez notre article sur les prémisses selon Lajos Egri  afin de vous faire une bonne idée du concept dramatique. Par ailleurs, si vous ne parvenez pas à résumer votre histoire en un pitch efficace et prometteur, ne commencez pas à l’écrire et retravaillez votre concept.

5) LA TENSION

La tension est l’un des outils dramatiques les plus puissants à votre disposition. La tension naît des conflits. L’intrigue est faite de conflits. Faites en sorte que les conflits et les enjeux gagnent en intensité au fur et à mesure de votre histoire. Faites une recherche sur le mot tension sur le site pour consulter les nombreux articles qui y font référence.

6) MONTREZ, NE DITES PAS

C’est un mantra que vous devez respecter. Montrez les choses, ne les faites pas dire à vos personnages. Si l’un d’entre eux est en colère, ne vous contentez pas de le faire hurler. Montrez la situation, les circonstances qui font que ce personnage se soit mis en colère et comment il réagit à ces circonstances.
Lisez notre article sur l’exposition des personnages pour compléter ce chapitre ainsi que nos articles sur Robert McKee.

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