LIRE POUR MIEUX ÉCRIRE

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Écrire, c’est étudier les œuvres de grands auteurs, les histoires qu’ils ont écrites et qui contiennent ce qui est nécessaire à leurs succès.

Il y a presque une quantité infinie de littérature disponible, avec un éventail de styles qui présentent tant de forces et d’éléments uniques à chacun que nous pouvons choisir ce que nous voulons le plus apprendre. L’inverse est aussi possible car on peut se pencher sur des travaux de moindre importance et tenter d’y déceler ce qui leur manque et qui les qualifient de mineurs.

Donc tout ce dont nous avons besoin pour apprendre à écrire comme nous le voulons est de choisir les éléments de style que nous voudrions pour nôtres parmi les livres et les auteurs puis apprendre à lire de telle manière que nous pouvons porter ces éléments dans notre propre écriture.

Lisez une histoire que vous aimez, et laissez-vous immerger en elle

Probablement, vous savez déjà quels auteurs vous souhaitez imiter et même quelles histoires vous inspirent le plus pour vouloir créer des mondes et des personnages qui vous appartiennent en propre.

La première fois que vous lisez un livre, vous devriez vous concentrer sur lui dans son ensemble, et non sur un résumé de ses parties.
Analysez comment les passages, les actions et les personnages vous font sentir, comment ils façonnent vos idées sur l’histoire et quel que soit l’impact qu’ils peuvent avoir sur vous parce que vous vous serez laissé happer par l’histoire. Notez vos sensations en regard des moments où elles sont apparues dans le cours de votre lecture (vous pourriez peut-être même commencer à vous interroger sur la pertinence de cette émotion à ce moment du récit). Puis réfléchissez aux raisons qui ont fait que vous ressentiez quelque chose à ce moment précis. Qu’est-ce qui cause en vous une telle réaction ? Et comment ce sentiment a t-il une telle portée universelle ?

Commentez votre lecture

La deuxième fois que vous lisez un livre, c’est commencer à comprendre la fonction des éléments à l’intérieur, et de lire activement. Prenez le temps de prendre des notes sur ce que vous lisez. Vous passerez ainsi d’une activité passive d’observateur d’une histoire qui se déroule devant vous, à une activité participative où vous pourrez interagir avec le récit par le seul fait de vos commentaires.

Comprenez bien que ce ne sont plus vos sentiments et vos sensations que vous décrivez. Ce n’est plus votre intuition qui parle. Par exemple, si le personnage principal prend une décision, demandez-vous pourquoi il a pris cette décision. Ici, vous ne jugez pas le personnage. Vous vous interrogez seulement sur ses motivations.

Autre exemple. Le personnage est en sécurité et il décide de sortir au grand jour. Précédemment, vous auriez pu noter Mais c’est de la folie !
Maintenant, vous cherchez à expliquer pourquoi il prend un tel risque. Vous tentez d’expliquer dans votre commentaire pourquoi l’auteur ou l’autrice ont décidé pour leur personnage de le mettre ainsi en péril.

Non seulement vous approfondissez votre connaissance de l’auteur, mais écrire en marge au fil de votre lecture force à prendre votre temps avec le texte et à le voir comme un ensemble de parties, par opposition à un ensemble plus complexe difficile à déchiffrer sous cet angle holistique.

Notez autant ce que vous aimez que ce que vous n’aimez pas

La prochaine étape pour devenir un lecteur actif, disséquant un texte, est de juste discerner ce que vous aimez de ce que vous n’appréciez pas. Encerclez ou soulignez chaque passage que vous pensez bon ou mauvais, et écrivez dans les marges la raison pour laquelle vous appréciez ou non ce que vous venez de lire.

Les bons auteurs ne sont pas au-dessus des erreurs et vous devez être sûr de repérer ces erreurs afin de ne pas les reproduire. Alternativement, vous pourriez réfléchir à la manière dont vous pourriez réécrire la scène qui vous déplaît pour tenter, selon vous, de la rendre plus efficace ou juste différemment d’une manière qui convienne davantage à votre propre style. Donc, n’hésitez pas à placer dans vos commentaires toutes vos idées dont vous croyez qu’elles fonctionneraient mieux.

Gardez à l’esprit, cependant, qu’il est possible que votre dégoût pour une scène soit nécessaire. Si vous lisez un livre sur la mort d’un enfant, par exemple, peut-être que l’auteur voulait que vous vous sentiez mal à l’aise.
Peut-être que ce passage était difficile à lire, mais il fallait en passer par là pour que lecteurs et lectrices unanimement ressentent un plus grand sentiment de triomphe lorsque le héros finalement surmontera cette terrible épreuve. Cette scène terrible pourrait se justifier aussi parce que l’auteur eut besoin de créer un mouvement d’empathie envers son personnage. Vous pourriez alors vous interroger vous-mêmes sur la nécessité de cette empathie à ce moment de l’histoire.

Repérez ces scènes d’inconfort nécessaire. Parce que même si cela ne vous plaît pas, l’auteur a fait quelque chose d’efficace, quelque chose que vous pouvez apprendre et imiter.

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