L’intrigue est un élément essentiel de la fiction. Au fur et à mesure que le lecteur/spectateur avance dans le temps, à chaque étape de la progression de l’intrigue, il s’attend à ce que la tension monte d’un cran. Ils s’attendent à ce que le récit devienne plus intense à chaque étape, jusqu’à son apogée ou sa résolution. Une narration qui ne monte pas en puissance donne généralement l’impression qu’il ne s’y passe rien, même si beaucoup de choses sont décrites dans les scènes qui la constituent.
Depuis des siècles, une des techniques favorites des auteurs et des autrices consiste à terminer un chapitre en interrompant la dernière scène avant qu’elle n’atteigne son point culminant, puis à présenter ce climax plus tard.
Dénommée cliffhanging, cette technique d’écriture participe aussi à l’élan interne de l’intrigue, à son irrésistible mouvement vers l’avant. Un personnage s’exprimant à la fin d’un chapitre ou d’une scène peut promettre des choses intéressantes dans ce qui suit. De nombreux auteurs et autrices terminent également leurs chapitres (ou unités de récit) en un dialogue qui n’est pas fermé. Considérez vos accroches de cette manière, comme des indices de la poursuite de l’action dans votre intrigue.
Une unité de récit
Une unité de récit peut être comprise comme un composant ou un élément qui contribue à la structure générale ou à la narration du récit. Dans le contexte du cinéma ou du théâtre, une scène peut être considérée comme une unité narrative. Il s’agit d’une partie autonome du récit qui se déroule dans un lieu ou à un moment précis et qui implique un ensemble de personnages et d’événements.
Une séquence, c’est-à-dire un ensemble de scènes, peut être considérée comme une unité narrative. Elle représente une division distincte au sein d’un récit plus large, souvent axée sur un thème, un événement ou un groupe de personnages particulier. Un temps fort (connu aussi sous le nom de story beat) désigne un moment ou un événement spécifique dans une intrigue qui possède une signification particulière. Il peut s’agir d’une articulation du récit, d’une révélation ou d’une action significative d’un personnage. Chaque Story Beat contribue à la progression et au développement de la narration.
Divers éléments tels que les personnages (la dramatis personae), les conflits, les lieux et les moments de l’intrigue peuvent être considérés comme des unités de récit. Chaque élément contribue à la structure globale et au développement de la narration, en travaillant ensemble pour créer un récit cohérent.
Renforcer le récit
Une autre technique pour renforcer l’intensité d’un récit est la répétition d’images, de phrases, de thèmes et de pensées. Au fur et à mesure qu’ils se répètent, ils s’inscrivent plus fortement dans l’esprit du lecteur/spectateur, créant un effet cumulatif et contribuant à l’impression que l’intrigue forme un tout.
Augmenter l’intensité est essentielle à l’efficacité de l’intrigue, mais il est nécessaire aussi de permettre à votre lectrice et à votre lecteur de reprendre son souffle en relâchant la pression. Tout projet artistique de longue durée ou de grande envergure nécessite des changements de ton et d’intensité pour maintenir l’intérêt. Ces changements permettent d’éviter la monotonie, de créer des contrastes et d’ajouter de la profondeur à l’expérience globale.
L’exposition prolongée à un seul ton ou niveau d’intensité peut conduire à l’ennui ou au désengagement. En introduisant des changements, que ce soit au niveau des états d’âme des personnages, de l’atmosphère qui se dégage d’une scène, du rythme d’une séquence ou des conflits, l’œuvre devient plus dynamique et plus captivante.
La variation des tons et des intensités permet aux créateurs d’évoquer différentes émotions chez leur lecteur/spectateur. En alternant les moments lumineux et sombres, l’humour et la tristesse, ou la tension et le relâchement, l’œuvre peut susciter un plus large éventail de réactions émotionnelles, ce qui la rend plus attrayante et plus facile à comprendre.
Les changements de ton et d’intensité peuvent servir de marqueurs importants de la progression d’un récit. Ils peuvent indiquer des changements dans l’intrigue, dans le développement des personnages ou une exploration thématique. Ces variations contribuent à faire avancer le récit et à maintenir l’intérêt du lecteur/spectateur pour l’évolution des différentes lignes dramatiques qui constituent la trame narrative d’un récit.
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