ÉCRIRE EST POSSIBLE

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C’est dommage de ne pas écrire si l’on s’est convaincu qu’écrire est quelque chose qui ne s’apprend pas. On ne naît pas autrice. On ne naît pas auteur.

Peut-être le devient-on.

Votre entourage pourrait ne pas vous pousser à écrire. Vous pourriez comparer vos écrits à ceux d’autres auteurs reconnus et vous dire qu’en fin de compte, ils ont raison. Écrire ne s’apprend pas.
C’est pourtant une fausse croyance, une mauvaise interprétation de ce dont vous êtes, de ce dont nous sommes capables.

Cédez à votre envie

L’envie d’écrire est en nous. C’est une puissance que nous possédons tous. Bien sûr que la plupart d’entre nous ne seront jamais publiés. Écrire est une puissance que nous avons en nous, il suffit d’y ajouter notre volonté.

Les mots sont posés sur le papier. Et l’on s’aperçoit que le résultat est horrible. Pourquoi ? Parce que l’écriture, tout comme la peinture ou la sculpture ou tout autre métier d’artisanat d’art ou pas, est quelque chose qui s’apprend.

Monter une intrigue, c’est connaître les éléments qui la constitue. Une structure qui, posons-le grossièrement, pourrait rendre votre écriture intelligible (du moins apte à être interprétée par un lecteur) n’est rien d’autre qu’un certain nombre d’éléments (choisis parmi de nombreux éléments possibles) configurés de telle sorte (assemblés dans un certain ordre) que toute votre histoire en devient plus puissante.

Même si mes propos ne sont pas une révélation pour vous, essayez néanmoins de vous en convaincre.

Les nouveaux auteurs et nouvelles autrices doivent savoir qu’ils ne sont pas condamnés à ne pas être ce qu’ils doivent être. Ce n’est pas moi qui le dit. En l’occurrence, ici, il s’agit de James Scott Bell. La vérité est que cet art, tout comme celui de l’artisan potier, peut être enseigné et que vous pouvez, avec de la diligence, de la pratique et de la patience, améliorer votre écriture.

Il faut se motiver

Écrire est d’emblée une question de motivation. Quelle est cette motivation ? C’est vouloir se libérer. Il existe de nombreuses chaînes, probablement autant qu’il y a d’individus.

La question n’est pas de s’interroger sur la nature de ce qui nous rend dépendant. Par exemple le conformisme qui est forcément létal dans son immobilisme bien que si sécurisant par ailleurs et peut-être préférable dans une certaine conception du bonheur est un de ces freins qui nous empêchent d’écrire.

Notre vécu aussi peut peser lourd. C’est un fardeau dont on aimerait pouvoir se débarrasser. Écrire en est un moyen. James Scott Bell suggère de rédiger une déclaration d’intention. Un peu comme cette note d’intention que l’on écrit en dernier mais qui sera lu en premier.

Ce qu’il faudrait parvenir à créer en vous, c’est un sentiment d’enthousiasme. Cette sensation, cette expérience sensible vous permettra de confronter des choses (tout autant intimes qu’extérieures à vous, que vous trouverez dans le monde ou en vous) dont vous n’avez pas encore idée et de cette lutte même, de cette dialectique, vous connaîtrez une expérience supérieure, quelque chose que vous ne soupçonniez pas et qui fait du bien et qui vous pousse à devenir autre.

Qu’est-ce que s’enthousiasmer ? C’est de s’enflammer, si vous me passez la métaphore, pour une image, une observation, un autre auteur, une rencontre, un mot entendu ou lu… Mettez-vous dans les conditions pour que cette exaltation puisse se concrétiser. Ne laissez pas passez cette ardeur soudaine sans prendre quelques notes au moins.

Écrire, c’est expérimenter

Le simple fait de lire un livre sur l’art d’écrire des histoires (en vérité, faire d’un récit une histoire) ne fera pas de vous un meilleur auteur ou une meilleure autrice. Vous devez essayer ce que vous apprenez, voir si vous le comprenez et essayer encore d’autres choses. Vous testez les principes dans le feu de la page blanche, conseille James Scott Bell.

Les articles qui paraissent dans Scenar Mag regorgent d’informations que nous voulons pertinentes sur la structure ou encore sur la façon de fabriquer des intrigues. Prenez le temps de digérer ces informations (une métaphore à nouveau mais très juste par ailleurs) et appliquez (rendez concrètes) toutes ces informations.

Je vous invite d’ailleurs à participer au forum pour débattre de vos objections ou de vos difficultés. Quoi qu’il en soit, comme le martèle James Scott Bell, expérimentez. Vous ne pouvez pas savoir ce qui fonctionne pour vous si vous ne testez pas par vous-mêmes les techniques proposées. Nous partageons des connaissances. Profitez de l’opportunité pour apprendre et sortir grandi de toutes ces nouvelles connaissances.

Soyez serein

Écrire n’est jamais bon lorsqu’on est en proie à l’anxiété. Un esprit tendu gèle la créativité. Si vous essayez de faire de l’écriture un exercice militaire, si vous y allez avec la mâchoire serrée et le front fiévreux, vous travaillerez contre vous-même, prévient James Scott Bell.

Être libre n’est pas une chose facile. Alors ne vous rajoutez pas de nouvelles contraintes. Ayez l’esprit critique au sens d’une interrogation permanente (et méfiez-vous du conformisme).

D’abord, écrire

Ne vous préoccupez pas tout de suite de savoir si ce que vous avez écrit est bon. Ne passez pas trop de temps à vous inquiéter, à vous inquiéter et à réécrire la moindre scène. Le premier jet de votre histoire n’est rien que cela : une première ébauche.

Ray Bradbury disait : Laissez le monde brûler à travers vous. Jetez la lumière du prisme, blanche et chaude, sur le papier. Ce prisme, c’est vous.

Organisez votre temps d’écriture

C’est en écrivant qu’on apprend à écrire. L’écriture quotidienne, en tant que discipline, est la meilleure façon d’apprendre. Et voici le conseil de James Scott Bell : la plupart des auteurs de fiction à succès se fixent un but en mots et s’y tiennent.
Un objectif de temps peut facilement être gaspillé en s’asseyant et en se torturant sur des phrases ou des paragraphes. Vous avez certes passé trois heures à votre bureau, mais qu’avez-vous produit ? Écrivez plutôt un certain nombre de mots.

Écrire quotidiennement, une fois que cela devient comme un acte créateur (et non une habitude), sera la discipline la plus fructueuse de votre vie d’auteur et d’autrice. Vous serez étonné de voir à quel point vous deviendrez productif, et combien vous apprendrez sur cet art de l’écriture.

Et surtout ne vous inquiétez pas à propos de votre inspiration. Il s’agit d’une fausse croyance. Votre envie d’écrire est votre meilleure source.

Résistez

La principale différence entre les auteurs à succès et des auteurs infructueux est la persévérance. Pourquoi continuez à écrire si l’on ne publie rien ? Parce que ce qu’il se pose sur le papier, c’est ce qui est en nous. C’est ce que nous sommes.

Et le meilleur conseil que vous puissiez recevoir est bien celui-là : continuez à écrire. A chacun sa vérité.

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