ÉCRIRE UN SCÉNARIO : LES FONDAMENTAUX (2)

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Précédemment, vous avez eu une idée. Et vous souhaitez en faire un scénario. C’est arrivé à d’autres avant vous. Et si vous avez la curiosité (une qualité nécessaire pour auteurs et lecteurs tout à la fois) de vous procurer ou de lire en ligne quelques scénarios, vous vous apercevrez que les auteurs ont chacun leur façon bien à eux d’en écrire un.

Les dialogues ne sont pas posés de la même manière chez tous les auteurs. La façon dont ils vont décrire l’action et les personnages et surtout comment ils parviennent à impliquer le lecteur dans la fiction offrent à l’auteur qui souhaite se lancer dans l’écriture d’un scénario, une multiplicité de solutions.
J’aimerais attirer l’attention sur ce que j’entends par scénario. Je me réfère au scénariste, c’est-à-dire à celui qui s’apprête à raconter une histoire.
Et qui ne va pas la filmer (éventuellement pour le moment).

Sous l’angle du scénariste

Dans les fondamentaux d’un scénario, avant qu’une option soit levée sur le projet, ce projet appartient encore au scénariste. Il est donc inutile de polluer son travail par des indications de plan, de jeu et même d’un apparent montage des scènes.

Ce type de document est appelé Shooting Script chez les anglo-saxons. Le scénario est certes un outil de travail mais lorsqu’il est encore entre les mains du scénariste, c’est une histoire et non un manuel technique pour d’autres corps de métiers qui de, toutes manières, apprécient guère qu’on leur impose des choses dont ils ont par ailleurs la maîtrise.
L’auteur qui réalisera lui-même l’histoire qu’il a écrite doit pouvoir faire la distinction entre cette part de scénariste puis ensuite celle de metteur en scène ou de comédien ou de monteur.

Un scénario n’est pas une pièce de théâtre. Le théâtre est essentiellement affaire de dialogues. Et un roman se fonde quant à lui sur la description. Avec un roman par exemple, nous pouvons pénétrer la tête de nos personnages.
Un scénario doit montrer les choses.

La façon de faire du scénario

Il faut bien choisir ses mots lorsqu’on écrit un scénario. Celui-ci doit parvenir à communiquer une image complexe ou une émotion ou la nature d’une relation en, somme toute, peu de mots.
Alors autant bien les choisir et ne pas alourdir inutilement le nombre de pages d’un projet.

Ensuite, il faut avoir les moyens de son ambition. Et donc, de bien comprendre ce que l’on veut faire. Après avoir plus ou moins formulée votre idée, vous avez certainement quelques personnages en tête ainsi que des lieux et peut-être quelques actions (ou événements) que vous jugerez indispensables.

L’époque aussi dans laquelle viendra prendre place la fiction : le passé, le présent ou bien le futur. Pour l’instant, ce ne sont que quelques éléments dramatiques qui devraient vous permettre de visualiser votre histoire.

Il est donc temps de penser aussi à votre projet comme quelque chose qui va s’actualiser. D’un travail sur le papier, l’ambition est que ce scénario que vous écrivez soit produit et réalisé (par vous-mêmes ou quelqu’un d’autre).
C’est à ce moment qu’intervient la question du financement. Réaliser un film a un coût. Votre ambition doit correspondre à ce budget.

Il ne s’agit pas encore d’entrer dans les détails d’un financement possible mais de savoir que certaines scènes nécessitent un investissement que vous ne pourrez peut-être pas vous permettre.
A y réfléchir, peut-être que votre histoire correspond mieux à un court-métrage d’une quinzaine de minutes.
Donc, comprenez bien vos intentions et donnez à votre histoire la portée qui sied bien à votre ambition. En quelques mots, soyez réaliste avec les options qui s’offrent à vous.

Toutes les scènes ne sont pas nécessaires

Vous pourriez avoir imaginé des scènes spectaculaires comme une envolée en parapente. Vous pourriez avoir même tout le budget et l’équipement nécessaires pour faire de superbes plans.
Mais posez-vous seulement la question si cette scène que vous rêvez va véritablement servir votre scénario.

S’il s’avère que oui, alors n’hésitez pas. Dans le cas contraire, faites-en l’économie. Votre créativité a un coût alors autant que vous soyez sûr des moments qui vont participer à votre histoire.

Par ailleurs, ces questions pratiques qui pourraient être contre-productives sont en fait un indicateur réel que votre processus de création de votre projet est en marche.
Nous sommes sur la bonne voie.

Stay tune for the next episode

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