Voyons quelques traits de la personnalité de personnages dépeints par la psychologue Linda Edelstein.
L’excentrique
L’excentrique est hors des clous. Il est naturellement différent de la norme et peut apparaître étrange au regard des autres.
Les jeunes excentriques ne s’en sortent pas toujours bien, car l’enfance est une période de conformisme (plutôt de conditionnement), mais avec des amis aux vues similaires, ils se débrouillent. Ce sera plus facile pour les adultes qui peuvent contrôler davantage d’aspects de leur vie, de leurs intérêts, de leur cadre social et de leur carrière. L’excentrique gravite vers des carrières solitaires, comme la recherche, ou vers des travaux abstraits, comme les mathématiques ou l’informatique.
Un trait qui caractérise l’excentrique est que comme il semble hors de portée, il se retrouve isolé et en souffre.
L’extraverti
Les extravertis sont, sinon le plus fascinant des personnages, du moins parmi les plus normaux et les moins pathologiques. Les extravertis aiment vraiment les gens, apprécient les foules et s’épanouissent dans des activités énergiques.
L’amabilité naturelle des extravertis est un atout dès l’enfance. L’ironie de ce type de personnages est que leur amour de l’autre ne nécessite aucune intimité. Cela fonctionne pour eux – ce sont des gens plus heureux que les introvertis.
L’extraverti est un conseiller, un professeur ou un missionnaire – tout travail dans lequel il y a beaucoup de contacts superficiels ce qui peut sembler paradoxal car cette volonté d’aller au-devant des autres peut faire craindre à l’extraverti de s’engager trop profondément avec autrui.
- L’extraverti semble s’intéresser aux autres et c’est souvent le cas mais le relation pourrait s’avérer volage, manquant d’intimité et d’engagement.
Le bouc émissaire
Homme ou femme, le bouc émissaire est celui ou celle qui est au mauvais endroit, au mauvais moment et avec les mauvaises personnes.
Il y a toujours un enfant qui ne comprend pas la plaisanterie, qui tombe dans le panneau, qui reste innocent. Le bouc émissaire devient un adulte de confiance, mais il est la cible de tous les stratagèmes pour tirer parti de sa confiance innée envers les autres. Il n’a pas de carrière particulière, mais il est trop souvent attiré par tout ce qui semble un peu trop briller.
- Le manque de jugement du bouc émissaire mène à des relations néfastes.
Le craintif
La vie des personnes craintives est guidée par l’inhibition et la peur du rejet. Cette crainte domine le monde intérieur du personnage et ses relations.
Lorsqu’une personne se montre timide et sérieuse et que, au fil des ans, les autres et les circonstances ne font rien pour l’aider à changer, il se crée une peur. La peur, en tant que facteur dominant dans la vie, conduit à éviter toute personne ou activité qui pourrait causer de l’embarras ou de la honte. Le type craintif sera toujours un répondant, jamais un initiateur, donc les carrières dans lesquelles il ou elle prend des ordres sont des possibilités probables.
- Le personnage craintif est un personnage en retrait. Il évite les actions qui peuvent lui causer un sentiment de malaise même si les circonstances ne se prêtent guère à un tel sentiment.
Le flamboyant
La vie du flamboyant contient de l’amour, du sexe, de la compétition et de la déloyauté, toujours avec un manque d’authenticité, comme si ce trait de caractère montrait ou exprimait plus que ce que le personnage ressent réellement. Linda Edelstein ajoute que les femmes qui affichent un tel trait de caractère manquent de relations sincères avec d’autres femmes.
Des traits flamboyants peuvent être créés dans l’enfance si les parents ont été un modèle pour l’enfant ou si l’enfant a été émotionnellement exploité. Les besoins normaux liés à l’éducation ne sont pas satisfaits, de sorte que le comportement compétitif devient la norme.
L’émotion exacerbée fait que les autres les perçoivent comme étant sans importance jugeant le personnage sur cette fragilité émotionnelle. Le besoin d’attention demeure et est canalisé vers la séduction, bien que les personnages flamboyants ne soient pas particulièrement libertins.
Le personnage flamboyant gravite vers des carrières où l’expérience émotionnelle peut être directement partagée (l’art, les médias), ou des travaux dans lesquels l’intuition est récompensée. Linda Edelstein explique l’intuition par l’expérience émotionnelle.
- L’incessante recherche d’attention du flamboyant peut lui faire adopter un comportement suicidaire mais c’est davantage un moyen de persuasion qu’une véritable intention.
- L’intensité des émotions et des sentiments peut dessiner un personnage désorganisé, submergé par ses émotions et lui faire prendre un comportement erratique.
[ruby_rhod : Ruby Rhod (Le cinquième élément) est un flamboyant très réussi]
L’hyperactif
L’hyperactif, homme ou femme, se déplace en tous sens. Certes, c’est un mouvement mais sans direction précise. Les personnes hyperactives sont facilement identifiables dans un groupe. Enfant, ce sont eux qui courent et sautent partout, renversent les autres enfants et cassent des bibelots ; Parfois, ils ont des tempéraments explosifs.
En tant qu’adultes, ils peuvent se créer des vies qui permettent un niveau d’activité et de mouvement élevé qui les satisfait. Ils ne sont pas le genre d’ami ou de partenaire qui peut facilement partager ses émotions. L’hyperactif semble préférer, d’après Linda Edelstein, les activités physiques plutôt qu’intellectuelles et encore moins spirituelles.
- D’une excitation habituelle, un personnage hyperactif peut soudainement montrer néanmoins des élans démesurés d’euphorie.
- L’hyperactif est capable de sauter d’une humeur maussade à des colères explosives.
Le solitaire
La vie du solitaire semble être sans direction : Il dérive avec peu d’attachement à quiconque. Le type du solitaire ne doit pas être confondu avec l’engourdissement émotionnel ou le manque de réactions que l’on peut ressentir lorsque l’on se trouve dans des circonstances étranges, comme le fait d’être face à une tragédie.
Les solitaires ont souvent l’impression de ne pas devoir exister, alors ils restent seuls, émotionnellement ainsi que physiquement. Le monde serait un endroit effrayant. Les solitaires font
peu de contact visuel ; ils essaient d’ignorer les expériences désagréables et d’éviter le rejet et l’échec.
Même le comportement d’un solitaire indique aux autres qu’il a besoin de distance. Les solitaires gravitent vers les carrières qui ont peu de contacts avec les autres. Ils aiment le travail de nuit et préfèrent avoir à s’occuper d’une machine plutôt que d’autrui.
- La voie de la solitude peut mener le solitaire à s’immerger dans des environnements qui s’avéreront difficiles sans que cela soit de son fait.
- Le détachement du monde que s’impose le solitaire peut le mener à des retraites pour assurer sa sécurité plutôt que pour retrouver une conscience de soi perdue.
Scenar Mag a besoin de vous. Depuis 2014, nous partageons gratuitement avec vous toutes les informations dont vous pourriez avoir besoin dans vos projets d’écriture. Ne restez pas indifférents à cette initiative. Soutenez Scenar Mag, 100 % de vos dons vont à l’incessante amélioration de Scenar Mag pour vous servir. Merci
