AVOIR DES IDÉES

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Avoir des idées, c’est être ouvert au monde. C’est écrire dans un carnet de notes mais en quelques lignes les idées qui nous sont venus.

C’est apercevoir quelque chose, c’est faire une rencontre agréable ou désagréable, c’est poser le regard sur une foule et y découper le détail sur lequel vous pourriez avoir envie d’écrire. Qu’on se le dise ! On peut écrire sur tout.

Une réflexion peut vous venir à l’esprit et à partir d’elle, par un jeu d’associations d’idée, vous élaborez les rudiments d’un récit.
Il y a tout autour de nous tellement de choses qui peuvent exciter en nous non seulement le désir toujours temporaire mais le besoin d’écrire qui s’essouffle bien plus difficilement.

Et le réalisme ?

La fiction est une amplification au sens rhétorique du terme : elle établit des contrastes pour créer des situations conflictuelles les plus tendues possibles. Une idée se fonde sur cette différence de points de vue entre des personnages.
Quatre personnes d’horizons différents sont réunis dans une salle : le réalisme peut être un dialogue à bâtons rompus ou la découverte de quelques affinités. La fiction renforcera au contraire les incompatibilités.

PattersonL’exemple que propose James Patterson consiste en l’idée de réunir quatre femmes avec des expériences différentes (sur le plan personnel et professionnel). Son idée consiste à les confronter.
C’est une idée ; ce n’est pas encore un récit. Mais il tient déjà une prémisse qui peut être développée. On pourrait avoir aussi l’idée de deux scientifiques dont l’un a l’oreille du gouvernement et l’autre est indépendant et tous deux s’affronteront sur le même phénomène qu’ils doivent expliquer.

Une certitude néanmoins : il est très rare d’avoir une idée totalement originale. Ce qu’il se passe, c’est un assemblage singulier d’idées disparates. Et peut-être que personne d’autres n’a eu l’idée d’une telle combinaison.
Cela implique que nous ayons connaissance de ces idées diverses et variées car comment en faire un assemblage si nous ne les possédons pas déjà ? La curiosité est une des qualités essentielles d’une autrice ou d’un auteur. James Patterson explique que si votre attention s’est portée un jour sur des poteries chinoises (ou toute autre figure que vous vous représentez visuellement) et que vous vous êtes intéressés pour telle ou telle raison à un mouvement culturel comme le rap par exemple, vous pourriez avoir l’idée de les lier alors que personne d’autre n’a eu le courage d’un tel rapprochement.

Être créatif, c’est ne pas se limiter à quelques catégories pour comprendre le monde. Se borner dans des idées toutes faites, des préjugés que d’autres vous ont imposés, c’est se livrer corps et âme à des contraintes.
Vous m’objecterez que celles-ci sont nécessaires pour vivre en société. Mais ici il est question d’art.

Une accroche nécessaire

En fiction, l’accroche signifie que votre idée doit porter en elle un moyen qui intriguera un lecteur/spectateur. James Patterson donne l’exemple de La Firme, un récit dans lequel un jeune avocat nourri d’ambitions s’aperçoit que la firme qui l’a engagé l’a ferré malgré lui dans un contexte mafieux.
Comment peut-il en sortir ? Le moyen ici sont les enjeux. Par les enjeux, vous ferrez vous-mêmes le lecteur/spectateur dans cette question dramatique. Et ce sont ces enjeux qui vous ouvrent la possibilité d’une proposition de personnages capable de fasciner une lectrice ou un lecteur.

Si vous n’êtes pas sûrs à propos d’une idée, écrivez quelques paragraphes sur ce que vous inspire cette idée et faites-les lire à des personnes qui vous renverront un avis sincère (dit autrement, qui ne chercheront pas à vous plaire).
Si ces personnes demandent à en lire davantage, vous saurez que votre idée mérite un développement.

Il est fort probable d’ailleurs que s’il vous vient à l’esprit une bonne idée, elle ne s’évanouira pas aussitôt. Vous ne vous réveillerez pas en pleine nuit pour noter urgemment l’idée qui vous est venue car en la relisant à la lumière du jour, vous risquez fort de vous apercevoir, qu’en fin de compte, ce n’était pas une si bonne idée.

Mais si l’idée persiste, vous tenez certainement quelque chose. Donc, celle-ci sera notée dans votre recueil d’idées et vous l’utiliserez dans un récit ou dans un autre.

Ce recueil ne cessera de s’épaissir et lorsque vous serez à la recherche d’une idée pour un prochain récit, feuilletez ce recueil d’idées et reprenez à part quelques idées précédemment notées sans chercher à vous expliquer pourquoi à ce moment de votre vie, ces quelques idées (peut-être écrites il y a longtemps) retiennent votre attention.

Faire un plan

Maintenant que vous avez posé ces quelques idées, il faut essayez de trouver quelque chose qui puisse les unir. Élaborer un plan (ou outline dans une autre langue) est une bonne méthode de recherche.

Vous ne vous livrerez pas à une quelconque expérience de laboratoire en forçant une structure sur vos idées posées là devant vous. Ce ne serait pas créatif car arbitraire. Au contraire, recherchez le lien émotionnel qui unit ces différentes idées que vous avez choisies aujourd’hui sans vraiment savoir pourquoi.

Ensuite, vous poserez ce plan devant vous comme un simple objet que vous observerez. Et vous vous demanderez alors : Est-ce qu’il y a vraiment de la matière pour un scénario de 120 pages, ou une série ou bien encore peut-être pour un roman ?

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