L’ARC DRAMATIQUE DE VOTRE PERSONNAGE – PART 6

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La suite de notre étude sur l’arc dramatique à appliquer à votre personnage selon son type de personnalité.

 Les articles précédents :
L’ARC DRAMATIQUE DE VOTRE PERSONNAGE – PART 1
L’ARC DRAMATIQUE DE VOTRE PERSONNAGE – PART 2
L’ARC DRAMATIQUE DE VOTRE PERSONNAGE – PART 3
L’ARC DRAMATIQUE DE VOTRE PERSONNAGE – PART 4
L’ARC DRAMATIQUE DE VOTRE PERSONNAGE – PART 5

L’EXTRAVAGANT

L’extravagant partage des traits de caractère avec l’extraverti et l’excentrique mais est cependant un personnage fort différent.
L’extravagance est utilisée ici pour masquer une pauvre estime de soi et une profonde désespérance chez ce personnage.

C’est un personnage à la fois naïf et quelque peu sournois. L’arc dramatique de ce personnage illustre une vie que l’on peut qualifier de tragique. Il y a une blessure chez lui que vous devez absolument travailler et résoudre à la fin de votre histoire.

L’extravagant a la colère facile et est émotionnellement instable. Ses colères peuvent être de véritables explosions de violence.
Lui-même ne se voit pas d’un bon œil et se considère comme une abomination, une engeance diabolique. Vous pouvez en faire un antagoniste passionnant sans tomber dans le cliché.

L’extravagant a tendance à voir les autres comme des objets qu’il jette dès qu’ils ne l’amusent plus. Il est très manipulateur (il s’en sert comme un moyen pour parvenir à ses fins, il n’en fait pas un mode de vie) et ajoute toujours une touche dramatique dans ses relations.
Il tient souvent le rôle de l’amant d’une femme mariée ou de la relation extra-conjugale d’un homme. Il est clair que l’extravagant est un être immoral. Ce qui est  paradoxal, cependant, c’est que l’extravagant est foncièrement jaloux lorsqu’il est impliqué dans une relation.

Alex Forrest de Liaison fatale de James Dearden dirigé par Adrian Lyne est une bonne référence pour l’extravagant.
Ce qui est remarquable chez l’extravagant est que plus la situation est intense et plus il développe des réactions psychosomatiques et des comportements erratiques. Ces dysfonctionnements psychologiques ont pour but d’attirer l’attention sur lui. On est souvent proche de la folie avec l’extravagant.

On peut dénoter, le cas échéant, de la futilité chez ce personnage. C’est le genre d’individu, par exemple, à menacer de se tuer pour éviter une séparation. Mais c’est seulement une menace. Il n’a pas l’intention ou le courage de mettre fin à ses jours. C’est une manière excessive et spectaculaire de montrer son désarroi.

Il possède une réelle intensité sur le plan émotionnel ce qui l’aide à donner ce tour dramatique à ses relations mais il est trop instable pour qu’une relation perdure. Il est souvent représenté sous la forme d’un artiste quelque soit le domaine artistique dans lequel il exerce.

Le personnage de Maléfique (Maléfique de Linda Woolverton et John Lee Hancock dirigé par Robert Stromberg) nous semble être un bon exemple d’un personnage basé  sur l’extravagant.
D’abord, Maléfique est une femme blessée, trahie par un amant trop ambitieux. Les auteurs ont eu la sagesse de remonter jusqu’à l’enfance de Maléfique pour situer la rencontre entre Stephan et Maléfique ce qui indirectement inscrit la blessure dans la jeunesse de Maléfique. C’est une étape indispensable dans la définition d’un antagoniste.

L’extravagance du personnage n’est pas seulement dû au contexte puisque l’histoire appartient au genre du merveilleux mais aussi à la personnalité de Maléfique qui, pour assouvir sa vengeance (et il n’y a rien de plus terrible que la rancœur d’une femme blessée), s’est imprégnée de traits de caractère de l’extravagant.
D’abord l’aspect dramatique qu’elle donne à toutes ses apparitions mais aussi et surtout cette blessure qui la consume et justifie ses actions. Maléfique est l’héroïne de cette histoire et le Roi Stephan est le méchant.

L’arc dramatique de Maléfique ne se résout pas dans la mort de Stephan. Ceci est l’objectif extérieur de Maléfique. L’évolution interne de celle-ci est beaucoup plus intéressante.
Aurore est la fille que Maléfique aurait dû avoir, c’est d’ailleurs elle qui élève Aurore, les trois fées chargées de sa protection en étant parfaitement incapables. Tout au long de l’histoire, Maléfique apprend malgré elle à être cette mère qu’Aurore considère comme sa marraine (autrement dit, elle l’a confond avec sa mère).

Juste avant le climax (le combat ultime contre Stephan), c’est Maléfique qui embrasse Aurore sur le front avec un baiser d’amour véritable. Ce baiser est la résolution du problème de Maléfique puisqu’elle reconnaît grâce à lui ses instincts maternels réprimés depuis la brûlure de la trahison. Ainsi, son arc dramatique est complété.

L’HYPERACTIF

Ce qui caractérise ce personnage est que les actions qu’il entreprend ont des conséquences qui vont bien au-delà de ce qui est nécessaire pour atteindre son objectif. Il faut s’attendre à des dommages collatéraux avec l’hyperactif.

L’usage d’un hyperactif dans un scénario peut être utile lorsque votre héros fait partie d’une équipe où chaque membre de l’équipe illustre un trait de caractère qui manque au héros pour faire de lui un être complet.
L’hyperactif appuie alors fortement sur ce trait dans ses actions ce qui définit à la fois le personnage hyperactif et la qualité ou l’attribut qui manque au héros et que celui-ci devra acquérir à la fin de l’histoire.

Si votre héros manque de courage, par exemple, vous pourriez créer un personnage hyperactif dans ses actions courageuses dont le héros prendra exemple au cours de l’intrigue jusqu’au moment du climax où les leçons qu’il aura apprise du personnage hyperactif lui seront indispensables pour vaincre le méchant.
C’est un exemple de l’usage de l’hyperactif mais vous pourriez lui trouver d’autres domaines dans lesquels sa spécialité pourrait s’exercer.

C’est généralement un personnage égocentrique enclin aux accès de colère comme d’excitation soudaine. Il est un peu imprévisible et imprudent. Il s’avère être un personnage lunatique. Il déborde d’énergie mais peut parfois causer plus de problèmes qu’il n’en résout dressant des obstacles supplémentaires sur le chemin du héros.
L’arc dramatique de l’hyperactif est plat puisqu’en règle générale, il est l’instrument du changement chez le héros. L’hyperactif n’est pas non plus un personnage avec lequel on puisse partager ses sentiments car il n’est tout simplement pas réceptif.

LE SOLITAIRE

Le solitaire n’a aucun problème avec la pratique de la solitude. C’est un mode de vie chez lui.
Melvin Udall dans Pour le pire et le meilleur de Mark Andrus et James L. Brooks est un bon exemple de solitaire. Reclus dans son luxueux appartement, occupé à écrire des romans sentimentaux à succès, la seule personne qui compte est lui-même.

Ecrivain à succès, cette activité n’a pas pour but d’expliquer qu’il est riche mais est plutôt une astuce dramatique destinée à asseoir son besoin de solitude. La solitude est un choix chez le solitaire et il est préférable pour le personnage de rendre légitime ce choix en fournissant une activité au solitaire qui lui permette de jouir de sa solitude sans contrainte.

Le solitaire est un être asocial. Tout comme pour Melvin Udall, il est bien de justifier ce trait dans sa personnalité. Pour Melvin, ce sont ses troubles obsessionnels compulsifs qui le protège des autres personnages. De toutes façons, au début de l’histoire, le solitaire n’a nullement besoin des autres. Il n’a volontairement aucune activité sociale et vous devez insister dans la présentation du personnage sur ce point.

Le solitaire est complètement désintéressé de l’opinion des autres. Ils peuvent penser ce qu’ils veulent de lui, il s’en moque. Cependant, au cours de l’intrigue, vous pourriez être amené à faire évoluer le solitaire par l’introduction dans sa vie d’un personnage pour initier une relation.
Les débuts de celle-ci seront cependant difficiles car le solitaire est incapable de révéler des choses sur lui-même (par exemple les raisons de sa solitude) parce qu’il ne sait tout simplement pas le faire.

Il lui manque l’expérience des échanges interpersonnels. Mais cette incapacité à se dévoiler n’est pas un problème pour le solitaire. Ce sera l’autre personnage qui devra redoubler d’efforts et de malice pour lui arracher des bribes d’information.
Le solitaire n’a pas d’amis mais il peut toutefois avoir une relation assez intime avec ses frères et sœurs. C’est un individu généralement réservé qui évite de se mettre en colère ou d’exprimer la moindre émotion.

L’inspecteur Harry est un autre exemple de solitaire. C’est un personnage qui ne s’embarrasse pas des détails. Il va droit au but. Il n’est pas particulièrement ambitieux mais il excelle cependant dans une activité. Et il le sait et c’est en fait la seule reconnaissance dont il pourrait avoir besoin.

Pas très famille, plutôt égocentrique, le solitaire est très dur envers lui-même. C’est d’ailleurs cette considération qu’il a de lui-même qui lui permet d’être excellent dans son domaine d’activité.
A part la relation secrète et intime qu’il peut entretenir avec l’un de ses frères et sœurs, le solitaire n’apprécie pas particulièrement les réunions de famille. C’est le genre de scène que vous devriez éviter si vous avez créé un solitaire à moins qu’elle ne soit un prétexte à un conflit et à un éclairage sur la personnalité du solitaire ou sur un des participants qui pourrait avoir une fonction dans votre intrigue.

L’arc dramatique du solitaire est en fin de compte assez simple. Puisque sa solitude est reconnue par les autres personnages, il suffit d’en trouver un qui influencera avec suffisamment de force le solitaire pour l’autoriser à ouvrir quelques portes.

LE VRAI MEC

Il est ce que son type de personnalité implique : un personnage à la masculinité exacerbée. C’est même compulsif chez lui : il faut qu’il montre sa virilité. C’est un personnage très exigeant, agressif, ambitieux et aventureux. Il faut qu’il gagne, il n’y a pas d’autre alternative. La faiblesse ne fait ni partie de son vocabulaire, ni de sa personnalité.

Son seul problème est qu’il est plutôt unidimensionnel comme personnage. Cela a l’avantage cependant d’en faire un individu inflexible. Il est la masculinité personnifiée. Inutile de verser dans l’originalité lorsque vous décrivez un vrai mec. Son système de valeurs s’impose : puissance, individualisme et hédonisme.

Le vrai mec ne connaît qu’une réponse pour dénouer une situation : l’agressivité. Parce que le vrai mec est un modèle de masculinité, il est à la recherche d’une femme ultra féminine parce que cela renforce son aspect de vrai mec. Cependant, la relation qu’entretient le vrai mec avec une femme est plutôt instable et ne perdure pas à moins que cette femme n’accepte tous les caprices du vrai mec et se tienne dans son ombre ce qui enfreint son propre système de valeurs.
Imaginez seulement ce que pourrait donner une Amazone complètement soumise à un Terminator ! Situation hautement conflictuelle, s’il en est.

Sur le plan professionnel, le vrai mec est  à la recherche d’une activité qui peut lui permettre d’exhiber cette virilité dont il a tant besoin pour exister. Son arc dramatique peut cependant offrir des opportunités de développement. Songez à John Kimble dans Un flic à la maternelle.

LE MANIPULATEUR

Prenons un exemple : Kate Keller dans Ils étaient tous mes fils de Chester Erskine d’après la pièce Ils étaient tous mes fils d’Arthur Miller et dirigé par Irving Reis.
Kate est la femme de Joe et la mère de Chris. Arthur Miller fait référence à elle comme Mère dans le scénario. Ce maternalisme est l’un des traits qui définit le mieux Kate. Miller l’a décrit comme la petite cinquantaine, aux aspirations incontrôlées et une capacité débordante à aimer. L’amour chez Kate n’a d’égal que son besoin de tout contrôler.

Lorsque Kate se rend compte que Chris craque sur Ann (ce que Kate désapprouve), elle ne peut s’empêcher de lancer quelques remarques blessantes sur Ann.
Elle manipule aussi l’amour dont elle est capable comme une arme. Alors que Joe, son mari, essaie de détendre l’atmosphère, Kate, elle, ne cherche qu’à manipuler.

Lorsque George, le frère de Ann se présente, il est une menace pour la sécurité de Kate et de Joe. Kate parvient cependant à tisser autour de lui un tel sentiment de confort qu’il en vient presque à oublier son désir de justice. Le père de Ann et de George croupit en prison alors que Joe Keller a été blanchi (privilège de classe) alors qu’il était tout autant responsable.

Like Joe was just saying – you move back here, he’ll help you get set, and I’ll find you a girl and put a smile on your face.
Comme Joe vient de vous le dire – Vous déménagez ici, il vous aidera à vous installer et je vous trouverai une petite amie et je mettrais un sourire sur votre visage.
Arthur Miller décrit Joe un peu comme un balourd mais ce n’est pas le cas avec Kate. Elle est intelligente et rusée. Elle comprend beaucoup plus rapidement les répercussions des choses. Elle possède un instinct assez fin qui lui permet de sentir les choses assez nettement.

Lorsque que Chris parle de Ann, Mère subtilement sape son amour naissant. A la fin de l’acte Un, redoutant l’arrivée de George, elle planifie déjà comment elle va bien pouvoir le gérer. C’est à elle d’élaborer des stratégies ce qu’elle a la capacité de faire même quand les choses lui explosent à la figure.
Joe connait et reconnaît ce pouvoir. Lorsque Chris découvre la culpabilité de son père, Joe se tourne alors vers elle et la supplie :
Tell me, talk to me, what do I do?
Dis-moi, parles-moi, que dois-je faire ?

Kate est certes intelligente mais elle n’est nullement totalement objective ou rationnelle. Depuis la disparition de Larry, leur second fils, au cours d’une mission pendant la seconde guerre mondiale, elle s’est tournée de plus en plus vers la religion, les rêves, des signes… pour donner un sens à la réalité.
Il faut savoir que le père de Ann et de George travaillait dans l’usine de Joe qui fabrique des avions pour le compte de l’armée de l’air. Or un lot de pièces détachées défectueuses ont été validées par le père de Ann avec l’approbation de Joe ce qui a causé la mort de 21 pilotes dont Larry.

Ces superstitions qui prennent de plus en plus le pas sur Kate sont un moyen pour elle de faire face à la fois à la culpabilité de son mari et à la sienne aussi. Comme elle le dit elle-même :
God does not let a son be killed by his father
Dieu ne laisserait pas un fils être tué par son père

Comme vous le constatez avec cet exemple, la manipulation est une œuvre souterraine. On ne devine pas lorsque quelqu’un vous manipule.
Généralement, le manipulateur ne dévoile pas sa vraie personnalité, cela fait partie de la manipulation. Un trait fort de cette personnalité est son charisme. C’est un point sur lequel vous devez insister lors de la création de ce personnage.

Comme le manipulateur ne prend aucune responsabilité pour ses actions, il parvient ainsi à rejeter la faute sur d’autres personnages. Ceci fait aussi partie du travail de la manipulation. Les manipulations que vous décrivez sont aussi une part importante de votre travail de création et elles doivent être reliées sinon au thème de votre histoire ou du moins à l’objectif spécifique du manipulateur dans la scène ou la séquence que vous écrivez.

Le manipulateur a la faculté de distinguer chez les autres leurs faiblesses. Ce sont sur ces faiblesses que leur manipulation portera. Ainsi, un antagoniste peut faire un bon manipulateur car son action néfaste prend pour cible la faille majeure dans la personnalité du protagoniste.
La technique de la manipulation consiste à réussir à faire douter la victime, à ébranler ses convictions. Il est à noter que si le manipulateur échoue à manipuler, la violence pourrait remplacer la manipulation.

LE PASSIF-AGRESSIF

Un comportement passif-agressif est un ensemble d’attitudes dites passives qui expriment indirectement une hostilité cachée qui n’est donc pas assumée ou vécue : rancune, frustration, haine, colère, malaise relationnel…

Les attitudes passives consistent en diverses formes de résistance, d’impuissance apparente ou d’évitement dans les activités et relations interpersonnelles.
Pour étoffer votre personnage passif-agressif, vous pouvez utiliser des traits de la personnalité décrit par l’ennéatype 9 (le médiateur).

Le passif-agressif se sent incompris malgré un désir fort pour de meilleures relations. Évitant naturellement le conflit, le malaise du passif-agressif peut survenir lorsque, malgré ses tentatives de médiation, il sent que l’harmonie dont il a besoin dans sa vie risque d’être perturbée par la relation.
Cependant, comme chez tout le monde, les rancœurs (comme la jalousie) s’accumulent. Le passif-agressif tente alors naturellement d’endormir la colère qui sourde et qui se manifeste dans le comportement passif-agressif du personnage.

Ce comportement s’exprime par un refus de prendre ses responsabilités, des retards à répétition ou de la procrastination  (sources de conflits potentiels), de l’indécision (ce qui peut être assimilé à une méfiance chez les autres personnages ou à de la paranoïa chez le personnage), par de l’humour décalé ou des paroles désagréables (niées ensuite chez le passif-agressif comme dénouées de toute arrière-pensée), par quelques démonstrations de violence (claquement de porte, bris de vase…).

Il y a un ressentiment palpable chez le passif-agressif mais qui doit être décodé par les autres personnages. Il est souvent mis en scène dans des situations où le moteur du conflit est la jalousie.
Lorsque le passif-agressif estime qu’une récompense devait lui revenir, une rancœur profonde s’insinue chez lui. A noter que généralement, cette récompense devait légitimement lui revenir. Pensez toujours à expliciter les émotions et les sentiments de vos personnages par leurs actions et réactions et à leur ajouter le tour dramatique qui va venir titiller les propres émotions et sentiments du lecteur.

Il est difficile de construire un arc dramatique pour le passif-agressif car pour s’améliorer, celui-ci doit faire face à ses colères ce qu’il refuse catégoriquement pour garder une certaine paix de l’esprit. Pourquoi replonger dans le malaise lorsqu’on a réussi à s’en tenir écarté ? A moins de se lancer dans une thérapie, il est difficile de monter une intrigue autour du passif-agressif.
Il peut cependant y participer comme personnage secondaire pour aider à expliquer les sentiments du protagoniste, par exemple.

Ce qu’il faut retenir du passif-agressif est qu’il cache son ressentiment tant qu’il peut et puis vient le moment où il explose lorsque ses comportements typiques de passif-agressif ne parviennent plus à détourner sa colère.
C’est un mouvement éternel auquel on assiste chez lui entre la passivité et l’agressivité. Il y a peu de situations où il dérive de ce comportement prévisible.

Est-ce que votre héros pourrait par moments adopter ce type de personnalité ? Nous ne le pensons pas car le passif-agressif n’est pas un trait de caractère que l’on peut employer à volonté pour décrire une humeur passagère et que l’on peut corriger. Par ailleurs, sous le seul aspect dramatique, elle ajoute peu de tension à une scène.
Il est préférable d’utiliser le passif-agressif pour éclairer certains aspects de la psyché du héros et d’en faire de préférence un personnage secondaire.

La relation entre le héros et le passif-agressif est généralement assez intense pour permettre de faire ressortir cet éclairage particulier du héros, cela permet donc d’écrire des scènes intéressantes.
Le personnage secondaire, par exemple, pourrait illustrer des gestes manqués à la place du héros, gestes porteurs d’une signification liée au passé du héros (et non pas à celui du passif-agressif qui n’est alors qu’un instrument pour révéler des informations sur le personnage principal de votre histoire).

L’avantage d’un tel personnage est qu’il s’insère dans n’importe quel histoire sans détonner aucunement.

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L’ARC DRAMATIQUE DE VOTRE PERSONNAGE – PART 6


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