OVERALL STORY GOAL

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Qu’est-ce que l’Overall Story Goal ? C’est un objectif partagé par l’ensemble des personnages (ou Dramatis Personæ). Considérons d’abord l’objectif (Goal). Nous pouvons le définir comme ce que le protagoniste d’un récit (c’est-à-dire le personnage en charge de l’intrigue) espère réaliser.
L’accomplissement illustre l’espoir ; l’idée ou le concept prennent forme ou matière dans le monde, ils deviennent un fait.

Pour le témoin de ce que nous projetons dans le monde, ce fait, s’il n’y est pas indifférent, lui inspire un jugement selon ses propres valeurs. Pour le protagoniste, cette passion qui s’empare de tout son être ne sera pas pensée par l’autrice et l’auteur comme un simple objet mais déterminant un sujet.
Le protagoniste devient le personnage principal lorsqu’il se dit Je et qu’il se conjugue au présent.

Un objectif immatériel

Ce que poursuit le personnage principal est une idée, un concept : vaincre ses peurs, accepter le regard des autres, reconnaître qu’on peut aimer et être aimé.. le personnage principal est en quête de sa propre vérité ; il s’interroge sur sa présence parmi le monde.

C’est un état d’esprit, une révélation, une illumination. Le regard s’ouvre enfin sur de nouveaux horizons. Ce que conte l’Overall Story Goal par le moyen de l’objectif est le changement qui s’opère chez le personnage principal.

Lorsque l’autrice et l’auteur s’interrogent sur le passé de leur personnage, ils déterminent un fait qui définit le caractère actuel du personnage lorsque nous faisons sa connaissance (en tant que lecteur et lectrice).
Ce fait passé n’a qu’une importance relative dans le récit ; c’est une illustration qui sert de point de départ à une évolution souhaitée mais seulement possible car le personnage peut échouer. Cette illustration peut être un sentiment lorsque ce qu’il perçoit est biaisé par son vécu, par ses expériences personnelles. Les souvenirs créent des sentiments, c’est-à-dire un état affectif qui fait que le personnage se comprend de manière erronée (croire que l’amour n’existe pas par exemple après une douloureuse rupture, ou renier l’ami parce qu’une peur profonde s’empare de nous) mais aussi superficiellement, nous offrons aux regards d’autrui une attitude qui ne coïncide pas avec qui nous sommes vraiment.

L’objectif peut être aussi une représentation de notre soif de connaissances. L’homme est un animal curieux par nature qui, contrairement à d’autres êtres, est capable de s’élever jusqu’à l’art et aux raisonnements.
Il découvre ou lève le voile des illusions car l’évidence qui nourrit l’opinion (ou doxa) ne lui suffit pas. Le personnage principal peut être ainsi curieux de lui-même ou chercher ce qui se cache derrière les faits. L’objectif peut être aussi un désir, une aspiration vers autre chose (une meilleure intégration sociale ou lutter contre l’ostracisme ; rendre justice à une victime abusée par le mépris d’une apparente élite qui se caractérise par l’argent ou une autorité quelconque) ou bien acquérir une nouvelle faculté (finir au moins à la ligne d’arrivée sans abandonner en cours de route).

Parfois une erreur

L’objectif est une préoccupation majeure du personnage. Elle est toute enveloppée d’urgence mais celle-ci est fallacieuse. Comment peut-on affirmer que ce que l’on croit nous être nécessaire est vraiment bon pour nous?
Et puis cet objectif est souvent un idéal. On peut s’en approcher mais comment peut-on espérer atteindre l’inaccessible ?

L’objectif serait donc lui-même une illusion. Le véritable objectif serait alors que le personnage ouvre les yeux sur lui-même ou plutôt comment sa propre perception de lui-même a interféré sur les faits auxquels il a participé.

La valeur que nous donnons aux choses est différente selon les individus. On peut vouloir s’enrichir parce qu’on souffre de la pauvreté ; d’autres trouveront que la sincérité ou l’humilité sont plus importantes qu’une situation sociale qui se fonde sur le mépris de l’autre.

C’est au cours de l’intrigue que cette valeur se justifie ou se dénonce. Elle se dévoile au lecteur/spectateur mais elle a déjà été pensée par l’autrice et l’auteur qui en ont déjà déterminé l’issue.
Ce dénouement appartient aux choix dramatiques de l’auteur et de l’autrice quant à la nature de l’objectif. La manière dont ils illustrent leur propre discours, ce qu’ils ont à dire, sera cohérent avec ce discours. Ils ne sont cependant pas contraints par quelque impératif. Une histoire d’amour, par exemple, se conte de mille et une façons.

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