L’IMPACT DE L’ÉMOTION

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Alors que dans la vraie vie, le concept d’une lutte entre le bien et le mal est souvent lourd de conséquences morales et physiques, en fiction, ce même concept devient un jeu. Pour cela, la fiction a besoin d’une structure : des camps opposés, des enjeux qui importent pour les personnages, des circonstances qui font qu’un problème existe et d’autres circonstances encore qui font que ce problème peut être résolu, une incertitude quant au triomphe ou à l’échec du personnage principal dans sa visée de résoudre ce problème et une tension dramatique issue essentiellement de l’urgence d’une situation.

Le contraste, c’est-à-dire l’opposition entre des situations ou des concepts comme le bien et le mal, le spirituel et le matériel, la richesse et la pauvreté, la lumière et l’obscurité, le secret et la vérité.. renforce l’effet recherché par l’autrice et l’auteur et ajoute de la netteté au discours, éclaire l’esprit du lecteur/spectateur.

Un impact émotionnel

Cette clarté voulue a pour but une réaction émotionnelle. Un discours ne passe jamais aussi bien chez un interlocuteur lorsque celui-ci en fait une expérience intime. Plus une situation est chargée émotionnellement, plus elle sera puissante.

La fiction représente un fragment de notre réalité. Ce que nous voyons et entendons de la fiction évoque nécessairement une mémoire de moments vécus ou plutôt de sensations vécues. Ce qu’il arrive à un personnage, nous le comprenons et éprouvons une compassion pour sa situation même si nous sommes protégés de celle-ci par la distance entre la réalité et la fiction.

Pour y parvenir, l’autrice et l’auteur ont recours à l’exagération. Les situations décrites sont souvent extraordinaires, bien plus prononcées que dans la vraie vie.
Forcer le trait d’un personnage en fait un archétype. Cela facilite la reconnaissance des passions qui l’animent. Le lecteur/spectateur est fasciné par ce modèle et s’interroge sur lui-même. Face à l’image d’une héroïne ou d’un héros, y a t-il vraiment un tel potentiel en nous ? Que nous apprend sur nous-mêmes la vie du roi Arthur par exemple ?

Un personnage de fiction révèle nos propres faiblesses. Cela est possible par l’intensité émotionnelle qui se dégage de lui et nous implique émotionnellement dans ce qu’il lui arrive. Nous pouvons ressentir la souffrance d’une séparation même si personnellement, nous n’avons jamais éprouvé une telle expérience, la voir ainsi décrite fait naître en nous un sentiment de crainte que nous cachions dans nos profondeurs.

Davantage la passion à fleur de peau chez le personnage, davantage vous éveillerez des sentiments semblables chez le lecteur/spectateur.

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