ASTUCES POUR UN SCÉNARIO

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Le genre

Comprendre le genre et quel sera votre lectorat cible vous aidera non seulement à rendre votre scénario plus commercialisable, mais aussi à le rendre plus gratifiant, dit Lee Hamilton. Étudiez films et scénarios du même genre est utile pour comprendre ce que chacun d’entre eux a en commun, mais inutile pour trouver des idées car l’idée est d’abord l’auteur et l’autrice avec un problème, un sujet, une question qui lui tient à cœur.

Pour Paul Schrader, ce problème ne s’énonce pas tel quel : il s’exprime selon une métaphore qu’il faudra travailler, modeler, approfondir. Choisir un genre, c’est accepter les conventions liées à ce genre pour nourrir les expectations de vos lecteurs/spectateurs. Ne sous-estimez pas les fans du genre ! Ils ont certaines attentes, mais en même temps, ils ne veulent pas voir des copies conformes de la même chose. C’est à vous de leur offrir le “même, mais différemment”.

La première page

La première impression est un fait. La première page est le moment où tout lecteur expérimenté pourra porter un jugement rapide et précis sur votre capacité à écrire.

Il est essentiel d’être capable de capter l’attention du lecteur/spectateur. Il existe de nombreuses façons d’y parvenir, qu’il s’agisse d’introduire un personnage ou un cadre intrigant ou de créer un conflit captivant dès le début.
Il existe de nombreux conseils sur ce que doit contenir exactement votre première page (et vos dix premières pages), comme présenter le protagoniste, établir le thème, avoir une séquence d’ouverture puissante… Mais la seule chose sur laquelle vous devez vous concentrer est d’accrocher le lecteur pour qu’il ait envie de passer un peu de son temps avec vous.

L’arc dramatique

Un scénario a une durée déterminée pour permettre à votre personnage principal de connaître clairement un changement. Il évolue à travers ses pérégrinations et tribulations tout au long de l’intrigue. Il apprend et ainsi il conclut sa propre histoire.

L’arc dramatique d’un personnage devrait être étroitement lié à la structure de votre récit, et il existe plusieurs structures qui fonctionnent bien avec un scénario, comme la structure traditionnelle en trois actes, le Hero’s Journey et l’approche séquentielle. Aucune ne sera privilégiée. Ce qui compte est que vous vous saisissiez de ce qui fonctionne pour vous.

Toutes ces structures ont en commun le conflit. Le conflit est le moteur d’une histoire ; il pose une question à laquelle il faut répondre, un obstacle qu’il faut surmonter, un dilemme qui crée une situation difficile…
Plus il y a de conflits, mieux c’est, alors assurez-vous que vous ne sur-protégez pas vos personnages car vous devriez les forcer à grandir ou à changer.

L’incident déclencheur

La définition la plus courante de l’incident déclencheur est le moment de votre histoire qui propulse votre personnage principal hors de son “monde normal” (d’ailleurs tout sclérosé d’habitudes) et le lance dans son aventure. Par exemple, lorsque la tornade s’abat sur Dorothée et l’emmène à Oz.

Il est important de noter que vous devez généralement passer un peu de temps à établir le “monde normal” pour le lecteur, mais l’accent est mis sur “un peu de temps” ici car plus vite vous pouvez arriver à l’incident déclencheur, mieux c’est, pas plus tard que la page 15 conseille Lee Hamilton.
Souvent, cet incident déclencheur se cache dans la prémisse, par exemple : Trois amis se réveillent d’un enterrement de vie de garçon à Las Vegas sans aucun souvenir de la nuit précédente et doivent retrouver le futur marié qui a disparu.

Le point médian

Il s’agit d’un moment crucial de l’histoire qui est souvent oublié ou manqué par l’auteur ou l’autrice, et c’est un moment auquel tout lecteur et toute lectrice sera attentif. Il s’agit d’un moment clé dans l’arc dramatique du personnage principal, souvent désigné comme un point de non-retour, car quelque chose doit se produire, qu’il s’agisse d’une décision ou d’une action, qui ne laisse pas d’autre choix au protagoniste que de continuer comme s’il lui était désormais impossible de revenir en arrière.

Un point médian fort signale au lecteur/spectateur que les choses sont sur le point de changer drastiquement et ce point médian de votre scénario (ce n’est pas un exact milieu, ce n’est pas quelque chose de physique mais qui possède une durée variable) est également un moment privilégié pour faire monter les enjeux, faire une révélation importante, ajouter une contrainte de temps et c’est aussi souvent à ce moment-là que l’objectif du protagoniste peut changer (un désir nouveau se forge mais intérieurement, le protagoniste aura à combler le même besoin).

Le climax

C’est le moment que le lecteur/spectateur attend. C’est le moment où votre protagoniste gagne ou perd et il doit être la séquence la plus intense, la plus excitante et la plus dramatique de votre scénario. Il se produit généralement avant le dénouement, au cours du troisième acte, et c’est là que le personnage principal affronte ce qui s’est opposé à lui, et généralement, il le fait seul.

C’est également à ce moment-là que vous pouvez créer l’obstacle le plus important de l’histoire, l’aboutissement d’une série d’événements, ou encore qu’un rebondissement de dernière minute peut surprendre le lecteur.

Garder l’attention des lecteurs et des lectrices est essentiel lorsque vous écrivez ce climax, car c’est là que votre scénario fera sa dernière impression. Vous devez donc évaluer ce que le lecteur/spectateur espère et décider de répondre favorablement ou non à ses attentes.

La résolution

C’est l’après-coup du climax. Contrairement aux courts métrages, où le temps manque souvent, ou aux pilotes de télévision qui utilisent un cliffhanger de fin d’épisode, avec les scénarios de longs métrages vous avez un peu plus de temps pour explorer les conséquences du climax.

C’est également un autre moment essentiel à l’arc dramatique du personnage principal, car c’est là que nous assistons à sa transformation complète. Un conseil de Lee Hamilton est de revenir en arrière et de vous remémorer votre séquence d’ouverture pour vous assurer que votre résolution fonctionne bien comme une conclusion de votre récit.

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