UNITÉ D’ACTION

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Débutons avec Aristote (La Poétique) :
Chapitre VIII : De l’unité de l’action

  1. Il faut donc que, de même que dans les autres arts imitatifs, l’imitation d’un seul objet est une, de la même manière la fable, puisqu’elle est l’imitation d’une action, soit celle d’une action une et entière, et que l’on constitue les parties des faits de telle sorte que le déplacement de quelque partie, ou sa suppression, entraîne une modification et un changement dans l’ensemble ; car ce qu’on ajoute ou ce qu’on retranche, sans laisser une trace sensible, n’est pas une partie (intégrante) de cet ensemble.

Et complétons de William Goldman :

En fin de compte, ce que vous essayez de faire – comme je l’ai dit, la structure est cruciale – c’est de trouver ce que l’histoire sera : l’ultime fil narratif auquel vous pouvez accrocher tout le reste. Une fois que j’ai l’épine dorsale de la pièce, et tout ce qui peut s’accrocher à cette colonne vertébrale, cela suffit. Et si je peux l’utiliser, tant mieux. Si je ne peux pas l’utiliser, peu importe la qualité du matériau, je m’en débarrasse.

L’unité

L’unité de temps et d’espace ne fonctionne pas vraiment dans un scénario. Aristote a établi la règle de l’unité d’action qui stipule que les éléments non essentiels au développement de l’intrigue doivent être éliminés. En construisant son scénario, le scénariste doit adhérer à l’une des trois unités, mais pas aux trois.

L’un des grands aspects d’un scénario est sa capacité à transporter le lecteur/spectateur d’un lieu à l’autre, et à ellipser, répéter, voire inverser le temps. Par conséquent, dans la plupart des scénarios, l’unité qui permet de donner forme à la matière dramatique du récit est l’unité d’action.

Dans sa forme la plus simple, c’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’un personnage central dans la plupart des histoires destinées au cinéma.
La poursuite par ce personnage de son objectif crée cette unité d’action ; l’histoire suit alors le personnage dans la poursuite de son objectif. Ainsi, le récit devient la séquence d’événements qui adviennent à un personnage central dans la poursuite active d’un objectif.

Même lorsque le temps ne suit pas son cours habituel bousculé par des analepses, des prolepses, des souvenirs et autres réminiscences, et de toutes les autres façons dont le conteur peut faire varier le temps hors de la stricte chronologie, l’unité de la poursuite de l’objectif par le personnage principal permet au lecteur/spectateur de s’orienter et donne à l’histoire cette impression d’être tout en un. d’une seule pièce.

Un événement unique et primordial devient le centre de l’histoire. Les perspectives des différents personnages sur cet événement font que le récit semble toujours tout d’une pièce.

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