ÉCRITURE & PERSÉVÉRANCE

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Ce sont probablement deux raisons possibles qui font qu’auteurs et autrices ne finissent par leur projet d’écriture. Le manque de confiance en son idée est l’une d’entre elles. On se sent inspiré mais dès que l’on se retrouve face à la page blanche, elle reste désespérément blanche.

Ne cédez pas à la tentation qu’elle quelle soit car c’est la solution de facilité : cessez d’écrire. En effet, ce sentiment de solitude et d’impasse est normal puisque votre intention d’écriture pénètre un territoire dans lequel vous n’avez encore jamais mis un mot.

De plus, ni vous, ni personne ne peut prédire si votre œuvre accomplie valait vraiment la peine de l’effort.

Travaillez votre prémisse

L’envie d’écrire vient d’une idée. Cette idée vous est personnelle. Elle a surgi de vos profondeurs. Personne ne devrait vous imposer cette idée. Si on vous commande un scénario avec un sujet imposé, trouvez le moyen par votre travail sur cette idée extérieure, de vous approprier l’idée.

Vous lisez, vous voyez des films ou des séries, l’actualité heureuse ou malheureuse, des personnes réelles ou fictives, nos propres expériences ou celles d’autrui… Tout, autour de nous, est un excitateur d’idées.

Cette idée, il faut la mettre en forme en une ou deux phrases pour lui donner un peu de consistance. En écriture, une prémisse est l’idée principale d’une histoire ou d’un autre projet d’écriture. Il s’agit de la base la plus fondamentale du travail d’un auteur ou d’une autrice – dans le cas de la fiction, elle soutient l’intrigue ; dans le cas de la non-fiction, son rôle est d’appuyer les informations ou les recherches qui seront présentées.

Par exemple, si vous vous sentez alarmé par les dégâts que les hommes font à la nature pour satisfaire leur besoin de consommer toujours plus et futilement, c’est une idée. Vous voulez exprimer cette idée. Divers moyens d’expression sont à votre disposition. Votre préférence, cependant, passe par l’écriture d’une fiction.

Vous vous donnez donc un défi d’écrire. La toute première chose à faire est de travailler une prémisse. Ne vous contentez pas d’une seule prémisse. Posez toutes les prémisses possibles même les plus invraisemblables.

Par exemple, en reprenant l’idée de la nature, nous pourrions poser :
Nous sommes en 2050, et toutes les ressources naturelles ont été épuisées. Alors que l’humanité est menacée d’extinction, deux scientifiques se battent pour sauver à la fois la planète et la race humaine.

Maintenant, vous pourriez vouloir non plus deux scientifiques mais un prêtre et un scientifique si, en dedans de vous, vous sentez que la religion a encore un rôle à jouer. Vous pourriez considérer que le concept d’humanité n’est pas vraiment celui que vous souhaitez explorer alors vous pourriez venir avec une espérance de vie de l’être humain bornée à la limite de la puberté…

Procrastination

La procrastination est probablement le moyen le moins douloureux que nous ayons trouvé pour ne pas être consumé par le désir inassouvi d’écriture. Le malaise de la page blanche est évacué en remettant à plus tard (et un plus tard que l’on croit indéterminé parce qu’on n’y voit aucune cause) notre besoin d’écrire.

Pour parer à cette autre tentation, travaillez un plan, c’est-à-dire faîtes la liste des événements successifs succinctement. Ce serait une étape qui peut vous faciliter grandement l’écriture de votre récit par la suite. Ce plan n’est pas figé. Il est malléable et change de forme en s’adaptant pendant que vous affinez votre idée lors de l’acte d’écriture des paragraphes ou des scènes.

Pour résumer, travaillez votre prémisse, soumettez celle-ci à quelques personnes de confiance qui vous feront un retour honnête et vous confirmeront si cette prémisse que vous leur avez présentée vaut ou non la peine d’y consacrer du temps et des efforts.
Si la réponse est négative, ce n’est pas que vous avez une mauvaise idée. Il n’y a pas de mauvaise idée (sauf certainement celles inspirées par le mal). Ce qu’il s’est passé, c’est que vous avez présenté la mauvaise prémisse. Vous avez emballé un bonbon à la menthe dans du papier rouge. Remodelez la prémisse jusqu’à obtenir un consensus autour d’elle.

Ensuite, vous commencerez à structurer votre récit en élaborant une succession d’événements. L’ordre de ces événements n’est pas définitif. Non seulement vous pouvez les déplacer les uns par rapport aux autres mais il y a aussi toujours de l’espace pour en intégrer de nouveaux afin de rendre votre récit le plus logique possible (c’est-à-dire vraisemblable).

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