LA TRANSFORMATION

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La vérité d’un récit n’est pas le nécessaire conflit mais l’idée de transformation que tout récit véhicule en son sein. Mieux : alors que le conflit forme le récit, l’idée de transformation lui est immanente.

La manifestation du conflit nous rive sur le récit, nous fascine mais ce qui nous retient en lui, c’est la transformation des personnages. Alors, l’autrice et l’auteur doivent trouver le moyen de nous amener à croire à ce changement.

Un moyen d’expression d’idées

Nous vivons à travers le récit l’évolution d’un personnage. Parfois, ce changement est une révélation, une soudaine lumière nous éblouit l’esprit. Souvent, c’est un changement de perception de nous-mêmes et nous ne voyons plus les choses de la même façon.

Héroïne et héros nous aident à prendre conscience de quelque chose qui est déjà en nous mais occulté jusqu’à présent. On ne résout pas un problème en étant figé dans la position qui l’a créé. Voir les choses autrement est le résultat d’un processus de dessillement, de comprendre le monde dans sa vérité nue sans le voile de l’illusion.

Toute récit commence par un problème. Un problème qui demande à être résolu. Notre défi en tant qu’autrice et auteur est de comprendre et d’accepter que notre héroïne et notre héros veulent quelque chose, désespérément.
L’enjeu est une question de vie ou de mort. Si notre personnage principal n’obtient pas ce qu’il veut, sa vie sera inconcevable. Si les enjeux sont moindres, nous ne nous en préoccuperons pas.

Un récit est une représentation de notre réalité. Si nous n’obtenons pas ce que nous voulons, nous ne pouvons pas imaginer continuer. Et à un moment donné dans l’histoire, le héros et l’héroïne se rendent compte qu’en fait, il leur est impossible d’obtenir ce qu’ils veulent. Ils sont confrontés à un dilemme.

Un dilemme consiste à se départir de ce dont nous étions convaincus. Nous marchions avec un désir dont nous pensions qu’il nous rendrait libre. Nous voulions contraindre le monde à nous donner quelque chose qui est déjà en nous alors que nous sommes les seuls à pouvoir le faire.

Lorsque nous comprenons cela, nous ne négocions plus : nous changeons. Le désir est extérieur. C’est dans ce dépouillement ou cet abandon de l’ancienne identité que le personnage accepte la réalité de sa situation et s’adapte. Et la mort devient partie prenante de la transformation : rédemption ou renaissance.

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