TERREUR ET HORREUR

0
(0)

La terreur est une peur extrĂȘme, une angoisse profonde, une trĂšs forte apprĂ©hension saisissant quelqu’un en prĂ©sence d’un danger rĂ©el ou imaginaire. L’horreur serait un violent sentiment d’aversion morale, de dĂ©goĂ»t.
Pour nous, auteurs et autrices qui souhaitont verser dans le genre horrifique, comment dĂ©finir l’horreur et la terreur dans nos scĂ©narios.
Si l’on fait remonter le genre fantastique au gothique, on s’aperçoit que la littĂ©rature fantastique, le roman noir tente de faire surgir l’horreur et la terreur chez le lecteur. En devenant auteur de fantastique, on est en droit cependant de se poser un certain nombre de questions sur l’horreur et la terreur.

Par exemple, comment exactement la terreur et l’horreur diffĂšrent ? Quelles rĂ©ponses doit-on attendre de l’horreur ? Et de la terreur ?
Que cherche-t-on Ă  atteindre ? une rĂ©ponse physique comme une rĂ©vulsion ou plutĂŽt une rĂ©ponse mentale ? Si l’on s’en tient aux dĂ©finitions ci-dessus, le gore serait alors une variation de la terreur dĂ©terminant une rĂ©action viscĂ©rale alors que l’horreur serait plus abstraite, plus apte Ă  crĂ©er un questionnement dans l’esprit du lecteur, Ă  solliciter son esprit critique tout en le dĂ©sorientant.

Un auteur pourrait aussi considĂ©rer qu’il ne peut atteindre Ă  la terreur sans passer au prĂ©alable par une phase d’horreur. En d’autres termes, il pourrait instiller dans l’Ăąme de sa lectrice ou de son lecteur d’abord une horreur comme, par exemple, un personnage possĂ©dĂ© par un dĂ©mon puis ensuite crĂ©er le dĂ©goĂ»t en montrant les exactions du dĂ©mon sur le corps de la victime.
La terreur se loge dans le mode opĂ©ratoire montrĂ© dans ses moindres dĂ©tails alors que l’horreur accompagne l’idĂ©e, l’anticipation de la scĂšne d’un meurtre, par exemple. L’horreur peut ĂȘtre aussi la consĂ©quence des Ă©vĂ©nements et pas seulement se produire au cours de leur anticipation.

Un immédiat danger

C’est lorsque le danger est immĂ©diat, prĂ©sent dans la scĂšne que celle-ci doit jouer avec les codes de la terreur (en particulier, le gore) ou fasciner le lecteur en montrant la violence (un Ă©touffement, un viol, une  rage meurtriĂšre…).
Cependant, cette forme de terreur n’est pas obligatoire dans un rĂ©cit mĂȘlant le fantastique Ă  l’horreur. Une menace peut ĂȘtre suggĂ©rĂ©e et crĂ©er la tension nĂ©cessaire (comme quelques manifestations surnaturelles sans incidence immĂ©diate). Le genre fantastique et ses variantes ne sont pas les seuls endroits oĂč l’horreur peut advenir.

Lorsque l’auteur reste dans les limites de la rĂ©alitĂ©, celle-ci lui fournit assez de motifs et de sujets pour ajouter de l’horreur Ă  son histoire. L’idĂ©e consiste donc Ă  faire appel aux peurs les plus communes afin de crĂ©er de l’horreur sans sombrer dans la terreur.

Sur ce sujet :
L’HORREUR EST UN ART TRANSGRESSIF

Il peut ĂȘtre bon de considĂ©rer la terreur comme une rĂ©ponse Ă  ce que nous (ou un personnage) voit et entend et l’horreur comme une rĂ©ponse Ă  ce que nous (ou un personnage) imagine ou pense. L’horreur peut ainsi ĂȘtre incorporĂ©e dans un Ă©ventail d’histoires beaucoup plus large. Le sensationnalisme qu’apporte la terreur dans une histoire ne peut ĂȘtre que confinĂ© dans certaines scĂšnes rĂ©servĂ©es alors que l’horreur peut Ă©tendre son ombre malĂ©fique sur une plus grande partie de l’histoire et aidĂ©e Ă  communiquer sur le thĂšme. L’horreur intervient par nos peurs les plus enfouies lorsque l’histoire nous permet de les faire remonter Ă  la surface. La terreur serait alors notre rĂ©action face Ă  un dĂ©ballage chaotique de chairs malmenĂ©es.

La terreur est plus appropriĂ©e Ă  montrer la haine. L’horreur fait appel plus volontiers Ă  nos peurs et Ă  nos angoisses. La haine est un sentiment puissant qui a besoin de scĂšnes violentes pour communiquer. C’est aussi un sentiment difficile Ă  montrer qui a souvent besoin d’ĂȘtre expliquĂ© avant de pouvoir s’exposer en un dĂ©chaĂźnement de violence.
La haine peut aussi servir de motivation Ă  un antagoniste. C’est un matĂ©riel intĂ©ressant Ă  travailler sur des personnages de cet archĂ©type. Mais mĂȘme si elle motive le mĂ©chant de l’histoire, elle ne libĂšre pas de l’obligation de la montrer pour qu’une nĂ©cessaire terreur s’installe (mais cette fois, elle n’est plus diffuse mais ciblĂ©e sur un personnage prĂ©cis).

Le type de menace qu’un auteur dĂ©crit joue un rĂŽle important dans une histoire et dans la dĂ©finition des personnages. Sommairement, deux menaces doivent ĂȘtre distinguĂ©es. Il y a celles qui sont en nous, qui proviennent de notre inconscient comme nos peurs irraisonnĂ©es. Ce sont des menaces contre lesquelles nous devons lutter. Un hĂ©ros par exemple devra d’abord surmonter ses propres peurs avant de pouvoir atteindre son objectif, sa mission dans l’histoire. Ce sont ces luttes internes qui rendent nos personnages si intĂ©ressants. N’hĂ©sitez pas Ă  les faire s’affronter avec eux-mĂȘmes. Nous sommes et resterons notre pire ennemi. Vos personnages gagneront en profondeur.

L’autre type de menace provient de l’extĂ©rieur. Ce sont les autres ou la sociĂ©tĂ©. Les peurs que soulĂšvent ces menaces extĂ©rieures sont davantage Ă  fleur de peau, plus corporelles que mentales et plus susceptibles de soulever de la terreur chez le lecteur ou la lectrice.

L’auteur table sur le plaisir que ressent un lecteur face Ă  la peur (surtout par personne ou personnage interposĂ©). On paie pour aller voir un film d’horreur. Ce que doivent se demander l’auteur et l’autrice est quel type de plaisir est tirĂ© de la terreur et de l’horreur. Est-ce le mĂȘme plaisir ? Prends-t-on un plaisir identique Ă  voir du gore ou lorsque le hĂ©ros ou l’hĂ©roĂŻne de votre histoire est menacĂ© par un spectre ?
Il faut que vous considĂ©riez le public auquel vous destinez votre histoire. Il ne sera pas le mĂȘme si vous insistez sur le gore (et donc tentez de produire de la terreur) ou si vous souhaitez errer dans les limbes fantĂŽmatiques et titiller des peurs ancestrales en jouant davantage sur les aspects psychologiques de votre histoire.

Une ambivalence  ?

Finalement, doit-on considĂ©rer qu’il y a ambivalence entre la terreur et l’horreur ? Peut-on Ă  la fois dĂ©sirer la terreur et l’horreur ? Nos motivations et nos rĂ©ponses aux stimuli sont complexes et impliquent souvent des Ă©motions et des dĂ©sirs conflictuels. Aristote identifiait d’ailleurs la pitiĂ© et la terreur comme rĂ©ponses du public Ă  la tragĂ©die.
Le lecteur peut donc ĂȘtre Ă  la fois dĂ©sireux d’horreur et de terreur dans la mĂȘme histoire. Ce qu’il faudrait alors admettre, c’est de dĂ©placer le dĂ©bat entre l’horreur et la terreur et se dire qu’aprĂšs tout, il y a autant un dĂ©sir d’horreur ou/et de terreur, qu’il y a une peur d’expĂ©rimenter l’un ou l’autre. L’exploitation de l’horreur ou de la terreur devient alors une question de sensibilitĂ© de l’auteur ou s’imposer selon les besoins de l’histoire (on ne se pose plus la question de la pertinence de scĂšnes gores, par exemple).

De mĂȘme entre la reprĂ©sentation de l’horreur (donc ce qui serait destinĂ© Ă  provoquer la terreur chez le lecteur) ou bien la suggestion d’une menace, d’une peur, laquelle est la plus puissante ?

En fin de compte, tentez de comprendre ce qui vous effraie, ce qui vous terrifie, saisissez l’essence des sentiments et des sensations qui vous agitent dans vos moments de grandes frayeurs, d’angoisses ou bien lorsque vous essayez de raisonner vos peurs irraisonnĂ©es. Travaillez Ă  partir de ce qui vous effraie, de ce qui vous fait peur. En comprenant votre peur, vous la communiquerez plus aisĂ©ment.
Voici quelques dĂ©finitions et dĂ©clarations de personnalitĂ©s pour vous permettre d’orienter vos rĂ©flexions lorsque vous aborderez l’horreur dans vos scĂ©narios :

lindaBayerBerenbaum_theGothicImagination“Both involve fear and repulsion, but terror is more immediate, more emotional, and less intellectual.  You may be horrified by what your friend tells you but terrified by what you see yourself. . . .  Terror is more potent and stimulating and thus the more Gothic emotion.”
Linda Bayer Berenbaum
Tous les deux impliquent de la peur et de la rĂ©pulsion mais la terreur est plus immĂ©diate, plus Ă©motionnelle et sollicite moins l’intelligence. Vous pourriez ĂȘtre horrifiĂ© par ce que votre ami vous raconte mais ĂȘtre terrifiĂ© par ce que vous voyez vous-mĂȘme… La terreur est plus puissante, plus stimulante et ainsi davantage une Ă©motion gothique.

terryHeller_delightsOfTerror“Terror is the fear that harm will come to oneself.  Horror is the emotion one feels in anticipating and witnessing harm coming to others for whom one cares.”
Terry Heller
La terreur est la peur qui nous blesse nous-mĂȘme. L’horreur est l’Ă©motion que l’on ressent en anticipant et en Ă©tant le tĂ©moin du mal qui arrive Ă  ceux que l’on aime ou apprĂ©cie.

stephenKing“I’ll try to terrify you first, and if that doesn’t work, I’ll horrify you, and if I can’t make it there, I’ll try to gross you out.  I’m not proud.”
Stephen King
J’essaie de vous terrifier d’abord, et si cela ne fonctionne pas, je vous horrifie et si je ne peux pas y arriver non plus, j’essaie de vous traumatiser (Ă©cƓurer, plus prĂ©cisĂ©ment). Je n’en suis pas fier.

peterPenzoldt_theSupernaturalInFiction“I consider as pure tales of horror all those stories whose main motifs inspire physical repulsion, as opposed to what Blackwood calls ‘spiritual terror’. The feeling these [horror] tales produce is one of loathing and disgust, rather than true terror and awe.”
Peter Penzoldt
Je considĂšre comme pures contes d’horreur, toutes ces histoires dont les motifs principaux inspirent une rĂ©pulsion physique et que j’oppose Ă  ce que Blackwood appelle spiritual terror(une terreur spirituelle). Le sentiment que ces contes d’horreur produisent est un sentiment de rĂ©pugnance et de dĂ©goĂ»t plutĂŽt que de terreur vraie et d’effroi.
A noter que le terme awe peut aussi ĂȘtre traduit par admiration ce qui laisserait Ă  penser que l’horreur et la terreur sont aussi des moyens de fascination.

“Terror is not merely a syndrome of delusions. . . but rather the subjective mirroring of an objective state.  Reality is alien, menacing, whether the footsteps heard upon the secret passageway be real or imaginary.  It is the discovery that evil is constitutive of reality, that it can never be reduced to a hallucinatory fantasy or to a form of social pathology that renders the Gothic Romance so ultimately sinister–even lurid.”
Robert L. Platzner
La terreur n’est pas seulement un syndrome de dĂ©lires… mais plutĂŽt le reflet subjectif d’un Ă©tat objectif. La rĂ©alitĂ© peut ĂȘtre Ă©trange, menaçante si les pas entendus  dans ce passage secret sont rĂ©els ou imaginaires. C’est la dĂ©couverte que le mal est constitutif de la rĂ©alitĂ©, qu’il ne peut jamais ĂȘtre rĂ©duit Ă  un fantasme hallucinatoire ou Ă  une forme de pathologie sociale qui rend le roman gothique si sinistre – mĂȘme malsain.

annRadcliffe
Ann Radcliffe

“Terror and Horror are so far opposite that the first expands the soul, and awakens the faculties to a high degree of life; the other contracts, freezes and nearly annihilates them …. And where lies the differentce between horror and terror, but in the uncertainty and obscurity that accompany the first, respecting the dreading evil?”
Ann Radcliffe
La terreur et l’horreur sont si opposĂ©es que la premiĂšre accroĂźt l’Ăąme et rĂ©veille les capacitĂ©s Ă  un haut niveau de vie ; l’autre les contracte, les gĂšle, les annihile presque… Et oĂč se situe la diffĂ©rence entre l’horreur et la terreur autre que dans l’incertitude (Tzvetan Todorov parle d’hĂ©sitation) et l’obscuritĂ© qui accompagne la premiĂšre, respectant le mal nĂ©faste ?

Barton Levi St. Armand
« H.P Lovecraft New England Decadent » de Barton Levi St. Armand

“Terror expands the soul outward; it leads us to or engulfs us in the sublime, the immense, the cosmic.  We are, as it were, lost in the ocean of fear or plunged directly into it, drowning of our dread.  What we lose is the sense of self.  That feeling of ‘awe’ which traditionally accompanies intimations of the sublime, links terror with experiences that are basically religious in nature, like those annihilating confrontations with the numinous that Otto explores in The Idea of the Holy. . . . horror is equally annihilating, but from a dramatically different direction.  Horror overtakes the soul from the inside; consciousness shrinks or withers form within, and the self is not flung into the exterior ocean of awe but sinks in its own bloodstream, choked by the alien salts of its inescapable prevertebrate heritage.”
Barton Levi St Armand
La terreur ouvre l’Ăąme en grand ; elle nous mĂšne ou nous submerge dans le sublime, l’incommensurable, le cosmique. Nous sommes, pour ainsi dire, perdu dans un ocĂ©an de peur ou directement immergĂ© en lui, nous noyant dans notre frayeur. Ce que nous perdons est le sentiment de soi.
Ce sentiment d’effroi, lequel accompagne traditionnellement les allusions au sublime, lie la terreur avec des expĂ©riences qui sont fondamentalement religieuses par nature, comme celles annihilant les confrontations avec le numineux que Rudolf Otto explore dans The Idea of the Holy… L’horreur annihile Ă©galement, mais Ă  partir d’une direction dramatiquement diffĂ©rente. L’horreur prend le dessus sur l’Ăąme de l’intĂ©rieur ; la conscience se rĂ©trĂ©cit ou se fane de l’intĂ©rieur et le soi n’est pas jetĂ© dans l’ocĂ©an d’effroi mais sombre dans son propre flux, Ă©touffĂ© par les sels de son inĂ©luctable hĂ©ritage prĂ©-vertĂ©brĂ©.
Barton Levi St Armand reprend l’idĂ©e d’annihilation des Ă©motions de Ann Radcliffe mais dĂ©taille plus avant la maniĂšre dont cette annihilation se produit.

philipVanDorenStern
Philip Van Doren Stern

“Horror and fear, although of the same family and often mistaken for each other, are not identical.  Unlike fear, which can be of long duration, horror is necessarily climactic in effect.  The mind can stand only so much, then its protecting agencies quickly come to their rescue and benumb the nerves.  Thus it will be seen that horror transcends fear and is even more powerful.  The word has been used too loosely.  There is no horror, for instance, about a corpse, no matter how unpleasant it may look.  Nothing substantial can be truly horrible; it may, by some odd quirk of association, inspire horror, but horror itself can be found only within ourselves.  It is rooted in the imagination rather than in anything in the external world.”
Philip Van Doren Stern
L’horreur et la peur, bien que de la mĂȘme famille et souvent confondues l’une avec l’autre, ne sont pas identiques. Contrairement Ă  la peur, laquelle peut s’Ă©tendre en durĂ©e, l’horreur est nĂ©cessairement un effet culminant. L’esprit peut rĂ©sister jusqu’Ă  un certain point, puis ses instances de protection viennent rapidement Ă  son secours et anesthĂ©sient les nerfs.
Ainsi, il sera vu que l’horreur transcende la peur et est mĂȘme plus puissante. Le mot a Ă©tĂ© trop utilisĂ© Ă  la lĂ©gĂšre. Il n’y a pas d’horreur, par exemple, Ă  propos d’un cadavre, aussi dĂ©plaisant qu’il puisse ĂȘtre. Rien d’important ne peut ĂȘtre vraiment horrible ; cela peut, par quelques bizarres associations, inspirer de l’horreur, mais l’horreur elle-mĂȘme ne peut ĂȘtre trouvĂ©e qu’Ă  l’intĂ©rieur de nous-mĂȘmes. Elle est ancrĂ©e dans l’imagination plutĂŽt que dans quelque chose du monde extĂ©rieur.

romanticGothicTales“The Gothic romance seeks to create an atmosphere of dread by combining terror with horror and mystery.  Terror suggests the frenzy of physical and mental fear of pain, dismemberment, and death. Horror suggests the perception of something evil or morally repellent. Mystery suggests something beyond this, the perception of a world that stretches away beyond the range of human intelligence–often morally incomprehensible–and thereby productive of a nameless apprehension that may be called religious dread in the face of the wholly other.  When in Gothic literature this sense of mystery is joined with terror or horror, the effects of each expand beyond ordinary fear or repugnance.”
G. Richard Thompson
Le roman gothique cherche Ă  crĂ©er une atmosphĂšre d’effroi en combinant la terreur avec l’horreur et le mystĂšre. La terreur suggĂšre une frĂ©nĂ©sie physique et mentale de peur de la douleur, de la mutilation et de la mort. L’horreur suggĂšre la perception de quelque chose de mauvais ou moralement rĂ©pugnant. Le mystĂšre suggĂšre quelque chose au-delĂ  de celĂ , la perception d’un monde qui s’Ă©tire au-delĂ  de la portĂ©e de l’intelligence humaine – souvent moralement incomprĂ©hensible – et par lĂ  productif d’une apprĂ©hension indĂ©finissable qui peut ĂȘtre appelĂ©e terreur religieuse en prĂ©sence du tout autre. Lorsque, dans la littĂ©rature gothique, ce sentiment de mystĂšre est joint Ă  la terreur ou Ă  l’horreur, leurs effets s’Ă©tendent au-delĂ  d’une rĂ©pugnance ou d’une peur ordinaires.

Devendra P. Varma
Devendra P. Varma

« Terror creates an intangible atmosphere of spiritual psychic dread, a certain superstitions shudder at the other world.  Horror resorts to a ruder presentation of the macabre: by an exact portrayal of the physically horrible and revolving, against a far more terrible background of spiritual gloom and despair.  Horror appeals to sheer dread and repulsion, by brooding upon the gloomy and the sinister, and lacerates the nerves by establishing actual cutaneous contact with the supernatural.”
Devendra P. Varma
La terreur crĂ©e une atmosphĂšre intangible d’effroi spirituel psychique, une sorte de frissonnement superstitieux envers l’autre monde. L’horreur ressort Ă  une prĂ©sentation plus rude du macabre : par une illustration exacte du physiquement horrible et rĂ©vulsant, de nouveau un bien plus terrible arriĂšre-plan de dĂ©sespĂ©rance et morositĂ© spirituelles. L’horreur en appelle Ă  une rĂ©pulsion et un effroi purs, en couvant sur le lugubre et le sinistre et lacĂ©rant les nerfs en Ă©tablissant un contact cutanĂ© vĂ©ritable avec le surnaturel.
Devendra P. Varma emploie le terme gloom qui est Ă  rapprocher de obscurity qu’utilise Ann Radcliffe. Nous pensons ainsi que l’aspect sombre de notre Ăąme, le rapport de celle-ci avec les tĂ©nĂšbres est alors mis en avant ainsi que la tonalitĂ© morose que prend notre Ăąme dans cette situation.

« Terror is a response to physical danger only, horror is fear of the supernatural. »
Dennis Wheatly

La terreur est la rĂ©ponse Ă  un danger physique seulement, l’horreur est la peur du surnaturel.

Nous minimisons le plus possible le coût de nos recherches. Nous ne faisons pas de publicités pour ne pas polluer votre lecture. Nous ne sommes pas une association bénéficiant de quelques subsides. Nous cherchons seulement à partager avec vous le plus de connaissances possibles. Mais cela pÚse lourd sur notre budget. Si vous le pouvez, Merci de penser de temps en temps à faire un don. Merci

Comment avez-vous trouvé cet article ?

Cliquez sur une Ă©toile

Average rating 0 / 5. Vote count: 0

No votes so far! Be the first to rate this post.

Cet article vous a déplu ?

Dites-nous pourquoi ou partagez votre point de vue sur le forum. Merci

Le forum vous est ouvert pour toutes discussions Ă  propos de cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.