COURT-METRAGE : THE BLOODY OLIVE DE VINCENT BAL

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The Bloody Olive (1996) de Vincent Bal est une approche originale des conventions du film noir autour du thème du triangle amoureux.

The Bloody Olive de Vincent Bal.

 Le script se sert des conventions du film noir des années 1940 pour appuyer sur l’absurdité des situations dont il se sert pour son propos. C’est une adapdation de Imbroglio de Lewis Trondheim transposé dans les années 40. Tout comme Imbroglio, The Bloody Olive multiplie les rebondissements et les retournements de situation (twists dans la littérature anglo-saxonne).

Dans Imbroglio de Lewis Trondheim, les personnages sont nommés Charles (qui devient Werner), Mylène et Peter ( qui devient Sam). Dans le Comic Strip, Charles est un chien, Mylène est une souris et Sam est un chat.

L’adaptation de Vincent Bal a donc commencé par transformer les personnages du Comic Strip et pour asseoir sa parodie a placé l’action dans l’univers des films noirs des années 40. Thématiquement, les films noirs entretiennent de nombreux liens avec les fictions qui fleurirent au moment de la dépression et relatant des faits de criminalité. Ces histoires sont empreintes d’un cynisme certain (d’ailleurs assez prisé des amateurs du genre) et d’une prédilection pour les thèmes morbides.

Ce qui est remarquable dans ce court-métrage est la gestion de la tension. Dès le coup de sonnette (l’incident déclencheur), la tension dramatique connaît un mouvement incessant de flux et de reflux gardant l’attention du lecteur rivée sur le développement de l’intrigue. Bien entendu, la manière dont est traitée la tension dramatique dans The Bloody Olive est un cas extrème mais vous noterez sur vous-mêmes le travail efficace et puissant d’une dynamique habile du bon usage de la tension dramatique.
Celle-ci se renouvelle constamment par l’introduction des conflits les uns après les autres sans laisser le moindre répit ce qui influe directement sur le rythme de l’histoire. Un mouvement rythmé qui s’imposait puisque l’intrigue est basée sur une même nature de conflit, une série de trahisons qui prouve d’ailleurs que dans le roman noir, rien ne semble être ce qu’il paraît.

Le script a été conçu pour servir le style visuel de The Bloody Olive. A part l’hommage prononcé au film noir des années 40, il est certain qu’il ne faut y chercher aucun message particulier. L’adaptation reste cependant fidèle à sa source (le Comic Strip) et devrait être considérée comme un jeu auquel s’est livré Vincent Bal et ne pas y chercher les faiblesses d’une œuvre assez réussie. C’est un peu le propre de l’adaptation en fin de compte : Prendre un objet littéraire et jouer avec pour se l’approprier et en faire un objet personnel.

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