PERSONNAGE : UN ÊTRE EN DEVENIR

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Un personnage est orienté vers son futur. Chaque personnage sur lequel vous écrivez, que vous en soyez conscient ou non, doit avoir un devenir. Il doit se soucier de quelque chose, sentir qu’un aspect de son monde est suffisamment important pour se battre.
C’est ainsi que Dwight V. Swain voit les choses.

Et Swain définit pour cela quatre concepts qui dessinent les traits de ce mouvement vers l’avant du personnage :

  • Une orientation
  • Un but
  • Une motivation
  • Une attitude

L’orientation : la route vers le bonheur

L’orientation d’un personnage peut être définie comme sa tendance à mener le genre de vie qu’il apprécie. En fait, il s’agit d’une sorte de quête non déclarée qui l’amène à rechercher une expérience qu’il trouve agréable et à agir de manière à réaliser un « rêve de bonheur » sans doute non verbalisé pour lui, selon Dwight V. Swain.

C’est une assez bonne définition. D’autant que Swain ajoute qu’il importe bien peu que ce rêve soit vague, nébuleux ou totalement non formulé. Ou même qu’il fasse sens pour qui que ce soit, y compris le personnage lui-même.

Cela façonne encore son comportement, tout comme le buveur continue à s’enivrer malgré une certitude de la gueule de bois à venir.

Notons en passant pour ceux qui s’intéressent à la théorie narrative Dramatica que cette orientation telle que la définit Dwight V. Swain est assez proche du concept de Direction définit par Dramatica.

Ainsi, tout personnage, toute personne – y compris vous, moi, la femme d’à côté et cet homme là-bas – vit depuis son enfance et dans une mesure plus ou moins grande sous l’emprise d’une faim intérieure indéfinissable, d’un sentiment mordant que quelque chose manque à sa vie.

Ce que Dramatica résume par les deux possibles qu’il confère à Direction : soit Start lorsque quelque chose doit commencer pour que cette faim soit rassasiée, soit Stop lorsque quelque chose doit cesser pour obtenir le même résultat.

En fait, il se peut que ce qui manque soit dans la personne elle-même. Il est ancré dans le sentiment d’inadéquation né de l’impuissance de l’enfance. Ce qu’il veut, qu’il le réalise ou non, c’est contrôler sa vie, son destin, continue Dwight V. Swain.

Je tiens à préciser concernant cette destinée dont parle Swain que le dictionnaire des concepts philosophiques définit ainsi le destin : Force de ce qui arrive et qui semble nous être imposé sans qu’aucune de nos actions n’y puisse rien changer. Une définition qui peut paraître paradoxal avec l’être en devenir même fictif.

Cependant, ne saisissant pas cette volonté de contrôle, la personne ou le personnage, lorsqu’il s’agit de fiction, tente de combler le vide par des actions égoïstes dans le monde extérieur – sa propre combinaison privée d’un désir d’aventure, de sécurité, de reconnaissance, de réponse (conditionnée parfois mais surtout vue comme une réponse d’autrui) selon William Isaac Thomas et, probablement, de pouvoir ce qui nous définit d’abord comme animal avant d’être humain.
Et la façon dont vous combinez ces éléments, la relation entre les éléments sur lesquels vous vous concentrez, détermine la direction que vous prenez.

Thomas et les quatre souhaits

Les quatre souhaits ont été présentés pour la première fois dans le document The Persistence of Primary-group Norms (La persistance des normes du groupe primaire) en 1917. Thomas les a décrits comme des intérêts personnels, liés aux désirs d’expérience nouvelle, de maîtrise ou de contrôle, de reconnaissance et de sécurité.

Bien qu’il n’ait pas indiqué clairement la place précise de ces souhaits dans le spectre de la motivation, il les a dérivés de réactions émotionnelles originales, telles que la peur, la colère et l’amour. En outre, il a suggéré la primauté biologique en affirmant que toutes les formes de comportement peuvent finalement être réduites à deux appétits fondamentaux, nourriture et sexe.

Dans The Polish Peasant, les souhaits sont devenus en fait synonymes d’attitudes et ont été définis comme ayant un caractère en partie biologique et en partie social. Deux d’entre eux – les désirs de domination (ou de contrôle, de maîtrise) et de sécurité – sont liés respectivement aux instincts de haine et de peur (les neurosciences cognitives vont aussi dans ce sens et la technique Ludovico de Orange Mécanique met en garde contre le conditionnement psychologique), mais les désirs d’expérience nouvelle (ou d’aventure pour Dwight V. Swain) et de reconnaissance sont libres de cet ancrage organique. En outre, Thomas a modifié la signification théorique des souhaits : leur raison d’être est désormais le contrôle social plutôt que le réductionnisme.

La société, par des sollicitations appropriées des souhaits ainsi que par des punitions et des récompenses liées à leur expression, peut parvenir à un contrôle social efficace, car l’essence des souhaits est qu’ils doivent être satisfaits socialement.

La formulation finale des souhaits est apparue dans The Unadjusted Girl, dans lequel Thomas les a utilisés pour analyser et interpréter diverses formes de délinquance féminine. Mais il a maintenant abandonné le souhait de « maîtrise », pour le remplacer par le souhait de « réponse », qui est basé sur l’instinct amoureux.

Dans cette version, les souhaits d’expérience nouvelle et de sécurité sont liés respectivement aux instincts de colère et de peur ; seul le souhait de reconnaissance semble découler entièrement de l’expérience sociale. Dans cet ouvrage, Thomas a parlé des souhaits comme étant des « forces qui poussent à l’action » et comme correspondant en général au « mécanisme nerveux ».

À une époque marquée par la recherche résolue de lois de comportement invariables (du comportement particulier, on induit un comportement général), ces idées étaient nouvelles. Du point de vue de Thomas, le tropisme, l’habitude et la réponse d’autrui (l’attitude d’autrui à notre égard) ne peuvent pas fournir une compréhension complète du comportement.
Il faut également se saisir des influences subjectives, d’où l’importance qu’il accorde aux documents personnels, aux histoires de vie (le vécu raconté de l’individu qui configure les événements de sa vie et qui se reconnaît dans cette identité) et à diverses techniques qui permettent d’évaluer la signification des situations pour les individus. Les sciences sociales ont des dimensions à la fois objectives et subjectives, ce qui les distingue des autres sciences mais ajoute en même temps à leur complexité.

Et de manière concrète ?

Lorsque vous traduisez cela en termes plus concrets, l’aventure se traduit par un désir ardent de nouvelles expériences, comme en témoignent des activités allant de l’ascension du mont Everest au lancement d’une brique dans la fenêtre d’un voisin.
La sécurité ? Un gros compte en banque, un moteur de voiture bien réglé… La reconnaissance comme réussite et la réponse d’autrui à notre égard, pour la plupart d’entre nous, équivaut à l’amour comme se réchauffer au sentiment que quelqu’un qui compte pour nous se soucie de nous.

Si vous voulez inclure la domination, elle est illustrée par le pouvoir d’engager et de licencier, par le commandement de l’officier sur ses troupes…

Ce qui importe davantage, dit Dwight V. Swain, c’est la manière dont chacun d’entre nous, consciemment ou non, choisit un certain état ou une certaine situation comme constituant, pour nous et pour le moment, une béatitude.
Appelez cela un symbole, si vous voulez. C’est une condition que nous visualisons subjectivement comme créant le sentiment paradisiaque de valeur, d’importance et d’estime de soi auquel nous aspirons tous.

Et pourtant, chacun voit le bonheur différemment. Considérons trois personnages et tous trois sont des croyants convaincus. La religion est importante pour chacun d’entre eux et constitue un élément vital de leur conception du bonheur.

Pourtant, chacun d’entre eux a une conception de la foi différente, un engagement différent envers l’Église, peut-être même une profession de foi différente. Et cela peut même générer du conflit entre eux. Pourtant, chacun de ces hommes et de ces femmes opère à partir d’un même principe de base : l’aspiration à l’épanouissement, au bonheur.

En général, lorsque vous installez votre dramatis personæ, insistez particulièrement sur les choses que nous, les humains, recherchons :

  • posséder un objet, une personne, un statut, un état d’esprit ou un mode d’être,
  • se libérer de la peur, de l’oppression, de l’humiliation, de la perte
  • ou se venger d’un affront, d’une perte, d’une trahison,

plus toutes les multitudes de variations et de permutations que vous pouvez concevoir. C’est un conseil de Dwight V. Swain.

L’objectif du héros

personnage
Dwight V. Swain

Pour Swain, une insatisfaction est un élément moteur de l’intrigue. Un objectif n’existe qu’en fonction d’une situation existante. Plus précisément, cet objectif naît de l’insatisfaction face à cette situation. En d’autres mots, il est plus spécifique que l’orientation précédemment étudiée.

Cet objectif du héros, la théorie narrative Dramatica (mais pas seulement) le nomme Story Goal. Il existe toutes sortes d’objectifs. Dans les termes de Dramatica, il existe une iniquité et votre objectif sera de corriger cette iniquité. Iniquité et insatisfaction face à une situation signifient la même chose.

Dwight V. Swain distingue deux types d’objectifs : général ou immédiat. La question ici repose sur la différence entre chronique et récit.

Une chronique est un compte rendu des événements, un exposé de ce qu’il s’est passé dans une situation donnée : Le roi a épousé la princesse et ils ont eu cinq enfants.
Une histoire est le récit de la façon dont quelqu’un fait face au danger : Le roi a épousé la princesse et a découvert qu’elle avait l’intention de l’empoisonner.

Le fait de découvrir que la nouvelle reine a l’intention de l’empoisonner constitue un changement inacceptable dans la situation du roi, dans son état d’esprit et dans ses affaires.
Ce changement donne au roi un objectif général : survivre au plan de la reine.

Pour atteindre cet objectif général, le roi doit réaliser toute une série d’objectifs immédiats. Tout d’abord, il doit éventuellement éviter de boire le pichet de vin empoisonné que la reine lui offre… mais le faire de manière à ne pas révéler qu’il sait ce qu’elle prépare.
Pour ce faire, il prétend qu’une remarque d’un courtisan l’a offensé, se lance dans une simulation de rage et, avec un jeu de passe-passe approprié, lance le pichet sur le malheureux et, ensuite, quitte la salle.

Puis il lui faut espionner la reine. Puis il découvre qu’elle est en relation avec une personne qu’il ne connaît pas. Nouvel objectif immédiat : découvrir qui est cette personne et ainsi de suite…

La tentative de notre personnage pour atteindre un objectif général se traduit par une succession de changements dans sa situation d’origine – en effet, chaque défaite ou changement crée une nouvelle situation et le plonge ainsi dans la poursuite d’une série de nouveaux objectifs immédiats, dont chacun l’implique dans une nouvelle scène, un nouveau conflit.

Parce que quand on s’efforce d’atteindre un objectif, on se met à l’épreuve. En fiction, on met les personnages à l’épreuve. Ce n’est que lorsqu’un personnage se bat contre vents et marées qu’il démontre s’il mérite une récompense ou, pour être plus concret, s’il est digne de l’attention des lecteurs, remarque Dwigth V. Swain.

Un personnage qui a un but présente un intérêt certain.

La motivation

Dwight V. Swain considère la motivation comme une pression intérieure, l’intensité avec laquelle un personnage veut changer ou refaçonner sa situation.

La finalité d’une motivation (motivation et action sont d’ailleurs interchangeables ici) est la réalisation d’un objectif. Ainsi, compte tenu d’un objectif particulier, cet objectif est-il vraiment important pour le personnage ? Quelle est sa valeur ? Jusqu’à quels extrêmes est-il prêt à aller pour l’atteindre ?

Une remarque qui peut avoir son importance : Dwight V. Swain, bien qu’il ne l’ait pas vraiment développé, semble insister sur la possibilité pour le personnage principal d’être particulièrement doué d’empathie ou du moins de la faculté de faire comprendre que quelque chose ou autrui sont d’importance pour lui.

Le personnage principal, puisque que c’est sur lui que se porte l’empathie du lecteur (la reconnaissance du lecteur de ses propres expériences), doit être en mesure de communiquer qu’il est lui-même empathique.

Ce facteur de motivation est d’une importance dévastatrice, c’est l’expression employée par Dwight V. Swain,. C’est la clé de voûte de cet élément vital qu’est l’engagement. Associez-le à l’orientation et à l’objectif, et vous vous dotez de l’inestimable combinaison désir plus danger qui accroche le lecteur/spectateur.

La chose qui amène la plupart d’entre nous à lire est toujours la question séculaire qui se concentre sur le héros dans sa lutte contre le destin : Réussira-t-il ou non ?
Pour l’écrasante majorité d’entre nous, cette question reste la base la plus solide sur laquelle construire une histoire.

Cela soulève une question connexe : Dans la vie, la plupart des gens sont-ils vraiment motivés ? Et la réponse est non.
Dwight V. Swain ne cherche pas à s’enliser dans la sémantique, mais la majorité d’entre nous ont des tendances, pas une conduite. C’est-à-dire que nous tombons dans les choses par hasard et que nous suivons la ligne de moindre résistance. Le terme qui décrit le mieux nos progrès est le hasard.

L’être aimé se trouve souvent au coin d’une rue. Mais pas de n’importe quelle rue. Car une rencontre n’est jamais tout à fais le fruit de la providence.

Ne sommes-nous pas tous motivés ?

Le problème réside probablement en partie dans l’inertie, ou l’ignorance d’un type particulier, et dans l’incapacité à saisir les potentialités des situations conflictuelles. Ou encore, appelez cela la peur du changement, un doute excessif que le changement puisse être bénéfique, souhaitable ou amusant.

Alors, nous prenons des chemins de traverse. Mais au-delà de cela, se peut-il que cette dérive constitue, à sa manière, une sorte de motivation – un objectif non formulé visant à éviter le malaise qui accompagne l’implication. Swain pense que c’est possible.

La peur a peut-être été le problème, comme lorsque vous avez peur de ne pas pouvoir faire ce qu’il faut, ou lorsque, dans le passé, vous avez commis une erreur tragique et que vous ne pouvez jamais oublier la possibilité d’une autre. Ou la culpabilité. Ou une norme éthique personnelle qui dit que vous ne devez pas vous élever au-dessus de vos camarades.

Il se peut même qu’il y ait eu un angle physique – des troubles cardiaques, des troubles nerveux.
En quoi cela peut-il concerner vos personnages ? Cela peut être la personnalité que vous souhaitez donner à l’un d’entre eux.

personnageJoseph Campbell a résumé la situation dans « Le héros aux mille et un visages » : Souvent dans la vie réelle, et moins souvent dans les mythes et les contes populaires, nous rencontrons le cas fâcheux de l’appel à l’aventure sans réponse, car il est toujours possible de prêter l’oreille à d’autres intérêts.
Le refus de cette sollicitation convertit l’aventure en son négatif. Enfermé dans l’ennui, le travail ou même sa culture, le sujet perd le pouvoir d’une action positive significative et devient une victime à sauver. . . . Il ne peut que se créer de nouveaux problèmes et attendre l’approche progressive de sa désintégration.

Y a-t-il moyen de donner à un quelconque personnage une motivation ?
L’astuce consiste simplement à décider de ce qui intéresse le personnage, de ce qui est important pour lui – et s’il le réalise ou non.

Imaginez un personnage qui glisse un peu sur sa vie et qui, sans y penser, se considère comme honnête.
Maintenant, en plein jour, quelqu’un vide la caisse où il travaille. Bien qu’il n’y ait pas suffisamment de preuves pour l’inculper, les circonstances sont apparemment contre le personnage. Aux yeux de ceux qui comptent pour lui (« significant others » ou l’autre significatif, selon l’expression des sociologues), le personnage se retrouve soudainement reclassé de personne décente à voleur probable.

Cela dérange-t-il le personnage ? Bien sûr que oui, surtout si vous le construisez correctement. D’un seul coup, il est vital pour son bien-être émotionnel qu’il prouve son innocence ; et la seule façon d’y parvenir est d’attraper le vrai voleur.
Il acquiert alors non seulement un objectif général, mais aussi la volonté de l’atteindre.

Récapitulons ce que propose Swain :

Pour donner une dynamique au personnage :
1. Vous concevez quelque chose pour qu’il s’en soucie, consciemment ou non.
2. Vous lui donnez un but approprié, compte tenu de l’orientation que vous lui avez donnée.
3. Vous menacez cet objectif, cette chose à laquelle il tient.
4. Vous lui donnez des raisons de ne pas abandonner, des raisons de continuer à lutter contre la menace et d’atteindre son objectif.

Les raisons peuvent être externes ou internes ou bien les deux à la fois. Les raisons externes sont assez évidentes en soi. Par exemple, le frère de votre héroïne est condamné à perpétuité et à moins qu’elle ne trouve les preuves de son innocence, tout sera définitivement perdu et l’éventuel coupable se tirera injustement d’affaire.

Les raisons personnelles sont moins accessibles mais peuvent se démontrer. Fierté, honte, devoir, gratitude, loyauté… Intenses jusqu’à l’obsession, ces raisons personnelles hantent le personnage qui ne trouve alors plus le repos. Vue de l’extérieur, la vie subjective s’interprète. Mais avec un peu d’attention, les détails sont souvent révélateurs.

Une singulière attitude

Pour simplifier, on peut dire qu’une attitude est un sentiment à propos d’une situation ou d’un sujet, une disposition constante (mais peut-être irrationnelle) à laquelle le personnage est réticent à renoncer. En d’autres termes, une attitude est quelque chose qui colle à la peau d’un personnage et qu’il lui est difficile de se débarrasser.

Dwight V. Swain résume l’attitude à l’activité humaine. Une nonne a une certaine attitude, un certain état d’esprit, voire un conditionnement qui la situe face au monde, dans ses actions, dans ses relations sociales.

Swain semble faire découler l’attitude de l’activité humaine et cette attitude se manifeste dans un point de vue sur le monde. Comme, par exemple, être convaincu que la jeune génération est l’espoir de la terre, ou bien qu’elle est le fléau qui fera tomber la civilisation telle que nous la connaissons.

Comme s’il se rendait compte que sa position limitait la définition de l’attitude – un criminel possède une attitude qui le rend reconnaissable par le lecteur et sollicite aussi chez le lecteur les relents du conditionnement, Swain précise qu’il n’y a pas une mais plusieurs attitudes.

Pris collectivement, regroupés, ils constituent une entité communément appelée point de vue : les réactions généralement habituelles et attendues d’un personnage face à tous les aspects de la vie et du monde qui sont portés à son attention dans l’histoire.

Swain ajoute que ce point de vue est pris dans son sens général de perspective ou d’opinion et non dans le sens technique du point de vue d’un personnage, la personne de l’intérieur, dit Swain, de laquelle le lecteur vit l’histoire telle qu’elle se déroule.

Cette approche est correcte lorsque vous mettez en place votre matériel pour le présenter à votre lecteur. Mais l’auteur lui-même doit être conscient de la pensée et des sentiments de tous les personnages de son histoire, de chacun d’entre eux, et pas seulement de son personnage principal.

L’attitude de chaque personnage majeur est une chose que vous devez comprendre en tant qu’auteur, mais pas nécessairement à un niveau très détaillé. Ce genre d’étude nécessiterait un examen minutieux sur une longue période. Les grandes lignes suffiront, avec des incursions occasionnelles dans les marécages des diverses personnalités pour ajouter de la couleur et de l’intérêt.

En particulier, vous devrez prendre conscience des aspects spéciaux de l’esprit et de la pensée que votre histoire met en lumière.

Une attitude dominante

Ainsi, dans une romance, l’attitude dominante de l’héroïne peut très bien être centrée sur la façon dont elle voit les hommes et, dans l’action, réagit et se comporte envers les hommes, dit Dwight V. Swain.

Ou encore, dans une histoire de science-fiction, l’attitude dominante du héros pourrait très bien tourner autour de sa conviction que la race humaine est condamnée – ou ne sera sauvée que par la poursuite de croisements psychiques avec des extraterrestres supérieurs venus d’au-delà de la galaxie.

De nombreuses histoires abondent dans lesquelles les personnages vivent dans le passé ou sont à jamais rongés par la jalousie, l’avidité, la fierté ou l’inquiétude ou encore la compulsion de faire ce qui est juste, quelles qu’en soient les conséquences.

En outre, une attitude dominante peut très probablement être modifiée par d’autres attitudes coexistantes – et très probablement conflictuelles, car peu d’entre nous sommes faits d’une seule pièce.

Les circonstances modifient les choses, alors assurez-vous d’avoir considéré tous les angles pertinents avant d’apposer des étiquettes. Ainsi, un personnage peut avoir une attitude dominante dans une histoire, c’est-à-dire un ensemble particulier de circonstances.

Mais une autre situation, différente, peut mettre en évidence une attitude différente.

Notez également que cette dynamique de personnage, ce qu’il se passe dans la tête d’une personne, n’est pas nécessairement révélée aux lecteurs, sauf en ce qui concerne le comportement du personnage.
En revanche, pour que l’histoire ait un sens, vous devez connaître les schémas de pensée et les forces motrices des personnages dans cette histoire.

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