L’ENNEAGRAMME POUR VOTRE PERSONNAGE – PART 4

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Dernière partie sur la création de votre personnage à l’aide de l’ennéagramme.
L’ENNEAGRAMME POUR VOTRE PERSONNAGE – PART 1
L’ENNEAGRAMME POUR VOTRE PERSONNAGE – PART 2
L’ENNEAGRAMME POUR VOTRE PERSONNAGE – PART 3

L’ennéatype 5 : L’observateur, le penseur

Les personnages créés sur la base de l’ennéatype 5 appréhendent le monde dans son ensemble tout en le pénétrant en profondeur. Ils sont doués d’une grande finesse de perception. Ils sont compétents dans leur domaine d’expertise et ont besoin de comprendre le monde.
Leur plus grande crainte étant d’être dépassé, débordé par ce monde.

Ce sont des intellectuels, des investigateurs. Ils possèdent de grandes connaissances, sont observateurs et perspicaces. Le personnage d’ennéatype 5 est le plus à l’aise lorsqu’il peut être seul pour réfléchir et analyser le monde. L’effort intellectuel qu’il fournit lui permet d’être un visionnaire.

Autant il partage ses connaissances, autant il ne voit pas la nécessité de modifier quelque peu ses croyances pour les adapter à l’opinion majoritaire. Il est très épris de son propre système de pensée et refuse  de compromettre sa liberté pour les idées des autres. Il répond ainsi peu aux sollicitations d’autrui.

Ce qui caractérise ce personnage est sa retenue émotionnelle. Il s’isole de ses émotions par nature trop irrationnelles. Il est beaucoup plus à l’aise dans son monde intérieur empli de pensées. Cette coupure avec l’univers émotionnel est aussi à mettre sur le compte de sa peur d’être émotionnellement vulnérable, d’être débordé par ses émotions.
Il juge aussi les émotions des autres comme envahissantes, aptes à polluer son univers mental.

Il tend à être réservé, mal à l’aise dans le domaine des relations sociales. Une crainte qui le caractérise serait d’avoir un comportement trop intrusif dans la vie des autres comme il considère que les autres sont envahissants alors il pourrait l’être lui-même.

L’ennéatype 5 est un être indépendant, réticent à demander de l’aide. Il fait preuve parfois d’arrogance intellectuelle surtout comme un mécanisme de défense. Cela crée cependant une distance entre lui et les autres.
Créer des liens avec autrui peut être difficile pour lui car il estime que les conversations futiles sont perte de temps et il a du mal à tendre la main même quand il veut vraiment établir une connexion.

Cependant, lorsque celle-ci est établie, il peut être un ami dévoué. Albert Einstein ou Yoda de Star Wars sont des exemples connus de personnages basés sur l’ennéatype 5.

Sa personnalité
Ce personnage est un génie capable de concentrer toute son énergie sur un seul problème jusqu’à ce qu’il soit résolu. C’est un être perspicace et perceptif, intelligent avec un grand bagage intellectuel et l’un des meilleurs dans son domaine d’expertise.

Il est persuadé qu’en mettant toute son énergie et qu’en concentrant toutes ses pensées, tout devient possible. Ce qui a tendance à l’isoler du monde.
Parmi ce type de personnages, on trouve des scientifiques, des penseurs, des philosophes toujours curieux sur le monde qui les entoure.

S’il est du genre introspectif, ce personnage a tendance à se replier sur lui-même, à plonger profondément dans ses pensées et à se soucier peu de son apparence (il peut être présenté avec des vêtements fripés, par exemple).
Bien qu’il préfère nettement s’absorber sur un problème, ce qui le détache du monde, il n’en est pas moins fantaisiste et agréable avec les autres. Il possède en effet une sorte de séduction qui attire les autres à lui. Lorsqu’il est un peu plus ouvert au monde, ironiquement, il devient socialement isolé, est froid et cynique.

Un des traits les plus caractéristiques de l’ennéatype 5 est sa soif de connaissances, une quête insatiable. C’est aussi un individu pragmatique qui expérimente ses idées. Il n’assène rien sans l’avoir vérifié par lui-même.
Bien qu’intellectuellement supérieur à la plupart des personnages, il n’en profite jamais pour asseoir une quelconque autorité sur eux. Dans ses relations professionnelles, il affiche une indifférence assez marquée vis-à-vis de sa hiérarchie et peut montrer force et entêtement à défendre ses idées.

Sa faille majeure
La faille majeure d’un personnage d’ennéatype 5 est sa croyance fausse qu’être autonome et indépendant est le moyen de garantir sa liberté sans s’aliéner aux autres.
Il se protège de toutes les intrusions et des exigences des autres. Au cours de l’histoire, il découvrira que plus il est autonome, moins il dépendra des autres ce qui l’isole davantage.

Sa réaction quand il est sous pression
Lorsque la pression est à son maximum, l’ennéatype 5 ne voit plus dans les êtres humains que des rouages fébriles d’une société défaillante et se sent lui-même comme la victime d’un système qui cherche à l’annihiler.

Il devient provocant, cynique et vindicatif. Ses pensées deviennent exubérantes et il devient totalement improductif. Inversement, lorsqu’il se sent bien, il est plus simple à vivre et plus disponible aux autres.

L’ennéatype 6 : Le sceptique

Les personnages issus de l’ennéatype 6 sont des gens de confiance et dévoués sur lesquels on peut compter. Ils ont besoin cependant d’un point d’ancrage pour se sentir en sécurité, c’est-à-dire qu’il leur faut intégrer une structure, un groupe stable et bien organisé qui pourrait leur permettre de s’accrocher à des normes bien établies. La plus grande peur pour un personnage de l’ennéatype 6 est d’être banni d’un groupe qu’ils ont intégré ce qu’il ressentirait comme un abandon.

A l’intérieur du groupe qu’il a rejoint, l’ennéatype 6 est très loyal, dépourvu d’esprit critique, acceptant sans discuter les normes et les règles du groupe.
Le scepticisme caractéristique de cet ennéatype s’illustre dans sa capacité à douter. Il suppose qu’il y a plus de choses dans une situation qu’elle ne laisse paraître.

Il veut comprendre les tenants et aboutissants de toutes situations. Il adopte une position de défiance contre quiconque ou contre tout ce qu’ils trouvent menaçant. Il adopte ainsi un rôle de gardien contre tout ce qui pourrait mettre en danger ses certitudes.

Il a tendance à prendre la position de l’opprimé, c’est ainsi qu’il peut s’élever, se rebeller contre tout abus de pouvoir.
En fait, ce personnage est toujours quelqu’un de très inquiet, d’angoissé par son existence ce qui l’incite à se concentrer sur les dangers potentiels, à douter de tout, à chercher des motivations cachées chez les autres ou des plans maléfiques.

De sa peur d’être déviant et d’être mis en marge, l’ennéatype 6 peut se montrer provocant. En fait, il teste la validité de ses propres croyances en testant celles des autres. Il a tendance à questionner et à contester les opinions et croyances des autres personnages afin de se rassurer lui-même. Ce qui peut être considéré comme une agression par les autres n’est alors qu’un mécanisme de défense car il n’y a pas de véritable agressivité chez l’ennéatype 6.

L’angoisse, et peut-être même plus que la peur, est au cœur de sa personnalité. L’angoisse que quelque chose pourrait aller mal l’oblige à se focaliser sur n’importe quoi qu’il pourrait alors concrétiser pour matérialiser cette angoisse en une peur tangible qu’il pourrait ainsi gérer.
Cette vigilance permanente lui permet plus facilement qu’à d’autres de comprendre et résoudre les problèmes mais le prive d’une certaine paix de l’esprit.

Ce personnage possède une méfiance naturelle envers les autres, envers l’autorité. Ce n’est qu’après que les autres ont prouvé qu’ils étaient dignes de sa confiance qu’il leur voue un soutien constant et sans faille, même lorsqu’il est loin d’eux.
L’ennéatype 6 est en recherche perpétuelle de quelque chose ou de quelqu’un en qui croire. Mais sa défiance naturelle travaille contre lui car elle ne lui permet pas d’accorder une confiance totale et peut le mener à s’inquiéter inutilement ou à être quelque peu paranoïaque. Woody Allen illustre assez bien cet ennéatype.

Sa personnalité
Ce personnage est quelqu’un que l’on a du mal à cerner. Il apparaît en confiance et l’instant d’après, il est complètement angoissé. Il est en colère et soudain, il retrouve le sourire.
La raison est non seulement la méfiance qu’il éprouve envers tout mais aussi au fait qu’il a du mal à gérer ses angoisses. Ses doutes portent aussi sur ses réflexions qui l’inquiètent et sa capacité à prendre les bonnes décisions. C’est ainsi qu’il se tourne vers une autorité ou un système de pensées et de croyances pour lui donner des réponses ou lui servir de guide au moment de faire des choix.

Ce personnage souhaite être indépendant (être trop dépendant le met mal à l’aise) mais cependant il est dans une interdépendance symbiotique avec son environnement. Il fonctionne dans un esprit de coopération avec son groupe, sa communauté.
Une communauté dans laquelle il s’intègre facilement et où il est reconnu pour son  franc-parler.

Il est loyal, empli de compassion pour les autres. Il est quelqu’un de confiance et possède un esprit positif. Cet ennéatype aime prendre fait et cause pour les faibles. Il peut être un allié précieux. Lorsqu’une figure de l’autorité lui a prouvé qu’elle était digne de sa confiance, il devient alors un partisan fidèle de celle-ci.
La figure de l’autorité la plus encline à s’associer à l’ennéatype 6 est le battant (l’ennéatype 3).

Ce personnage ne cherche pas particulièrement à se faire aimer et il lui arrive plus souvent qu’à son tour de se retrouver dans des situations qu’il essaie justement d’éviter. Dans sa défense des causes et des idées nobles, il peut être amené à faire équipe pour résoudre le problème.

Lorsque le personnage est extraverti, il peut faire montre d’un véritable humour. Ce dernier lui permet d’établir un lien avec une figure d’autorité ou bien lorsqu’il perçoit que l’humour est en mesure de dénouer une situation qu’il pourrait juger comme potentiellement dangereuse.
Il lui arrive cependant assez souvent d’entrer dans un conflit ouvert pour prouver son courage vis-à-vis de la figure d’autorité ou bien du système auquel il appartient.

Sa faille majeure
Elle est basée sur son manque de foi en lui, dans les autres et dans le monde lui-même. Il est motivé par l’angoisse de ne pas pouvoir gérer tous les problèmes présents dans l’univers.
Au cours de l’histoire, il apprendra que cette quête de la sécurité est impossible à atteindre. Il peut même comprendre que de chercher des certitudes dans un monde empli d’incertitudes ne crée que plus d’incertitudes et d’angoisse.

Sa réaction quand il est sous pression
Stressé, le personnage peut agir de manière erratique, sans trop de réflexions quant à ses actions. Inversement, lorsqu’il se sent bien, il devient moins suspicieux et à tendance à faire plus confiance.

L’ennéatype 7 : L’optimiste, l’immodéré

Ce type de personnage est un être sous tension enjoué et spontané. Ce qui le caractérise est la recherche du plaisir intense. Sa plus grande peur est de se retrouver confiné, entravé par les contingences triviales qui limitent les autres personnages. Il est toujours actif et n’hésite pas à mener de front plusieurs activités en simultané.

Les personnages de l’ennéatype 7 sont joyeux, plein d’allant, gais et cela est communicatif. Ce sont des optimistes indécrottables. Ils sont plus que tout autre très friands d’addictions (achats compulsifs, drogue, sexe, par exemple).
Question sexe, ils sont à l’abri des messages le présentant comme honteux et ils ne s’en privent pas. Certaines activités frisent cependant l’aventurisme et ne sont pas sans risque telles les addictions.

Déterminés à ne pas sombrer dans l’ennui ou à suivre le tracé d’une vie monotone, ils font preuve d’une imagination fertile à se réserver de multiples options pour ne pas se trouver frustrer à aucun moment de leur vie.
Ce sont des gens résolument tournés vers l’avenir, convaincus qu’il y a toujours mieux au coin de la rue. Ils sont très talentueux mais sous-exploitent leurs talents potentiels à cause d’un manque de persévérance et d’implication. Ils ont tendance à se satisfaire très rapidement, à ramasser leurs affaires et à passer à autre chose.

Ils sont extravertis, recherchent la diversité et connaissent généralement beaucoup de gens très différents les uns des autres.
Pour fuir l’ennui (pour fuir le réel aussi), ils peuvent se montrer très créatifs. Leur ouverture d’esprit aide à les tenir éloignés de l’ennui ou d’un sentiment de confinement lié aux exigences de la vie. Cela leur évite aussi une sensation de claustrophobie, d’étouffement si leur horizon est bouché.

La contrepartie de ce comportement est qu’ils peuvent paraître immatures. Ils raffolent des plaisirs des sens et ne considèrent pas l’abnégation ou le don de soi comme une source de plaisir. Leur créativité leur permet de fantasmer et de conceptualiser mais dès qu’il s’agit de réaliser les choses, ils rencontrent les plus grandes difficultés.
Cependant, lorsqu’ils parviennent à se concentrer, ils réussissent souvent quoi qu’ils entreprennent.

Il faut comprendre que l’ennéatype 7 est prêt à tout pour ne pas ressentir un état d’esprit négatif. C’est une souffrance pour lui. Il est capable d’apporter une vraie énergie dans une situation qui commençait à voir poindre le spectre de l’ennui ou de la frustration. C’est une attitude compulsive de ne voir que le bon côté des choses tant que cela évite de souffrir. C’est ainsi qu’ils sont avides de nouveautés, de diversité. C’est un véritable besoin d’en vouloir toujours plus, dans tous les domaines.
Peter Pan et Mozart sont des exemples connus de l’ennéatype 7.

Sa personnalité
Ce personnage est extrêmement extraverti, toujours actif. Un des traits majeurs de sa personnalité est le déni de la réalité. Il parvient en effet à idéaliser le réel afin de rendre le monde plus supportable. Mais cette distance qu’il crée peut se traduire par une insensibilité et une superficialité vis-à-vis des autres.

Le moins qu’on puisse dire de lui est qu’il est plein de vie et qu’il fait tout pour l’apprécier. Il est imaginatif, aimable avec tout le monde. Il est avide de nouvelles expériences, ne restant jamais les bras croisés et planifiant inlassablement la prochaine expérience qui devra être, bien entendu, agréable.

On peut le qualifier d’immature, c’est du moins l’impression qu’il donne. Il est impulsif et ses actions peuvent être considérées comme de l’enfantillage ce qui le rend parfois péremptoire.
Il fait plusieurs choses à la fois mais le souci est qu’il ne va jamais au fond des choses. Son dynamisme, son désir de toujours plus, ne lui en laisse pas le temps. Par contre, il ne fera que les choses qui en valent la peine, celles qui maximiseront son plaisir. Et il entraîne les autres sur cette voie. Il ne fera donc jamais rien qui puisse lui nuire, à lui ou à d’autres.

Cette peur d’affronter ses émotions les plus sombres est peut-être due à une blessure de l’enfance (un événement tragique) ou à une enfance solitaire qui a causé beaucoup d’anxiété.
Il apprécie le contact des autres et parfois entre en compétition avec eux si cela lui procure de la joie. Il se montre d’ailleurs un compétiteur assez agressif ce qui lui procure un plaisir des sens plus accru.

Il existe cependant une zone d’ombre et de souffrance dans son âme. C’est ainsi qu’il se lie plus volontiers avec des personnages qui ont eux aussi soufferts et tente de les distraire de la même manière qu’il se détache lui-même de son passé tragique.

Sa faille majeure
La faille majeure de l’ennéatype 7 est que ce type de personnage est persuadé qu’il peut indéfiniment éviter de souffrir. Au cours de l’histoire, cependant, il apprendra que de voir seulement le bon aspect des choses est en fait assez limité en termes d’épanouissement et de bonheur car pour atteindre à la plénitude, il faut aussi connaître et intégrer la part sombre de la vie.

Sa réaction quand il est sous pression
Lorsqu’il se sent frustré, il devient capricieux, irritable, rigide. Au contraire, lorsqu’il est bien dans sa peau, il prend le temps de réfléchir aux choses, il est moins irresponsable.

L’ennéatype 8 : Le leader, le combattant

Le personnage de l’ennéatype 8 est un leader déterminé qui ne lâche pas les commandes. Il a besoin d’être autonome y compris financièrement. Cette autonomie lui garantit la pérennité de son pouvoir sur les autres. Sa plus grande crainte est de devoir se soumettre aux autres. La soumission n’est pas envisageable pour l’ennéatype 8.

On trouve ce personnage parmi les chefs, les francs-tireurs, parmi tous ceux prêts à se battre, seuls contre tous s’il le faut, pour défendre leur système de valeurs, ce qu’ils estiment être juste. Lorsqu’il est en parfaite adéquation avec lui-même, l’ennéatype 8 peut utiliser son énergie et sa position de leader pour œuvrer pour une humanité meilleure en tentant de résoudre les problèmes de celle-ci.

En quête de pouvoir, ce personnage est au fait des questions de justice, de pouvoirs et d’influence. Qui tient les rênes, où sont les cercles qui détiennent ces jeux de pouvoir et comment les obtenir ? Voilà ce qui le motive.

Le personnage se sent invincible, puissant, sûr de lui. Il a un besoin inné de garder le contrôle.
Il déteste d’ailleurs le perdre et ne supporte pas d’être contrôlé par quoi que ce soit (les autres, les règles et normes de la société). Étrangement, il a cette compulsion à dominer pour ne pas l’être. C’est son moyen de défense.

Un credo chez ce personnage est d’être le maître de sa destinée. Il ressent la nécessité de s’imposer pour s’affirmer ou affirmer sa supériorité sur le monde extérieur.
Les personnages de l’ennéatype 8 veulent tirer le maximum de la vie et ils sont préparés physiquement et mentalement à cela. Comme ils sont persuadés que le monde extérieur est une jungle, ils ont fait leur l’idée que seul le plus fort survit. C’est ainsi qu’il leur faut être au haut de l’échelle et qu’ils rencontrent d’énormes difficultés à être sous les ordres de quelqu’un.

S’ils sentent qu’ils tombent sous l’emprise de quelqu’un ou de quelque chose, ils n’hésitent pas à sortir complètement du système quitte à assumer en quelque sorte une mentalité de hors-la-loi.
Ils adoptent alors des activités qui puissent fonctionner en dehors des règles et des obligations du système en place. C’est pourquoi l’on trouve parmi eux des consultants de toutes sortes aptes à démontrer qu’une prise de risque est souvent plus efficace en terme de retour sur investissement si l’on ne suit pas les règles établies.

Le personnage de l’ennéatype 8 est souvent enclin à la colère. C’est la seule émotion qu’il s’autorise dans sa forme la plus pure car elle illustre leur détermination à sortir victorieux de la confrontation. Par contre, des émotions plus douces et tendres comme l’amour, la compassion, la tristesse ou la mélancolie sont réprimées car elles constituent pour eux une faille dans leur personnalité.
Ils considèrent en effet que ces tendres émotions les fragilisent. S’ils se laissent aller, ils seront alors vulnérables et cela, ils ne le veulent pas.

Lorsqu’un événement entre en contradiction avec leurs systèmes de valeurs, leurs opinions ou leurs désirs, ils peuvent devenir très agressifs, voire violents car ils considèrent cet événement comme une attaque personnelle.

Lorsqu’un ennéatype 8 finit par accepter un autre personnage (ce qui n’est pas évident de prime abord), il établit avec lui une relation de soutien fraternelle, inconditionnelle et inébranlable.
Cet autre personnage devra être aussi fort que lui mais présentant tout de même un point faible, une faiblesse qui justifiera l’engagement sincère de l’ennéatype 8 auprès de lui. Charlton Heston renvoie assez bien l’image d’un ennéatype 8.

Sa personnalité
Indéniablement, ce personnage est aux commandes. Il est déterminé et volontaire. Il adopte un rôle protecteur avec les personnages qui évoluent dans son aire dont l’accès est assez restreint.

C’est un individu honorable même lorsqu’il entre en conflit ouvert avec le système. Dans ce cas, il choisira une activité qui lui permettra d’exprimer son refus du système en place. Un pigiste par exemple est une activité qui sied bien à l’ennéatype 8 car elle lui permet d’avancer ses propres opinions (en opposition avec l’opinion commune) d’une manière qui n’est pas répréhensible – du moins d’un point de vue moral car le système en place pourrait trouver illicite les propos tenus.

Il est persuadé que les personnages sous ses ordres se remettent complètement à lui en tant que leader pour les mener sur la voie du succès d’un projet ou pour sortir d’une situation délicate.
C’est un personnage très sûr de lui, une confiance qu’il s’accorde renforcée par les expériences précédentes. C’est un franc-tireur qui ne retient pas ses coups lorsqu’il veut obtenir quelque chose ou lorsqu’il doit mener un projet à son terme.

Le problème de cette approche est que l’ennéatype 8 ne prend pas en considération ceux qui l’accompagnent. En effet, sa volonté est un tel rouleau-compresseur que sa domination sur les autres les écrase littéralement. Il n’a confiance que dans son habileté à les contrôler pour les amener là où il veut.
Dominer, contrôler sont des verbes d’action qui animent l’ennéatype 8. Il ne voit que par eux et il est tout à fait confiant dans sa capacité à garder les choses sous son contrôle. Il espère aussi des autres qu’ils soient capables de se défendre par eux-mêmes. Ce n’est d’ailleurs que vers ceux qui réussissent à se montrer suffisamment forts face au monde extérieur qu’il lie des relations sincères.

Mais ceux-là doivent présenter tout de même une faille (insensible vis-à-vis des autres) que seul l’ennéatype 8 pourra prendre en charge lors d’une relation d’assistance et d’aide inconditionnelle et vraie.
Sur le plan des relations intimes, ce personnage n’est pas vraiment confortable. Mais lorsqu’il accepte un personnage dans son intimité, la relation est toute autre et l’ennéatype 8 montre des côtés qui étoffent un peu plus sa personnalité.

Il prend alors vraiment soin des personnes qu’il a admises dans son cercle (intime ou professionnel). Rien ne l’empêche par exemple d’inviter une relation professionnelle à passer le week-end chez lui. Il se comportera avec elle de manière chaleureuse et il sera un hôte parfait.
Ce qu’il fait lui semble juste même si sa conception du bien et du mal, du vrai et du faux ou du juste et de l’injuste est différente de celle du monde extérieur. Pour son propre système de valeurs, ce qu’il fait est juste et honorable.

Aux yeux de ceux qui lui sont inféodés, il est le dirigeant, le leader, le patron bienfaisant qui prend soin d’eux. En retour, ceux-ci l’apprécie, ils lui sont tout à fait dévoués. Il dirige et il est aimé, ce qui en fait une personnalité assez rare.
Pour se protéger, l’ennéatype 8 a la faculté de déceler assez rapidement les traitres qui pourraient s’attaquer à son intégrité, tenter de saper son système de valeurs. La trahison est une peur toujours sous-jacente dans la personnalité de l’ennéatype 8 mais elle ne commute pas en paranoïa car il ne cesse de tester ses proches jusqu’à ce qu’il soit persuadé qu’ils sont dignes de confiance et fiables.

Sa faille majeure
Elle réside dans sa croyance fausse que le monde extérieur est très exigeant, une jungle où la loi du plus fort règne. Le seul moyen de survivre est alors d’être puissant et de soumettre les autres à votre volonté.
Sa plus grande peur est alors évidente : être faible. C’est ainsi qu’il n’hésite pas à écraser ceux qui le gênent.

Au cours de l’histoire cependant, ce personnage apprendra à ses dépens que cacher ses vulnérabilités rend encore plus perméable aux vulnérabilités.

Sa réaction quand il est sous pression
Lorsque ce personnage est dans un état de stress, il se retire, s’isole. Dans le cas contraire, lorsqu’il a atteint une sorte de plénitude, il se sert de son pouvoir pour aider les autres à obtenir ce qu’ils veulent.

L’ennéatype 9 : Les pacifiques

C’est un personnage pacifique et rassurant. C’est un être accommodant, recherchant avant tout la paix. Dans sa volonté d’éviter tout conflit, l’ennéatype 9 est plutôt enclin à l’union avec autrui privilégiant la confiance d’abord.

Dévoué à sa famille et en particulier à ses enfants, ce personnage s’en remet souvent à leurs opinions plutôt que d’avancer les siennes. Le spectre d’une séparation le déstabilise car dans sa compulsion d’éviter toutes situations conflictuelles, il a établi un mécanisme de défense (ou bien une stratégie d’adaptation) qui permet au partenaire de jouir d’une victoire et ainsi l’ennéatype 9 peut dénouer la situation. Se séparer de ce partenaire devient alors une peur.
On trouve souvent des médiateurs et des diplomates parmi ce type de personnages.

Lorsque l’ennéatype 9 parvient à éviter le désagrément d’un conflit en capitulant devant l’autre, il ressent pour lui-même le sentiment de satisfaction et de plaisir de cet autre. C’est ainsi que ce personnage est capable de fusionner avec autrui, d’identifier les sentiments d’autrui et de les éprouver pour lui-même. Il est capable d’identifier son propre état émotionnel au ressenti des autres.

C’est un personnage agréable, facile à vivre qui recherche la paix et l’harmonie.  Par un procédé dit de narcotisation et dans l’objectif de se défendre contre tout risque de conflits, de perturbations qui pourraient gêner sa tranquillité, l’ennéatype 9 ne voit que ce qu’il veut bien voir et à tendance à ignorer tout problème pour ne pas avoir à le résoudre.
C’est à une sorte d’endormissement de son esprit critique auquel le personnage se livre. Et cela concerne autant le monde extérieur que sa propre vie intérieure.

Malgré leur position sociale (puisqu’on trouve chez cet enneatype 9, des dirigeants d’entreprise, des leaders politiques et des guides spirituels), les personnages issus de cet ennéatype sont souvent en retrait. C’est un moyen pour eux de préserver la paix de leur esprit. Ce n’est pas du tout une attitude asociale, bien au contraire.
Car c’est un personnage optimiste, confiant dans les autres, persuadé que tout ne peut qu’aller bien.

L’incapacité de l’ennéatype 9 à faire face aux conflits le conduit à une certaine paresse qui s’illustre dans une résistance au changement. Mais lorsque le changement s’avère inévitable, le personnage réagit rapidement et développe une attitude très active.
Son caractère effacé, cette passivité, peut inciter d’autres personnages à en profiter pour tenter de le dominer voire d’abuser de ce comportement de retrait. Il s’ensuit une rancœur chez lui. Pour éviter l’implosion ou l’explosion, cette colère se manifeste habituellement de manière dérivée. Elle peut se traduire par une mauvaise volonté à faire les choses, à ne pas prendre de décisions tranchées, à des sautes d’humeur soudaines.

Chez certains des individus de l’ennéatype 9, cette colère rentrée pourrait même s’exprimer par des manifestations psychosomatiques. En règle générale donc, ce bouillonnement interne chez ces personnages se manifeste par un comportement dit passif-agressif (ce qui correspond aux types de comportement décrit ci-avant qui consiste à détourner l’agressivité d’une manière douce sans explosion de violence).

Certains individus d’ennéatype 9 peuvent aller jusqu’à la dépression. Aidant, affectueux, doux, ces qualités qu’incarne véritablement l’ennéatype 9 ne lui évite cependant pas parfois une certaine tristesse.
Abraham Lincoln ou Marge Simpson sont des personnages réel et fictif d’ennéatype 9.

Sa personnalité
Ce personnage a la faculté de voir le meilleur chez les autres. Foncièrement optimiste, ne recherchant pas les problèmes, il est capable de considérer toutes les facettes d’un conflit potentiel afin de dénouer une possible situation conflictuelle.

Il est intelligent, perceptif et déteste en fait les conflits. Il tentera de résoudre un problème en capitulant sciemment devant lui ou bien s’il n’y parvient pas, il s’en éloignera. Il ne souhaite surtout pas s’impliquer émotionnellement et restera donc objectif dans toute situation.
Cette objectivité en fait un excellent diplomate, aidé en cela par son point de vue impartial. Cette impartialité l’autorise souvent à trouver un terrain d’entente pour désamorcer une situation.

Ce personnage est capable de mener à leurs termes des projets d’ensemble entouré d’une cohorte de personnage en charge des actions à mettre en œuvre. Cette délégation permet à l’ennéatype 9 de se maintenir en retrait, au calme et de prendre des décisions cruciales sans être perturbé par le tumulte du groupe. Parmi tous les ennéatypes, le 9 est le plus à même d’avoir une vue d’ensemble de toutes situations et des problèmes possibles.

Il ne se laisse pas atteindre par tous les petits détails qui pourrissent la vie. Pour éviter un conflit, il n’hésite pas à faire des compromis. Il est capable de mettre les choses en perspective afin de retrouver l’harmonie perturbée. C’est plutôt le genre de personne qui réagit aux événements mais ne les crée pas.
Ce personnage est tout à fait apte à endosser un rôle de leader mais ce n’est pas par ambition personnelle. Au contraire, c’est une ambition que d’autres nourrissent pour lui. Ce personnage semble être capable de syncrétiser et de cristalliser les désirs du plus grand nombre et lorsqu’il est investi d’un rôle de leadership, il prend soin de ceux qu’il gouverne.

La confiance calme qui émane de ce personnage est comme une source d’inspiration et d’apaisement pour les autres. Cependant, lorsque la situation est particulièrement difficile, il est enclin à dissimuler des choses importantes pour tenter de retrouver le monde tranquille qu’il affectionne tant.
Ce retrait, ce retour sur lui-même peut être positif dans le sens où dans une situation extrêmement tendue, il pourrait être le seul à garder la tête froide et prendre les décisions nécessaires pour sortir de la crise ou du plus terrible des chaos (alors que tous les autres sont sous le feu).

Sa tendance à ne voir que ce qu’il veut bien voir, qui n’est pas de l’indifférence mais un système de défense de son harmonie et qui est ce qui lui confère ce calme si caractéristique de sa personnalité, lui permet de sortir indemne de la plupart des conflits.
Ce personnage est généralement considéré comme un bon exemple pour la communauté mais il ne cherche pas cette reconnaissance.

Il écoute sans juger, voyant le bien en quiconque.
L’effacement dont il fait preuve peut parfois s’avérer difficile lorsque la situation devient exigeante. Ce comportement systématique peut en irriter plus d’un du fait de ne rencontrer que la passivité dans leurs échanges avec le personnage. Il est possible même qu’il se leurre lui-même en croyant que tout va bien alors que manifestement, ce n’est pas le cas.

Sa faille majeure
La faille principale de ce personnage est sa croyance en l’oubli de soi. Il met de côté ses objectifs et ses priorités pour conserver son confort. Il évite donc les conflits et tout ce qui pourrait briser son harmonie. Au cours de l’histoire, il apprendra que ses propres priorités sont importantes, qu’il lui faut valoriser son ego. Juste faire preuve d’un peu d’égoïsme afin d’atteindre à la plénitude.
Il apprendra aussi que faire face aux conflits et de se mettre en danger est le moyen de réaliser ses objectifs.

Sa réaction quand il est sous pression
Sous pression, il devient sceptique et empli de doute. Inversement, quand il se sent bien, il devient encore plus efficace et prêt à l’action.

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