CONTINUER Á ÉCRIRE

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Parfois, nous nous trouvons à un moment où il n’y a tout simplement plus aucune motivation à écrire. Notre muse ou notre esprit créatif ne nous sollicite tout simplement pas comme il le fait d’habitude.

Le problème est que ces moments peuvent durer longtemps. Une journée sans écrire peut devenir une semaine, un mois, une année. Puis quand assez de temps passe sans avoir écrit quoi que ce soit, le doute s’empare de nous.

Il doit y avoir une solution à ce problème. Lorsque ces moments arrivent, nous devons trouver des façons de faire face à la situation afin qu’écrire ne dépende pas d’émotions ou de sentiments fugaces. Il faut se convaincre de continuer à écrire quoi qu’il arrive.

Le manque d’inspiration

Parfois, on se dit que le manque d’ inspiration est un faux problème. Mais en disant cela, nous ne nions pas qu’il y a un moment où écrire est douloureusement difficile. Nous voulons simplement dire qu’il n’y a pas de force magique qui nous empêche d’écrire.

Peu importe à quel point vous ne vous sentez pas inspiré, vous pouvez toujours poser vos mots sur la page. Ne pas être inspiré n’est pas aussi dévastateur qu’il n’y paraît. C’est une indisposition passagère contre laquelle vous vous débattez, c’est indéniable, mais cela ajoute à votre expérience d’auteur ou d’autrice.

Cela peut changer la façon dont votre esprit réagira au manque d’inspiration. Vous deviendrez plus capable de passer à travers. L’important est de résolument décider d’ôter de votre volonté à écrire le pouvoir psychologique qu’à sur vous ce concept abstrait de muse et de vous libérer de sa dépendance.

Lancez un second projet

Si le manque d’inspiration devient vraiment insupportable, lancez-vous dans un autre projet en parallèle. Vous prendrez de la distance avec votre tâche actuelle. Mais vous ne l’abandonnerez pas. Travailler sur un autre projet en parallèle est au contraire très fécond. Vous relancez votre créativité. Bientôt, vous reviendrez à votre projet initial.

Vous pourriez aussi aiguiser vos compétences et mettre votre esprit en mode écriture manuellement en faisant des corrections sur du matériel que vous avez déjà écrit. Sinon, devenez le lecteur bêta d’un autre auteur ou d’une autre autrice et apportez des critiques constructives.
L’important n’est pas toujours de sortir une nouvelle histoire ou un nouveau matériel. Ce qui importe, c’est d’être constamment dans un processus d’écriture car naturellement, vous évoluerez. Si vous cessez d’écrire, immanquablement vous serez figé. Préférez la simultanéité plutôt que la succession.

Changez l’approche

Parfois, on souffre d’une fatigue mentale. Il suffit que le stress quotidien connaisse un peu plus d’intensité que normalement. Ou bien encore que l’on se soit tellement installé dans ses habitudes qu’on se sente stérile.

Il est possible aussi que la tâche actuelle nous ennuie et qu’on s’en lasse. C’est particulièrement vrai lorsque, après avoir accumulé diverses recherches sur votre sujet, vous essayez maintenant soigneusement de les configurer pour construire une histoire.
Vous pouvez être tellement concentré à écrire d’une manière intelligible, que vous ne savez plus profiter du moment. C’est certainement une spéculation de ma part, mais peut-être vous devriez envisager d’adopter une nouvelle approche de votre sujet.

Il y a évidemment quelque chose qui vous intéresse dans le récit sur lequel vous travaillez, sinon vous ne passeriez pas autant de temps à vouloir l’écrire. Mais vous vous débattez manifestement avec quelque chose que vous trouvez inintéressant.

Changez cela. Introduisez un événement inattendu. Changez de perspective. Ajustez vos personnages pour les rendre plus méprisables ou plus drôles. Il suffit de trouver un moyen de changer l’histoire de sorte que chaque scène vous donne une sorte de plaisir nouveau ; et aborder chaque nouvelle page sous un angle nouveau. Je crois bien que cela s’appelle se remettre en question.

Ne restez pas figé dans une attitude. Donnez du mouvement, de la vie. Une image fixe tout comme une image animée est pleine de mouvements, à l’intérieur d’elle-même.

Organisez-vous

Notre esprit s’adapte aux horaires que nous lui donnons pour nous rendre plus productifs. Il y a des moments où l’on absorbe mieux de nouvelles informations. Nous sommes des créatures d’habitude mais qui savent aussi s’adapter.

Ainsi, créer un horaire pour écrire entre certaines heures chaque jour peut servir à stimuler votre créativité et la nourrir par cet horaire régulier. Ce récit que vous portez en vous, il va bien falloir qu’il existe en-dehors de vous. Il vous faut trouver le moment où vous et votre esprit seront en harmonie.

Des émotions qui font mal

Dans le domaine de la fiction, il y a deux catégories d’émotions. Les premières sont des émotions qui vous font vous sentir comblé, comme la satisfaction mêlée de joie quand le héros est victorieux et que tout va bien à la fin.
Les secondes sont les émotions qui vous laissent une certaine amertume, comme la tragédie apparemment insensée d’un amour étouffé par les querelles mesquines d’une famille. Cette insatisfaction est bénéfique cependant parce qu’elle crée en vous le besoin de faire quelque chose ou de vous exprimer.

Devant les injustices que le monde nous inflige, la vie que nous avons eue aussi avec ses humiliations, ses drames, nos expériences douloureuses, nous pourrions ressentir une colère qui brûle en nous et nous donne l’envie de crier notre vérité à la face du monde. Cette vérité est un engagement.

On ressent le besoin de s’exprimer. Ce n’est pas seulement un désir qui ne dure pas. Alors essayez de renouer avec ces émotions. Allez voir des spectacles qui vous touchent émotionnellement et en particulier ceux qui évoquent en vous un certain désespoir (ou quel que soit le mot que vous donniez à ces espèces d’émotions).
Des images peuvent éveiller en vous une douleur émotionnelle non résolue. La musique aussi sait faire cela. Trouvez juste un moyen de changer votre expression de soi d’un désir à un besoin.

Et la réciproque peut être vraie aussi. Parfois, on se complaît dans de douloureuses émotions, alors que notre besoin serait de s’en libérer. Écrire est aussi un moyen de s’émanciper de soi-même.

Un défi pour soi-même

Écrire, c’est porter sur soi un regard critique. C’est précisément cette force intérieure qui nous bloque et nous empêche d’aller de l’avant. C’est la force qui nous fait réécrire un premier chapitre cent fois, jusqu’à ce qu’on le déteste et que nous redoutions la moindre pensée d’acceptation et de progresser dans notre récit.

Il paraît raisonnable de l’ignorer. Mais c’est loin d’être facile. Une solution intermédiaire pour limiter cette auto-flagellation serait de continuer à écrire quand on a le moins envie d’écrire ou dans des situations lors desquelles nous évitons d’écrire justement. Ainsi, notre esprit critique envers soi-même est moins enclin à se manifester durement.

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