RACONTER SA VÉRITÉ

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L’être humain raconte des histoires. Qu’il le sait ou non, à sa manière, il raconte. Et ce qu’il raconte, lorsqu’il l’écrit, c’est-à-dire le choix, qui caractérise tant l’être humain, de ses mots, l’arrangement de ceux-ci sur la page, atteint bien mieux le monde sur qui nous sommes, nous, êtres humains.

L’autrice et l’auteur sont tels parce qu’ils ne peuvent s’empêcher d’écrire. Écrire est dans leur identité. Ils ne peuvent accepter de laisser enchaîner en eux leurs pensées. Les mots transportent leurs pensées dans le monde habité par tant d’autres êtres humains. Ils n’ont que les mots pour dire ou plutôt pour expulser ce qui bouillonne en eux à la face du monde, que celui-ci se limite au cercle familial ou que sa portée atteigne le plus grand nombre.

Nos mots touchent l’autre et le font réagir

C’est une révélation presque sacrée d’être celle ou celui dont les mots toucheront le cœur d’un autre être. Les mots ont cette faculté d’illuminer l’oubli. Cette illumination explore l’idée que les mots, par leur capacité à transmettre des pensées, des émotions et des idées, peuvent éclairer des zones d’ignorance ou d’obscurité, et faire connaître l’inconnu.
Définir l’oubli en relation avec ce qui se trouve au plus profond de nous peut être une exploration profonde de la psyché humaine, de la conscience et du subconscient. L’oubli, dans ce contexte, représente les aspects de notre moi qui sont cachés, oubliés ou enfouis au plus profond de notre esprit. L’oubli fait référence au territoire inexploré de l’inconscient.

C’est le domaine des pensées, des sentiments, des souvenirs et des désirs qui sont submergés sous la surface de la conscience. Ces aspects de notre moi sont souvent occultés de notre conscience quotidienne, mais continuent d’influencer nos pensées et nos comportements.

L’oubli peut contenir des souvenirs et des émotions qui ont été refoules ou oubliés, intentionnellement ou involontairement. Ces souvenirs et émotions enfouis peuvent avoir une signification significative ou un traumatisme qui a façonné qui nous sommes. L’oubli peut aussi représenter les profondeurs vastes et inexplorées de nos identités individuelles. C’est le royaume du potentiel inexploré, des talents cachés et des aspects non découverts de notre personnalité.
Plonger dans ces profondeurs peut conduire à la découverte de soi et à la croissance personnelle et les mots d’une autrice ou d’un auteur qui peuvent être des inconnus pour ceux et celles qui les lisent ont ce pouvoir.

Quoi dire ?

Être autrice ou auteur, c’est vouloir explorer le plus de thèmes possibles. C’est un vœu impossible à réaliser. Si l’on y pense sérieusement, quelques thèmes seulement reviennent incessamment en nous. Si l’enfance vous préoccupe, alors ce sera ce thème que vous explorerez d’œuvre en œuvre et vous irez de découverte en découverte. Et l’une de ces révélations serait ce retour impossible vers un temps et un lieu où nous nous sentions en sécurité et libre avant, qu’adulte, nous immolions paradoxalement notre liberté sur l’autel de la sécurité.
Un autre thème pourrait être celui de la seconde chance. Développer le thème d’une seconde chance dans une œuvre littéraire peut ajouter de la profondeur et de la résonance au récit. Ce thème explore souvent l’idée de la rédemption, du pardon, de l’évolution personnelle et de la possibilité de renouer avec des chemins que nos choix ont écartés. Créez des personnages complexes qui ont commis des erreurs ou fait face à l’adversité dans le passé. Montrez leur évolution et leur transformation au cours du récit en saisissant leur seconde chance. Utilisez des séquences d’analepse pour révéler les erreurs passées, les regrets ou les occasions manquées des personnages, permettant au lecteur/spectateur de comprendre la nécessité d’une seconde chance.

En introduisant des conflits et des obstacles, vous défiez les efforts des personnages dans leur tentative de saisir leur seconde chance. Ces défis peuvent être internes (doute de soi, culpabilité) ou externes (attentes sociétales, opposition des autres). Développez une résolution claire qui démontre comment les personnages surmontent ces défis, en tirant le meilleur parti de leur seconde chance. Utilisez des éléments symboliques et des motifs qui représentent le thème d’une seconde chance. Par exemple, un lever de soleil peut symboliser un nouveau départ, ou un objet brisé peut être fixé pour refléter une guérison personnelle.
Des motifs ou des symboles répétés renforce le thème tout au long du récit. Parmi tout ce que vous avez vu, lu ou entendu, repérez les thèmes qui vous parlent et s’ils vous parlent, c’est parce qu’ils continuent à vous tourmenter. Un thème n’est rien d’autre qu’un incessant questionnement que nous posons chaque fois comme une nouvelle et différente interrogation.

Un thème est un moyen d’aller à la rencontre de vous-mêmes. A chaque exploration, vous vous découvrez davantage. Écrire est le meilleur service que vous pouvez vous rendre.

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