FICTION : UN ENSEMBLE DE PRINCIPES

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Les plus grands mythes, les légendes et les contes de fée furent crées par tradition orale. A l’origine, nul besoin de pénétrer dans les arcanes de l’écriture pour que s’établisse une osmose entre l’auditeur et le conteur.

Néanmoins, lorsque des auteurs ont commencé à écrire leurs propres histoires, il devint important de comprendre les principes qui sous-tendaient l’écriture.
Une connaissance des principes d’écriture s’avéra alors critique pour écrire une fiction qui fonctionne.
Se plier à des principes peut être considéré comme une perte de son libre-arbitre et partant, de sa créativité. Mais ce n’est pas le cas.
Les principes d’écriture permettent de guider l’auteur vers les besoins réels de son lecteur.

La fiction et le paradigme

Suivre un modèle c’est-à-dire articuler son histoire selon une structure et adopter certains principes dans l’écriture de celle-ci permet de faire remonter à la surface des vérités profondes et somme toute collectives chez le lecteur.

Le modèle permet à l’auteur et au lecteur de tendre vers un même but. En somme, de dialoguer sans qu’il s’agisse d’un dialogue de sourd. Le paradigme permet de mettre en place une coopération inconsciente entre l’auteur et le lecteur.

Cette coopération permet aux informations contenues dans la fiction de faire sens, de résonner chez le lecteur. Sans cette résonance singulière (parce qu’elle ne fait pas écho exactement de la même manière chez chaque lecteur), la fiction ne sonnera pas. Du moins, les informations qu’elle véhicule n’auront pas de rebond significatif.

Se plier à un paradigme sans chercher à ce que l’information atteigne profondément le lecteur, voilà l’inconvénient. Si l’on se contente de respecter une structure en trois actes avec une intrigue lourde de conflits et des points d’inflexion majeurs de l’histoire, cela ne fonctionnera pas si l’on ne parvient pas à faire passer l’information sur un plan profondément significatif chez le lecteur.

Une connexion psychologique

Pour ne pas créer une fiction vide, il faut tenter d’établir un lien psychologique entre l’histoire et le lecteur. Si l’on se confine dans le cadre d’une structure (par ailleurs nécessaire) et si l’on ne tente pas de ployer sa rigidité, ce lien psychologique ne se créera pas.

C’est cette connexion intime entre la fiction et le lecteur qui satisfait au besoin de nouveauté de ce dernier. Le lecteur ne souhaite pas lire ou revoir la même histoire.
Mais les mythes lui parlent. Lorsqu’il s’agit de décrire les étapes importantes de notre vie, ce sont les mythes et les légendes et les contes qui établissent un lien commun entre les hommes.
Et certainement pas l’actualité quotidienne qui ne nous apprend rien sur nous-mêmes.

Suivre une structure pour sa fiction, cela évite le chaos. Une structure est un gouvernail pour l’histoire.
Mais il faut aussi comprendre que dans toute fiction, il y a des mécanismes conscients et inconscients qui se mettent en branle. Pour les activer, cependant, il existe des principes d’écriture, des outils dramatiques.
Ce sont ces choses que nous partageons à travers Scenar Mag.

 

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