INTERPRÉTATION

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Qu’est-ce qui détermine la façon dont nous interprétons le monde qui nous entoure, les significations que nous attribuons à certains événements ou comportements ? Qu’est-ce qui construit le point de vue d’un individu ?

Auteurs et autrices cherchent toujours à traduire une singulière approche de voir le monde.

Est-il possible que nous partagions une expérience objective du monde ou sommes-nous finalement contraints par notre propre esprit, limités à une expérience subjective ?

La subjectivité de l’expérience humaine est atténuée par le langage partagé, bien sûr, mais ce domaine d’enquête reste très complexe (et dramatique).

Conscience

Mrs. Dalloway de Virginia Woolf ou Tandis que j’agonise de William Faulkner utilise précisément le flux de conscience comme technique d’écriture, c’est-à-dire le point de vue. Ces romans s’adressent directement à la subjectivité sous des perspectives personnelles.

D’autres approchent usent de l’interprétation et nous invitent à considérer que notre méthode de lecture de la réalité est juste aussi imparfaite que notre lecture des œuvres littéraires. Nous finissons souvent par nous convaincre d’un sens pour un texte parmi des dizaines de significations potentielles, simplement parce que nous préférons ce sens ou parce qu’il correspond à nos propres idées préconçues.
Gabriel Garcia Marquez est connu pour son style de narration où le fantastique et la réalité se mêlent d’une manière qui défie toute explication facile ou toute interprétation rapide et significative. Le problème de l’ interprétation est qu’elle est engluée dans la subjectivité.

Il y a également une considération importante à faire dans ce domaine thématique concernant le jugement, tant juridique que personnel. Lorsque nous évaluons les intentions et les actions d’une autre personne, sommes-nous capables de comprendre réellement le point de vue de cette personne ? Ou sommes-nous limités à notre propre point de vue et donc forcés de juger selon un sens limité et subjectif des choses ? Qu’en est-il de l’éthique du jugement ? L’Étranger de Camus pose cette question.

Puis, quand on est incapable de voir le monde comme les autres, quand les autres emploient sans se rendre compte un terme aussi radical qu’anormal à votre encontre, est-on vraiment condamné à en payer le prix ?

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