DRAMATICA : LA THÉORIE EXPLIQUÉE (52)

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Dans le chapitre précédent, nous avons commencé la traduction annotée (par nos soins) du chapitre 13 de la théorie narrative Dramatica.

L’ensemble des chapitres se trouve sous ce lien :
DRAMATICA : LA THÉORIE EXPLIQUÉE

Dramatica rapporte les quatre classes aux quatre lignes dramatiques. Ce qui donne donc 16 possibilités.
Considérons dans cet article les combinaisons des quatre classes avec la ligne dramatique de l’Objective Story.

Si nécessaire pour une première approche des classes :
DRAMATICA : LA THÉORIE EXPLIQUÉE (31)

La classe UNIVERSE comme domaine de l’Objective Story

Lorsque vous décidez que la classe UNIVERSE sera le domaine de l’Objective Story, les problèmes soulevées par l’histoire seront mieux décrits comme appartenant à une situation.

C’est un concept global : tous les personnages objectifs de l’histoire verront que la source commune de leurs problèmes émane d’une situation extérieure.
Concernant les personnages objectifs, nous vous renvoyons à :

  1. DRAMATICA : LA THÉORIE EXPLIQUÉE (5)
  2. DRAMATICA : LA THÉORIE EXPLIQUÉE (6)
  3. DRAMATICA : LA THÉORIE EXPLIQUÉE (7)
  4. DRAMATICA : LA THÉORIE EXPLIQUÉE (8)

Ce n’est pas parce que la situation est extérieure et objective qu’elle ne sera pas chargée de sentiments. Cela signifie simplement qu’elle n’est pas personnelle pour le lecteur.
En d’autres mots, il ne s’impliquera pas avec la situation comme il le fera avec le personnage principal, le récipiendaire de son empathie.

La classe PHYSICS comme domaine de l’Objective Story

Si l’auteur décide que la classe PHYSICS sera le domaine de l’Objective Story, cela signifie que les problèmes de l’histoire sont causées par une activité qui a mal tournée.

C’est une activité dont l’origine peut être les personnages (ou seulement l’un d’entre eux comme l’Influence Character) ou bien appartenir au monde lui-même.
Que ce soit l’un ou l’autre, la perpétuation de cette activité est ce qui génère toutes les difficultés que les personnages objectifs doivent affronter.

Il y a souvent la tendance de considérer l’activité sur une large échelle, la rendre macroscopique, plus grande en fait que la vie elle-même.
Mais de toutes petites activités voire même une horde en maraude peuvent créer des problèmes assez grands pour justifier une histoire.

La seule contrainte pour l’auteur est que cette activité qui cause les difficultés doit être extérieure aux personnages.

Une situation ou une activité ?

Il arrive que l’on invente des activités dont la frontière avec une situation est plutôt floue. Par exemple, nous pourrions vouloir raconter l’histoire d’une épidémie.

Si le problème de l’histoire s’ancre dans le fait qu’il y a une pandémie qui frappe le monde, c’est une situation. Mais si le problème est en fait causé par la lutte que livre les personnages contre cette maladie, il s’agit alors d’une activité.

Et parce que les quatre classes apparaissent dans une histoire réputée complète, il est probable que l’épidémie qui frappe le monde et le combat des personnages contre cette pandémie se déploieront au cours de l’intrigue.

La question thématique  est alors celle-ci :
Laquelle des propositions (le fléau ou la résistance à ce fléau) sera vue objectivement ?

Autrement posée, Quelle est la meilleure proposition qui sera considérée comme la cause du problème pour tous les personnages tout au long de l’histoire ?
Est-ce l’histoire d’une pandémie qui frappe le monde ?
Ou est-ce le combat que vont livrer tous les personnages de l’histoire contre ce fléau ?

La classe MIND comme domaine de l’Objective Story

La classe MIND est un état mental interne qui décrit des problèmes qui viennent de nos attitudes mentales figées telles que des préjugés ou autres présupposés que nous ne remettons pas ou plus en question.
Lorsque l’auteur choisit MIND comme domaine de l’Objective Story, le problème qui affecte tous les personnages provient de comportements figés, d’obsessions, d’opinions préétablies.

Par exemple, une Objective Story, en tant que domaine de MIND, pourrait être comment les préjugés affectent une ville toute entière ou bien comment la mémoire de tout un peuple peut toucher des générations pour des actes atroces commis au nom d’une idéologie.

UNIVERSE et PHYSICS, lorsqu’elles sont domaines de l’Objective Story, traitent d’états ou de processus externes.
Le choix de MIND comme domaine de l’Objective Story signifie spécifiquement que la source des difficultés que partagent les personnages objectifs est celle d’un état d’esprit problématique.

La classe PSYCHOLOGY comme domaine de l’Objective Story

La classe PSYCHOLOGY décrit aussi un processus interne. Ce processus interne illustre des problèmes qui viennent de la façon dont les gens pensent.

Lorsque la classe PSYCHOLOGY est choisie comme domaine de l’Objective Story, l’histoire est à propos de problèmes qui surgissent par exemple de la manipulation d’autrui ou de processus de pensée conflictuels et internes.
La classe PSYCHOLOGY est à propos de problèmes qui surgissent des manières de penser.

Par exemple, cette classe pourrait être au sujet de problèmes causés dans un régiment qui a été sur-entraîné (à la limite du lavage de cerveau) pour suivre aveuglément les ordres.
Ce peut être aussi une famille dysfonctionnelle dont les membres essaient de se manipuler les uns les autres. Ce peut être ainsi l’histoire d’une dépression nerveuse.

Le prochain article abordera les quatre classes combinées à la ligne dramatique du personnage principal.

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