DES MOTS : NOMS & VERBES – DEUXIÈME PARTIE

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Si l’on se consacre véritablement à sonder les abysses de l’expérience humaine, il est impératif de se fier à la force transcendantale du cinéma et de l’écriture, des phares dans l’obscurité qui éclairent les intrications de notre société avec éloquence. Les œuvres artistiques, tels des passages à travers le miroir, servent de catalyseur tant pour l’individu que pour la collectivité, dévoilant des vérités souvent reléguées dans l’ombre de notre conscience collective.
L’engagement passionné du scénariste pour une esthétique raffinée et une méditation profonde se manifeste à travers la création d’œuvres qui non seulement captivent mais invitent également le lecteur/spectateur à engager un dialogue essentiel et significatif sur notre condition humaine, partagée et universelle.

Trop de noms ; Pas assez de verbes

Un Manque d’action et de fluidité : Les récits prospèrent grâce aux verbes, les actions qui font avancer l’histoire. Lorsqu’un récit se concentre trop sur les noms (les lieux, les personnes, les choses), il peut devenir statique et descriptif plutôt qu’actif et engageant. L’absence de verbes dynamiques peut conduire à un intrigue qui semble lente et sans événements.

Un Engagement émotionnel réduit : Les verbes sont la cause réelle et véritable pour transmettre des émotions et créer un sentiment d’immédiateté ou d’urgence. Un récit trop axé sur les noms peut peiner à établir un lien émotionnel avec son lecteur/spectateur car il manque d’action nécessaire pour évoquer des sentiments et des réactions. Cela peut rendre l’histoire plus semblable à un catalogue d’objets ou une liste de faits plutôt qu’à un voyage passionnant.

Un développement fort réduit des personnalités : Nos personnages ne se dessinent point seulement par leurs simples attributs (ces noms que tout un chacun peut énumérer), mais bien par leurs actions vives (peintes par nos amis les verbes) et leurs décisions mûrement réfléchies. S’attarder avec excès sur les noms conduit à des portraits aussi immobiles que des statues, plutôt qu’à des âmes qui respirent, changent et s’animent sous nos yeux.
Cette surabondance de noms peut fort bien nuire à l’engagement du lecteur/spectateur, empêchant de saisir la véritable essence des personnages ou de tisser avec eux des liens de compréhension plus personnels.

Un Rythme altéré : Un rythme efficace est essentiel en narration, et il repose souvent sur un mélange de descriptions (de noms) et d’actions (de verbes). Une approche trop centrée sur les noms peut ralentir le rythme, rendant le récit plus long et moins engageant, en un mot plus ennuyeux. L’histoire a besoin de pics et de vallées, qui sont généralement atteints grâce à une variété de structures de phrases et un équilibre entre l’écriture descriptive et une écriture orientée vers l’action.

Un manque de surprise : Les récits qui se concentrent trop sur les noms pourraient devenir prévisibles, car ils n’offrent souvent pas les rebondissements que les actions pourraient apporter. Cette prévisibilité peut rendre le récit moins intrigant et sans suspense.
Se reposer trop fortement sur les noms peut simplifier un récit, éventuellement en le dépouillant de la complexité que les verbes peuvent introduire.

Les actions néanmoins donnent davantage de significations et de subtilités dans la narration et elles sont essentielles pour créer des histoires riches et multidimensionnelles.

Le rôle des verbes dans l’écriture de scénarios

Les verbes sont les étapes d’action dans un scénario. Ils propulsent l’intrigue vers l’avant en énonçant ce que font les personnages. Le choix spécifique des verbes peut affecter de manière significative le rythme de l’histoire. Par exemple, un verbe comme se précipiter transmet une idée d’urgence et un mouvement vif, poussant le récit rapidement vers l’avant. À l’inverse, des verbes comme s’attarder ou contempler peuvent ralentir le rythme, permettant au lecteur/spectateur de s’imprégner des émotions ou des détails du moment.
Ces choix sont indispensables pour maintenir la tension et le momentum nécessaires à un récit engageant, assurant que chaque scène se transforme sans heurt dans la suivante avec un but et une énergie.

Les verbes, véritables révélateurs des âmes, dessinent les contours des personnalités, tracent les chemins des décisions et tissent l’évolution des personnages à travers l’entrelacement de l’intrigue. Des actions peintes par des verbes tels que sacrifier, manipuler ou nourrir nous offrent des éclats de la psyché et de la moralité des personnages.
Point ne se limitent ces actions à dépeindre les choix de l’instant, mais elles brodent aussi l’arc entier de leur développement. Cela s’avère capital dans les tragédies et les mystères des drames ou thrillers, où les tréfonds des personnages doivent soutenir la crédibilité de l’intrigue et la portée de l’émotion !

Chaque scène, dans l’art de la dramaturgie, se compose d’une suite d’actions liées par des discours et des échanges, toutes animées par des verbes. Une architecture scénique bien ourdie emploie ces verbes pour régir le rythme et la circulation des péripéties, veillant à ce que chaque instant soit à la fois visuellement saisissant et riche en émotions. Prenez, par exemple, le verbe claquer dans l’expression Il claque la porte : il exprime avec véhémence la colère et la résolution, éveillant aussitôt la réaction émotionnelle de celui qui lit ou regarde.

Ces gestes, marqués par des verbes, offrent des directions précises au metteur en scène et aux comédiens, leur indiquant la manière dont ils doivent satisfaire les besoins du texte.

Bien que les dialogues se concentrent souvent sur ce que les personnages disent et comment ils le disent, les actions qui accompagnent les dialogues sont souvent guidées par des verbes. Ces verbes peuvent adroitement suggérer les véritables intentions ou l’état émotionnel d’un personnage, ajoutant un non-dit. Par exemple, si un personnage dit Je vais examiner la proposition versus Je vais scruter la proposition, le choix du verbe laisse entendre une approche plus méfiante.
Cela enrichit la profondeur des dialogues, permettant aux personnages de communiquer plus que les mots qu’ils prononcent.

Dans cet art du spectacle qu’est le cinéma, où chaque image doit frapper les yeux comme un tableau, les verbes inscrits dans un scénario dictent avec autorité la représentation des scènes. Verbes robustes et éclatants, tels des maîtres d’œuvre, leur puissance de représentation commande la visualisation et la concrétisation des gestes sur l’écran. Prenez, par exemple, le verbe tournoyer, qui évoque une image bien distincte de celle suscitée par trébucher, et oriente ainsi les décisions du cinéaste concernant la chorégraphie, l’angle de prise de vue et le montage.
C’est par ce moyen que les sentiments et les dynamiques voulus dans le scénario se voient habilement transposés en images, offrant ainsi au lecteur/spectateur une expérience tout à la fois cohérente et passionnante.

Progresser
Progression de l’Intrigue Grâce aux Verbes

Que dire des verbes ? Ils règlent la cadence de l’intrigue avec la précision d’un métronome. Chacun d’entre eux choisi avec soin par l’autrice ou l’auteur est comme une plume d’oie trempée dans l’encre, ajoutant une touche ici et là et cela donne la vie à tout le récit. Dans Jurassic Park, les verbes courir, échapper et se cacher sont les véritables stars. Ces verbes dynamiques créent un rythme narratif endiablé, jetant le récit à travers des séquences remplies de tension et dans un sentiment d’urgence qui vous laisseront pantois.
Mais ne vous y trompez pas, derrière chaque récit fascinant se cache un maître de la langue qui sait comment faire danser ces verbes au bout de ses doigts.

Courir : Quand les personnages se mettent à courir, c’est qu’ils détalent souvent pour échapper à quelque chose de franchement peu accueillant, comme un créancier ou un dinosaure avec un mauvais rhume. Courir, c’est viscéral, c’est rapide, et cela donne au lecteur/spectateur l’envie de vérifier la solidité de ses propres chaussures.

Échapper : Là, on ne parle plus juste de battre le pavé. Échapper, c’est la grande évasion. Nos héros n’ont pas seulement besoin de jambes rapides, mais aussi d’un plan malin, souvent avec une pincée de flair pour éviter les dinosaures ou la prochaine désagréable rencontre au coin de la rue. C’est la preuve que nos personnages ont plus d’un tour dans leur sac.

Se cacher : Et maintenant, pour un peu de silence ! Se cacher, c’est comme jouer à cache-cache, sauf que l’enjeu est de ne pas finir en casse-croûte pour quelque monstre antédiluvien. C’est moins bruyant que courir, mais combien plus stressant. Pendant que nos personnages retiennent leur souffle, le lecteur/spectateur avale sa salive sans respirer, attendant de voir si ces pauvres âmes deviendront les stars d’une vidéo virale d’échecs spectaculaires.

Le Verbe comme Développement

Dans le grand parc d’attraction qu’est Jurassic Park, chaque verbe choisi est comme un billet d’entrée pour voir qui est vraiment qui sous le grand chapiteau. Si un personnage décide de courir, de combattre, de se cacher, ou d’aider son prochain, cela nous en dit long sur ce qui bat sous sa chemise, à part, évidemment, un cœur prêt à sortir de sa poitrine à la vue d’un T-Rex.

Courir ? Cela peut signifier qu’il est agile ou qu’il se souvient soudain d’un rendez-vous très important ailleurs. Combattre ? Voilà un courageux, ou un fou, selon comment vous regardez le dinosaure en face. Se cacher ? Disons simplement que c’est parfois la plus sage des décisions.
Et aider les autres ? C’est ce qui distingue les héros des simples visiteurs du parc. Chaque action est une petite fenêtre ouverte sur leur âme, en espérant juste que ce ne soit pas une fenêtre assez grande pour qu’un vélociraptor y passe la tête !

Dans des moments de crise, la délibération entre des actions telles que courir et se cacher, ou aider et abandonner, révèle les principes moraux sous-jacents d’un personnage. Un personnage qui opte pour protéger ou sauver autrui pendant une attaque de dinosaures manifeste non seulement du leadership et du courage, mais aussi une adhérence à un principe moral universel : agir de manière à traiter l’humanité, tant dans sa propre personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen.

L’évolution des verbes associés à chaque personnage au fil de l’intrigue peut illustrer un développement moral significatif. Un personnage qui au départ hésite ou trébuche peut, au travers des épreuves, apprendre à confronter ses peurs ou les obstacles, symbolisant ainsi un arc dramatique où le caractère atteint une moralité plus affirmée et autonome. Ce processus démontre non seulement un changement dans les actions du personnage mais aussi une maturation de ses jugements moraux.
Dans Jurassic Park, l’emploi de verbes d’action, ce n’est pas seulement pour donner du rythme à l’histoire ; c’est aussi pour secouer un peu le lecteur/spectateur ! Avec ces verbes bien choisis, les cinéastes ne laissent personne simplement ronronner devant l’écran. Ils vous tirent dans le jeu, vous faisant ressentir chaque frisson, chaque suspense, et chaque soupir de soulagement (ou de déception, si vous étiez pour les dinosaures). Vous êtes là pour vivre chaque moment haletant avec les personnages, en espérant juste que vous n’avez pas besoin de courir aussi vite qu’eux !

L’importance des verbes dans la construction narrative

Les verbes sont la force motrice derrière les actions physiques au sein d’une histoire. Dans des scènes dynamiques, telles que celles d’un film d’action ou d’un thriller, des verbes comme fuir, esquiver ou attaquer énoncent des mouvements rapides qui suggèrent urgence et danger. Cela non seulement fait progresser l’intrigue mais aide également à maintenir une connexion viscérale avec le lecteur/spectateur. Par exemple, dans Jurassic Park, lorsque les personnages s’enfuient loin d’un dinosaure menaçant, le lecteur/spectateur est là avec eux, ressentant chaque battement de cœur et moment haletant.

L’utilisation de verbes d’action dans ces contextes maintient l’énergie élevée et l’attention du lecteur/spectateur.

Les verbes, dans leur subtile manœuvre, gouvernent le tempo de notre récit, influant grandement sur l’interprétation du lecteur/spectateur. Verbes vifs et alertes stimulent la cadence, se prêtant avec brio aux épisodes de grande action, éveillant ainsi une vive sensation d’immédiateté et de vivacité. À l’inverse, ceux de mouvement plus posé cultivent le suspense ou octroient un répit salutaire dans le flot des péripéties, offrant à l’âme du lecteur/spectateur le loisir de méditer sur le poids des événements déployés.
Ainsi, dans le nœud serré d’une intrigue, le simple verbe ramper peut suffire à modérer le rythme, tirant la tension à son paroxysme. Cette judicieuse alternance dans le choix des verbes construit le rythme émotionnel du récit, telle une sarabande où les émotions s’élèvent et retombent, au gré des vicissitudes de la fortune.

Le verbe, tel un magicien des mots, fabrique avec maestria le paysage émotionnel de notre histoire. Il donne à l’autrice et à l’auteur le pouvoir de révéler les sentiments les plus intimes des personnages sans jamais les énoncer directement. Ainsi, des verbes tels que frémir ou haleter évoquent la peur ou le choc, enserrant le lecteur/spectateur dans le tourbillon des émotions vécues par les personnages. De même, se réjouir ou rayonner peignent avec brio des tableaux de joie et de soulagement.

Cet art de l’implication est essentiel pour nourrir l’empathie, car il transforme les enjeux narratifs en une affaire personnelle pour le lecteur/spectateur. Celui-ci se trouve alors entraîné dans les vicissitudes émotionnelles des personnages, partageant leurs joies et leurs peines, non seulement de l’esprit mais aussi du cœur.

Dans l’histoire, le conflit est important, et les verbes sont comme les briques de base de tout cela. Des verbes tels que défier, contrarier ou lutter ne se limitent pas à dépeindre des actes ; ils expriment la profondeur et l’intensité des affrontements. Ces mots insufflent vie au conflit, amplifiant le drame de manière tangible. Ils engagent le lecteur/spectateur dans une interaction intime, élevant la narration au-delà de la simple histoire pour toucher à quelque chose de plus réel, plus ressenti.

Chaque verbe choisi est un coup de pinceau qui dépeint avec justesse le tableau de la discorde, rendant la conclusion du conflit d’autant plus satisfaisante ou touchante, selon les besoins du récit. Ces éléments de langage sont, en vérité, les miroirs des formes idéales de la tension et de la résolution, conduisant les âmes à travers un voyage de purification émotionnelle. Il est donc essentiel de manier la langue avec soin afin de captiver l’esprit et le cœur du lecteur/spectateur.

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