PLOTTO : MÉTHODE DE SUGGESTIONS D’INTRIGUE

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Cet article continue sur sa lancée de l’étude du sous-groupe Ruse et Manipulation par les situations conflictuelles 1247 à 1259.

La liste des situations conflictuelles :
PLOTTO, MÉTHODE DE SUGGESTIONS D’INTRIGUE

Groupe : Activité & Vie sociale
Sous-groupe : Ruse et Manipulation

Proposition B
13, Chercher à sortir d’une situation difficile en faisant preuve d’une certaine intelligence d’esprit.

Situation : 1247
Préquelles possibles : 98 – 658 – 1177 – 1185

  • A cherche par tous moyens à ce que l’opinion des autres lui soit favorable
  • * A a un projet mais il a aussi un secret qui, s’il venait à être connu, réduirait à néant tous les espoirs de A **

Séquelles possibles : 1084 – 1101 – 1103 – 1110

Note : Au cœur de cette suggestion, nous avons une thématique de la manipulation. Ainsi, le personnage pourrait jouer sur les émotions, c’est-à-dire un levier toujours très efficace pour orienter une opinion. D’ailleurs, un scénariste utilise un procédé identique pour infléchir l’empathie du lecteur vers son personnage principal.
Par son personnage A, l’auteur met en place le système d’idées que contient l’histoire. Soit il approuve son personnage en justifiant la nécessité pour celui-ci du trafic d’influence auquel il se livre, soit il dénonce la dangerosité d’une telle manipulation en insistant, par exemple, sur la naïveté des autres ou leur manque d’esprit critique qui en fait des proies faciles pour quelqu’un doté d’un charisme néfaste.

Une explication possible aussi de la réussite de convaincre autrui dans le sens qu’on désire est qu’on s’adresse précisément à un groupe et que les émotions sont démultipliées par le nombre. L’auteur fait exactement la même chose. En jouant sur les émotions du lecteur, il lui fait perdre en partie ses facultés de raisonnement et de jugement pour l’amener à adopter son point de vue.
Les événements qui servent à l’élaboration du personnage principal dans l’esprit du lecteur doivent produire (à l’insu du lecteur) une compassion envers ce personnage. Ainsi, un héros peut être très antipathique sans que cela nuise à son identification avec le lecteur (Orange mécanique fonctionne bien sur ce plan).

Tout comme le personnage de la suggestion, l’auteur cherche à faire évoluer la façon de penser du lecteur en faveur de ce personnage. Maintenant, que l’intention dudit personnage soit bonne ou mauvaise, cela relève du message à communiquer.

La seconde alternative est liée à la culpabilité et à la honte. A se blâme pour quelque chose qu’il a fait dans son passé. Cela le hante et il craint le jugement des autres puisque l’on est jugé sur nos actes.
Le sentiment de culpabilité s’accompagne aussi de la honte que l’on ressent de nos actes passés. C’est le regard que l’on porte sur nous-mêmes qui porte atteinte à notre dignité.

La honte est une peur. Quelle que soit la conscience que nous ayons de nous-mêmes, la honte est la peur que ce que nous avons fait (c’est le cas dans cette suggestion) ou bien ce que nous pouvons dire ou penser nuit à l’image que nous nous renvoyons de nous-mêmes.
Dans cette seconde possibilité, le personnage cache sa honte en niant sa culpabilité. Il ne l’exprime pas devant les autres ce qui pourrait lui offrir le pardon. William Wallace Cook justifie ce comportement en plaçant un enjeu comme motivation. A perdra tout s’il fait face à ses responsabilités.

L’arc dramatique de A est relativement simple. A doit regagner son estime perdue. Il doit passer de la honte à la fierté. Et pour cela, il doit affronter l’opinion des autres. Mais il craint leurs réactions. A doit trouver la force et la détermination pour changer. Il doit passer d’un état passif où il subit au quotidien une humiliation à un état proactif qui lui permettra au fil du temps de s’accomplir (qui est son véritable projet).

Situation : 1248
Préquelles possibles : 756 – (925…*) – 1146

A cache de louches activités sous l’apparence d’un honnête travailleur

Séquelles possibles : 660a – 712 – 1031

Note : Il faut bien comprendre qui est A. C’est un personnage qui souffre d’un mal-être. Il cherche à échapper à cette souffrance qu’il connaît au quotidien. Il pourrait en parler ce qui le soulagerait indéniablement mais peut-être a t-il honte ou craint-il de ne pas recevoir l’écoute dont il a vraiment besoin.

Face à lui-même, il n’est pas pour autant paralysé. Il a trouvé une réponse, une résistance à son état qui le désespère. Les activités immorales auxquelles ils s’adonnent sous couvert d’une apparence banale sont comme un souffle de vie. Le malaise qu’il pourrait en concevoir est d’ailleurs bien moins cruel que ce qu’il ressent par ailleurs. Entre deux maux, autant choisir le moins fâcheux.

Le personnage refuse de se soumettre à sa douleur morale. Supposons qu’il n’ait jamais fait le deuil d’un être cher, sa femme par exemple. Sa réponse serait qu’il se vautre dans le stupre toutes les nuits. Cela en fait-il pour autant un débauché ? Ou n’est-ce pas plutôt la puissante manifestation de l’amour qu’il porte encore à sa femme et dont il n’a jamais accepté la perte ?
Dans un tel cas, la solution semble évidente : il doit apprendre (au cours de l’intrigue) à faire son deuil.

William Wallace Cook a eu recours à l’apparence de l’honnêteté parce que son personnage est confronté au regard des autres. En effet, cette échappatoire qui adoucit son tourment serait très mal jugée s’il osait la montrer au grand jour. Pourtant, à cela, il ne pourra y échapper s’il veut être sauvé.

Situation : 1249
Préquelles possibles : 701 – 1304

  • A cherche un moyen de laver les soupçons qui pèsent sur lui
  • * A et A-2 ont investi sur un projet qui a tourné court **

Séquelles possibles : 1160 – 1162 – 1235

Note : La première possibilité est assez ambiguë. Les soupçons portés à l’encontre de A sont-ils fondés ou non ? La proposition B qui sert de sous-texte à cette intrigue mentionne une situation difficile. Les circonstances qui entourent A ne sont pas très probantes non plus puisque A pourrait être en situation difficile justement parce qu’il a commis une transgression ou bien être en difficulté à cause d’une opinion défavorable à son égard et qui ne serait étayée d’aucune preuve.

En fait, la question dramatique ne se situe pas dans la culpabilité ou non de A. Il s’agit plutôt d’une problématique sur la probité : A est-il en droit de lutter contre la suspicion ?
Ce qui écarte toute ingérence d’un acte transgressif dans l’histoire puisqu’il s’agit d’une différence de point de vue : convaincu de son droit à le faire, un parti est déterminé à accomplir quelque chose  et l’autre parti le juge incompatible avec la morale ou les bonnes mœurs, par exemple.

Fort de cette hypothèse, la prémisse suggérée par cette première possibilité tend à une lutte de A à mener jusqu’à son terme un projet qui va à l’encontre de la bienséance vue, alors, comme une entrave à la liberté.
Les soupçons qui pèsent sur A viendront alors de l’audace de celui-ci à franchir des limites, donc du caractère subversif de son projet (et c’est une opinion très subjective qu’on lui oppose).

La seconde possibilité met en scène deux amis qui non seulement devront gérer l’échec de leur projet (donc une relation entre eux qui va s’envenimer) mais qui devront aussi expliquer au reste du monde les raisons de leur faillite personnelle.

Maintenant, il faut tenter de raccorder l’intrigue au sous-groupe si l’on souhaite rester cohérent avec la méthode PLOTTO. Dans l’idée de William Wallace Cook, le stratagème mis en place par les deux compères se constitue autour de l’explication qui consistera à rendre légitime l’échec du projet.
Concrètement, le duo inventera une stratégie qui devra faire apparaître les choses ce qu’elles ne sont pas en réalité. Et alors que ce mensonge semblera fonctionner à l’extérieur, la relation intime de A et A-2 ne résistera pas à ce refus de l’évidence.

Situation : 1250
Préquelles possibles : 280a – (655…*) – 663 – (607 si l’on change A-2 par A-3) – (1255b si l’on change A-8 par A-3)

  • A est impuissant devant le danger qui le menace
  • * A simule la lâcheté pour échapper à une menace immédiate **

Séquelles possibles : (1189 si l’on change A-6 par A-3) – 1222b – 1232 – 1237a

Note : La première alternative serait parfaite pour un voyage initiatique. A n’est pas un lâche. Il lui manque une certaine connaissance qu’il devra apprendre avec l’aide d’un mentor.
Et ce ne sera pas facile à la fois à cause de l’ennemi (qui serait alors incarné par A-3) que cet apprentissage est appelé à confronter et aussi par la résistance du personnage qui ne s’est pas encore tout dépouillé des oripeaux de sa vie précédente.

Une initiation consiste à passer en quelque sorte d’un état de non-être (nous ne sommes pas encore révélé) à une plénitude de l’être (le personnage s’accomplit progressivement au cours de l’intrigue pour devenir un être complet, une sorte de perfection qui en fait un être meilleur au dénouement de l’histoire).

Un arc dramatique part du principe que le personnage principal est un être perfectible. Et le lecteur est convié à assister à sa lente maturation au cours de l’intrigue. Et le résultat n’est jamais garanti car ce personnage est aussi un être faillible.

La prémisse suggérée par William Wallace Cook est assez claire. A est sans défense parce qu’il lui manque quelque chose. Par exemple, il est encore trop jeune. Le personnage n’a tout simplement pas l’expérience de ce à quoi il est confronté.
D’emblée, il fera appel à ses habitudes, à sa mémoire. Il réagira à l’événement nouveau de la même façon qu’il l’a toujours fait. Or cette manière de faire n’est pas du tout adaptée aux circonstances actuelles. On ne peut pas résoudre le présent par le passé. L’initiation de A est nécessaire d’où l’importance du mentor qui va mettre le personnage principal sur les rails de l’intrigue.

Dans la seconde alternative, A sait parfaitement qu’il n’est pas de taille à lutter contre l’adversité qui se présente à lui. En refusant le combat, ce n’est pas qu’il espère ainsi adoucir la punition. Dans l’esprit de Cook, il s’agit d’une ruse pour surprendre son ennemi. Cela peut fonctionner mais je crains que l’aura du personnage auprès du lecteur soit plutôt négative.
La fuite devant un danger inconnu est quelque chose de très humain. Ainsi, malgré l’impact négatif auprès du lecteur d’un tel comportement, cela peut aider néanmoins à donner à son personnage de fiction une humanité qui dénaturerait ce personnage si elle venait à manquer.

Situation : 1251
Préquelles possibles : 983 – (998 si l’on change A par A-8 et A-4 par A)

  • A a pris conscience que les informations détenues par A-8 peuvent se révéler dangereuses pour lui
  • * A verse une forte somme d’argent pour que A-8 quitte le pays **

Séquelles possibles : 1239 – 1247

Note : Tous les éléments dramatiques aussi disparates qu’ils peuvent à priori paraître s’assemblent à la fin de l’histoire pour constituer précisément l’histoire.
Les lieux, les fonctions des personnages, les points de vue subjectif (en particulier, celui du personnage principal), les indices et les diverses informations, le genre aussi qui donne une forme singulière à ce qui est raconté…

Tout cela concourt à la construction d’une histoire et à la transmission d’un message. Le message ne sera d’ailleurs pas énoncé clairement et distinctement. Le lecteur est invité à interpréter ce qu’il voit, entend et lit afin de recevoir le message que l’auteur tente de lui communiquer.

Dans la prémisse suggérée par Cook, A semble croire que les informations vont lui nuire. Dans un thriller, la réponse est de supprimer le dépositaire de l’information afin de lever la menace. Dans une comédie, il s’agira d’en éloigner le détenteur. Vu de cette façon, nous sommes en harmonie avec le sous-groupe et la proposition B.

A propos d’harmonie, cette information est un instrument de déstabilisation pour A. Elle est capable d’ébranler l’édifice que A s’est construit autour de sa personne pour sa propre sécurité.
C’est une raison tout à fait légitime pour une réaction assez négative que le lecteur peut néanmoins comprendre et même reconnaître. Ce qui fait de A le héros de cette intrigue.

La seconde possibilité met en avant que A utilise un instrument monétaire pour parer au chaos. Ce n’est évidemment pas la solution qu’il fallait apporter. William Wallace Cook nous dit précisément cela.
Pris de panique, A utilise un outil qui lui a peut-être déjà rendu service par le passé mais qui n’est décidément pas adapté à la situation présente. A est dans l’erreur et c’est cette illusion ou cette méprise que Cook décrit dans cette suggestion.

Situation : 1252
Préquelles possibles : (1291b si l’on change A-2 par A-8) – (1290a si l’on change A-2 par A-8) – (1309b si l’on change B par A et A-3 par A-8)

A cache la preuve de sa transgression
[celle-ci sera incarnée par A-8, apparente victime de la transgression de A]

Séquelles possibles : 1291a – 1302 – (1344…* si l’on change A-2 par A-8)

Note : Et si masquer cette transgression était une question de survie pour A ? Et si cela était un lourd secret que A a refoulé ? Et qui n’attend que le moment de son surgissement tragique ?

Situation : 1253
Préquelles possibles : (1255a *…**) – 1265a

  • A tombe dans le piège de A-3
  • * A et A-3 se haïssent. A-3 parvient à faire tomber A dans le piège qu’il lui a tendu alors que dans le même temps, le piège que A a conçu pour A-3 se déclenche
    [Le processus à l’œuvre ici est la simultanéité des actions. Ce qui amène à penser que A et A-3, qu’en apparence tout oppose, ne sont pas si différents en fin de compte] **

Séquelles possibles : (1255 **…***) – 1261 – (1272 si l’on change A-9 par A-3)

Note : On peut aussi comprendre que les destins de A et A-3 dans l’histoire (des destinées mises en situation par l’auteur) vont se croiser à un moment donné. Dans la nomenclature des personnages, A et A-3 (ainsi que les autres symboles) désignent des fonctions. Ils s’incarneront chacun à travers une profondeur psychologique dans le cours d’une sous-intrigue.
C’est le principe du film choral. Nous avons deux personnages que nous ne connaissons pas et nous apprendrons progressivement qu’ils sont rivaux et c’est tel que leur affrontement final sera perçu mais pas tant que leurs intrigues personnelles ne seront accomplies.

Situation : 1254
Préquelles possibles : 1085 – 1086 – 1297

  • A trouve un objet qui appartient à B
    [Il faut comprendre que B a laissé cet objet de manière à ce que A le trouve. C’est probablement le seul moyen qu’elle ait trouvé pour attirer son attention. Autrement, il l’ignorerait totalement. Ainsi, nous restons dans le cadre du sous-groupe et la proposition B consiste alors pour B de sortir d’une situation qu’elle vit très mal]
  • * A trouve la clef du coffre de B
    [A est follement amoureux de B. Mais celle-ci est distante.Elle se dissimule derrière cette insensibilité. C’est ce que représente le coffre. Le contenu de celui-ci est B elle-même. La clef est le moyen pour A de comprendre qui est B. Parviendra t-il à ouvrir le couvercle ? Telle est la question dramatique] **
  • ** A s’est emparé de la clef du coffre de B, a vidé le contenu de ce coffre et remis discrètement la clef à sa place. Mais la clef était piégée et A ne parvient pas à nettoyer la trace laissée sur ses doigts
    [Cette dernière alternative ne s’encombre d’aucun symbolisme, analogie ou correspondance quelconque. Elle est un moyen pour B de dénouer la tension dramatique engendrée par le doute qu’elle conçoit sur la personnalité de A (dont peut-être elle a du mal à se convaincre du manque de probité)] ***

Séquelles possibles : 1295 – 1302 – (1447 si l’on transpose A et A-8) – 1461a

Situation : 1255a
Préquelles possibles : 75a – 1253 – (1278a si l’on change A-8 par A-3)

  • A-3 manipule A de manière à le convaincre de participer à une activité très hasardeuse dans laquelle les chances de A seront très minces
  • * A-3 manipule A de manière à le convaincre de participer à une activité qui n’est en fait qu’un piège dont les mâchoires vont se refermer inexorablement sur A **
  • ** A-3 pense qu’il a convaincu A de participer à une activité qui devrait nuire à A. Mais A a compris le jeu de A-3 et parvient à inverser le résultat ***

Séquelles possibles : 236 – 280b

Situation : 1255b
Préquelles possibles : 1029 – 1043 – 1128b

  • A est en compétition avec A-8
  • * A et A-8 cherchent tous deux à se procurer X **

Séquelles possibles : (711b *…**) – 685 – (1250 si l’on change A-3 par A-8)

Note : L’enjeu de la compétition est d’une importance vitale pour l’intrigue. Mais en même temps, A-8 n’est vu que comme la fonction qui rend possible la compétition. Il serait dommage de se contenter de faire de A-8 un simple opposant à A.
Bien mieux est de consacrer à ces deux personnages une profondeur psychologique. Nous pourrions par exemple faire de A et de A-8 deux êtres à la recherche de leurs propres identités dont l’apothéose de cette quête serait une confrontation qui leur ouvrirait les yeux sur la véritable réalité qu’ils doivent combattre.

Que signifie cette compétition ? Aveuglés par leurs propres errements, il leur était impossible de comprendre que la solution était dans l’union. La compétition est vue comme l’objet qui brise l’espoir en la nature humaine.
La seconde alternative permet de donner forme à l’idée qui est véhiculée par cette compétition. Notez aussi que A-8 en tant que fonction n’est pas forcément un personnage de chair et d’os. Ce peut être un état particulier (être dans le coma ou la proie d’une hallucination).

Situation : 1256
Préquelles possibles : 903 – 1029 – 1257

  • Dans une rage folle, B détruit un objet qui avait beaucoup d’importance pour A
  • * B se sert d’un certain objet X comme moyen de pression sur A. A trouve une solution élégante pour se débarrasser de l’objet **

Séquelles possibles : 814

Note : Nous trouvons encore l’idée de compétition. A s’est détourné de B à cause de l’objet qui est dorénavant au centre de ses pensées. C’est dans cette tentative de récupération de A que B manigance la destruction de l’objet.
Elle ne veut pas être un objet relégué au second plan par un autre objet. En détruisant ce qui l’éloigne de A, elle espère reconquérir ce dernier. Mais cela est-il encore possible ?

Dans la seconde possibilité, c’est A qui cherche à s’extraire des pensées de B.

Situation : 1257
Préquelles possibles : 721 – 938

  • B [voir les situations 908 et (1067…*) pour une construction possible du personnage de B] demande à A de créer un objet à l’image d’elle-même
  • * B réagit très mal à l’image que A a créée d’elle-même **

Séquelles possibles : 1256 – 1395

Note : Sans pouvoir le formuler, B interroge A sur la façon dont le monde la perçoit. La thématique de cette intrigue se situe dans l’identité ou l’image de soi. B pourrait questionner l’interprétation qu’elle se fait de son propre corps en demandant à A (dont elle est convaincue de l’acuité du regard) d’extérioriser pour elle sa propre image. Elle pourra ainsi poser sur elle-même un regard extérieur.

B pourrait aussi avoir un problème d’estime de soi. Elle aurait tellement connu d’insuccès qu’elle en serait venue à se mépriser. Elle porterait alors une ultime aspiration dans la capacité de A en tant qu’artiste d’arracher cette insatisfaction qui la dévore.
Tout l’art de A va consister à faire apparaître l’essence de B, sa véritable nature en la projetant hors de B. B n’est plus capable de comprendre qui elle est. A concrétisera par un tableau, une sculpture ou autre une image précise de ce qu’est vraiment B et qu’elle ne connaît plus.

Plus globalement, cette suggestion traite des représentations internes très subjectives que chacun de nous se fait des réalités extérieures auxquelles il est confronté. La problématique se situe dans la nocivité ou l’innocuité de nos images mentales. Et puis deux personnes assistant à un même phénomène ou événement le relateront différemment.
Un portrait a aussi beaucoup de choses à dire mais il est difficile d’avoir accès à ce que cachent les apparences.

Le seconde alternative est moins optimiste quant aux intentions de B. Celle-ci pêche par orgueil lorsqu’elle demande à A de lui faire son portrait par exemple. Mais même s’il s’agit d’une commande alimentaire pour A, celui-ci se refuse à trahir son art. Et il renvoie de B l’image qu’elle ne veut surtout pas voir.
Si l’on fait de B le personnage principal, on peut cependant espérer que ce portrait initiera une révélation à laquelle B sera confrontée et qui éventuellement ferait d’elle un être meilleur, débarrassée peut-être d’un passé qu’elle n’aurait jamais intégré.

Situation : 1258
Préquelles possibles : 448 – 1309b

L’imagination de B fonctionne à plein régime lorsqu’il s’agit d’échapper aux griffes de A-6 (qui enquête sur elle)

Séquelles possibles : 3b – 10a – 16a

Situation : 1259
Préquelles possibles : 974 – (1267a si l’on change A par A-5)

B parvient à se débarrasser de A-5 en lui révélant que des objets de valeur sont cachés dans une pièce de son appartement et elle parvient à enfermer A-5 dans ladite pièce

Séquelles possibles : (1335 si l’on change A par A-5) – 850b

Les situations conflictuelles 1260 à 1274 seront étudiées dans le prochain article.

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