LE PERSONNAGE DÉPENDANT

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Le dépendant

Lorsque Linda Edelstein dépeint une personnalité comme celle du dépendant, elle le fait en se situant dans le monde physique. C’est donc matériellement en termes de besoins à satisfaire qu’elle nous précise ce personnage. Ce personnage dépendant le serait aussi sur une longue période. Il est donc difficile de se passer de cette dépendance. Une telle évolution pourrait néanmoins être un défi à relever pour un auteur.

Bien que certains traits de la personne dépendante puissent être innés, d’autres se développent en fonction des circonstances ; par exemple, un enfant qui redoute sans motif d’être abandonné développera une relation de dépendance très fortement marquée envers ses parents (ou sa maman ou son papa).
La dépendance n’est pas seulement la relation à l’autre, à l’être aimé. Elle pourrait être aussi notre relations aux autres, c’est-à-dire la recherche constante de la caution des autres, de leur approbation et du même coup de la peur de l’improbation et de la condamnation.

personnalitéPsychologue, Linda Edelstein propose un trauma dans l’enfance pour expliquer la dépendance. Lorsqu’on élabore le passé d’un personnage, cela peut être une possibilité, non une solution de continuité. C’est selon les exigences de votre histoire.

Ainsi, certains dépendants ont un parent autoritaire : cela encourage à céder pour maintenir la relation. D’autres ont un parent surprotecteur qui, par inadvertance, crée un besoin chez la personne dépendante la convainquant qu’elle est incapable de fonctionner dans la vie sans être guidée.

Les récits de fiction introduisent souvent un mentor dans la vie du héros. Ce mentor est important parce qu’il apprend au personnage principal les rudiments du nouveau monde dans lequel il se retrouve jeté.
La finalité d’un tel mentor est l’apprentissage du héros. Et le héros doit aussi apprendre à se libérer de ce tutorat. Le problème de la dépendance, selon la proposition de Edelstein, est que la personne qui souffre d’une dépendance est solidement lié à cette présence qui est en fait psychologique plutôt que physique.

Si vous vous êtes penché sur ces quelques articles :

  1. LA PERSONNALITÉ DU PERSONNAGE
  2. 16 TYPES POUR UNE PERSONNALITÉ

Il pourrait vous sembler vain de trouver une combinaison qui pourrait correspondre à cette dépendance d’un personnage. Ce manque cependant nous est utile bien que ces termes s’entrechoquent car une lacune est plutôt dévalorisant (comme tout ce qui est utile d’ailleurs car nous avons tendance à valoriser l’inutile).

Puisque nous ne pouvons définir exactement un personnage dépendant, qui ne serait connu que sous ce seul trait de caractère, cela élargit nos possibilités de création. En effet, la dépendance viendra se greffer sur toutes sortes de personnalité.

Le type dépendant tel que le voit la psychologue Linda Edelstein se concentre sur le fait de plaire aux autres en s’oubliant lui-même dans le processus.

  • Le personnage dépendant vit une douloureuse soumission. S’il parvient à prendre conscience de ses désirs, il les réprimera. Surtout s’il croit que ceux-ci peuvent heurter les autres plus ou moins.
  • Une personnalité dépendante est assez intrusive pour compenser le manque qu’elle peut parfois ressentir, comme si elle cherchait à combler un creux par la présence d’autrui. Autrui qui, justement, se trouve encombré par le dépendant.
  • Le besoin des autres peut mener le dépendant à s’allier ou à fréquenter des individus qui ne peuvent rien lui apporter. Il est vrai que l’on ne peut ou que l’on ne devrait pas exiger de l’autre plus qu’il ne peut donner. Mais s’attacher à l’autre non pas par amour de l’autre mais par manque d’amour mène souvent à des relations sinon conflictuelles du moins stériles.
  • Le dépendant a des difficultés à exprimer son malaise, ses angoisses parce qu’il craint de rompre ou d’altérer la relation de dépendance. C’est un prisonnier volontaire. C’est souvent une dépendance affective que l’on craint ainsi de détruire. Et le silence devient un refuge, une protection contre l’analyse forcément destructrice.
  • Le respect naturel qui devrait l’être du moins envers autrui est poussé jusqu’au sacrifice par le dépendant, jusqu’à en être obséquieux parfois.
  • Linda Edelstein note aussi que le personnage dépendant éprouve des difficultés à prendre des décisions parce qu’il s’en réfère toujours aux autres.

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