Le héros archétypal est un être bon. Sa vocation est de sauver autrui, de faire ou de dire les choses justes et de combattre toutes les espèces de monstres qui se présenteraient sur son chemin.
Il est le modèle fondamental des contes et des mythes les plus reculés. Quelle que soit la partie du monde où on le rencontre, il est partie intégrante d’un héritage culturel. Achille, Beowulf ou Superman n’en sont que quelques exemples dont on peut déjà s’inspirer.
Les racines du héros archétypal remontent à la Grèce antique et aux débuts de nombreuses religions polythéistes et animistes. Comme beaucoup d’autres archétypes, ils se sont fondés sur des contes populaires liés aux dieux et aux ancêtres. Au fil du temps, les attributs et les actes de ces ancêtres ont changé au fur et à mesure que les récits étaient répétés oralement primitivement de génération en génération. Ces évolutions sociales sont liées aux idées de Carl Jung sur les archétypes et les rêves collectifs.
Ses caractéristiques
Le héros (ou l’héroïne) archétypal présente un certain nombre de caractéristiques fondamentales. Traditionnellement, le héros ou l’héroïne sont plutôt forts physiquement et justes sur le plan moral. Ils peuvent avoir des compétences intellectuelles ou de combat particulières qui leur permettent de fonctionner en tant que héros ou héroïne. Cela va de la maîtrise des arts martiaux à la connaissance des armes. Ils ont pour vocation de faire le bien. Il n’est pas nécessaire qu’ils soient intellectuellement supérieurs car ils sont souvent à l’égal de la lectrice et du lecteur, mais ils sont compétents et ingénieux tout en faisant ce qui est juste.
Il existe également des types d’archétype de héros qui s’écartent du moule traditionnel. J.K. Rowling a créé Harry Potter d’une manière différente de beaucoup d’autres héros. Harry Potter est petit et chétif par rapport au héros traditionnel. Il possède la plupart des codes du héros, tels qu’un passé et une naissance tragiques, mais il reste petit et chétif. Il conserve cependant la force de caractère nécessaire pour être un héros.
D’autres variations du héros archétypal comprennent le héros en devenir et l’anti-héros. Le héros aspirant est un idéaliste aux yeux grands ouverts qui, en raison d’un manque de compétences ou de mauvaises circonstances, ne parvient pas à devenir un héros. Il ou elle admire souvent le héros principal. Il meurt souvent héroïquement en essayant d’imiter le héros. Don Quichotte et Boone dans Lost en sont des exemples.
L’anti-héros est un personnage qui n’a pas les mêmes qualités que le héros. Il finit souvent par faire ce qu’il faut, mais sa vie et son histoire personnelle sont plus douteuses et moins saines que celles de Superman ou de Spiderman. L’anti-héros est souvent moralement compromis. Ender Wiggins dans La Stratégie Ender et le détective Sam Spade en sont des exemples.
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