UNE EXPÉRIENCE ÉMOTIONNELLE

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Le commencement d’une histoire est le fait d’une expérience, plus précisément d’une expérience émotionnelle. On peut prendre appui sur un élément de fait (un événement, un objet ou une personne) pour conter une histoire mais ce qui interpelle davantage l’esprit, c’est l’étonnement que l’on éprouve devant cet élément de fait.

Le mot émotion semble facile à comprendre. On le définit souvent avec le concept de sentiment. Les émotions sont une notion complexe en biologie, psychologie et sociologie humaines, et notre compréhension des émotions a évolué au fil du temps.
Les émotions jouent un rôle central dans la vie de chacun et dans les relations humaines et, pour beaucoup, elles constituent un pilier de l’expérience humaine. Elles sont positives, négatives et influencent nos comportements, nos attitudes et par là, nos décisions et les choix que nous devons faire.

L’émotion au cœur du personnage

Peut-on façonner et communiquer la personnalité d’un personnage par les émotions qu’il subit ? Il n’y a pas de consensus à cette idée. Une définition des émotions pourrait être un modèle de réaction complexe, impliquant des éléments expérientiels, comportementaux et physiologiques, par lequel un individu tente de faire face à une question ou un événement personnellement significatif.
Une autre définition serait que l’émotion est une réaction mentale consciente (comme la colère ou la peur) vécue subjectivement comme un sentiment fort, habituellement investi vers un objet spécifique et typiquement accompagné de changements physiologiques et comportementaux.

De ces définitions, on peut vouloir déduire que les émotions si universelles façonnent, selon que nous sommes plus ou moins à l’écoute de notre vie affective, nos vies individuelles. Une considération semblable peut être tentée auprès des personnages de fiction.

Il existe trois théories sur l’origine de nos passions et de nos émotions. Elles peuvent être utiles selon les circonstances dans lesquelles est jeté un personnage. Les théories physiologiques suggèrent que les réactions à certaines réponses physiques du corps provoquent des émotions. En somme, il s’agit d’une réaction physiologique du corps à toute demande qui lui est imposée. Lorsqu’un personnage est mis sous pression, c’est effectivement son corps qui provoque le stress.
Les théories neurologiques suggèrent que les réponses et activités chimiques dans le cerveau sont à l’origine des émotions que nous ressentons. Des pensées positives produisent de la sérotonine, un neurotransmetteur responsable du bien-être et la dopamine intervient sur le plaisir. Quant aux pensées négatives, elles diminuent notre capacité à penser, à raisonner et à se fabriquer des souvenirs.

Les théories cognitives suggèrent que nos pensées et autres processus mentaux similaires jouent un rôle essentiel dans la manifestation des émotions. Nos perceptions, par exemple, influent énormément sur nos émotions. Nous pouvons être bouleversés à la vue d’un quelconque spectacle au hasard d’une rue. Nous pouvons éprouver du plaisir au hasard d’une rencontre et la minute d’après, ressentir du déplaisir lors d’une autre rencontre.
Ainsi, nos émotions sont souvent causées par une combinaison de ces trois théories auxquelles s’ajoutent nos interactions sociales et notre environnement (celui-ci, changeant, peut aider à décrire un état mental particulier).

La fonction émotive

Les passions & émotions nous aident à nous adapter à notre environnement. Quel que soit le moyen de l’émotion, la réponse émotionnelle est conçue pour nous aider à faire face aux circonstances actuelles. Dans cette fonction d’adaptation, il n’est pas nécessaire d’identifier les sentiments comme positifs ou négatifs, car toutes les émotions ont un but : de la survie fondamentale (comme de se battre ou de s’enfuir) à l’apprentissage de l’épanouissement dans cet environnement imposé.

Les émotions peuvent permettre des interactions sociales significatives avec d’autres personnes. Par exemple, le fait d’exprimer son amour et son appréciation pour quelqu’un peut générer des liens sociaux plus forts et plus profonds avec cette personne.
Les émotions peuvent aussi motiver. Des émotions fortes peuvent nous inciter à agir. Par exemple, lorsque vous éprouvez des sentiments aigus et négatifs de regret à l’égard d’une action ou d’une décision passées, vous pouvez essayer d’éviter de commettre des erreurs similaires à l’avenir.

Issus du darwinisme, la psychologie évolutionniste croit fermement que les émotions sont des adaptations innées qui ont servi de réponses psychologiques à nos ancêtres dans des situations difficiles. Les émotions ont une valeur de survie. Par exemple, on pense que la peur existe pour faire face aux dangers. Dans des circonstances menaçantes, des mécanismes psychologiques, tels que l’émotion de peur (ou d’autres passions dont la gamme s’étend de la crainte bénigne à une frayeur insensée), s’activent afin que nous puissions évaluer la situation et agir efficacement.
La culpabilité a également des explications évolutives dans la mesure où elle empêche les individus d’en trahir d’autres. Tricher avec les autres peut être désavantageux à long terme, dans la mesure où un individu peut alors avoir moins de personnes sur lesquelles compter et dont il peut recevoir de l’aide. Les échanges réciproques futurs peuvent être ternis si un individu en trompe un autre, et le sentiment de culpabilité peut servir de prévention à cet égard. L’universalité des émotions apporte un soutien supplémentaire à la perspective selon laquelle les émotions sont innées.

Les psychologues sociaux croient au constructivisme social (une théorie de l’apprentissage fondée sur l’idée que la connaissance est une activité seulement mentale), ou à la théorie selon laquelle les émotions sont des évaluations cognitives (c’est-à-dire nos jugements ou notre compréhension d’une situation) démontrées par des comportements. Les psychologues sociaux pensent que chaque émotion ressentie provient d’une évaluation cognitive qui, à son tour, dicte une série d’actions ou de comportements que nous adoptons. Ils pensent que les émotions n’ont pas besoin d’être liées à une réaction corporelle, comme un cœur qui s’emballe en quelques situations.

De même, certaines émotions, comme l’amour, ne sont associées à aucune expression faciale ou réaction corporelle concrète. Ces émotions sont plutôt associées à des modèles de comportement.

Les 6 passions basiques

Il existe 6 passions considérées universelles : la peur, la colère, le dégoût ou la répulsion, la tristesse, la joie et l’étonnement. Ces 6 passions sont facilement éprouvées par le lecteur/spectateur devant la situation d’un personnage qui lui-même les éprouve.

A cette première liste, on peut ajouter le divertissement (du moins l’état d’esprit dans lequel nous place une distraction agréable), le mépris (qui serait une nuance de la répulsion), le contentement de soi ou une quelconque satisfaction, l’embarras, l’exaltation, la culpabilité, le sentiment d’accomplissement, le soulagement considéré comme une décharge émotionnelle, un sentiment de honte et le plaisir corporel, sensible.
Ces émotions ou passions (et on peut en ajouter d’autres) demandent un effort supplémentaire de l’autrice et de l’auteur afin qu’elles transcendent le personnage et atteignent le lecteur/spectateur.

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