LE CONFLIT ATTIRE L’ATTENTION

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Si les 10 premières pages du scénario (après celles éventuellement consacrées à un prologue ou séquence d’ouverture) ne parviennent pas à susciter l’intérêt du lecteur, les choses vont se compliquées pour tenter de l’accrocher par la suite.

Le conflit est un élément clé sur lequel l’auteur devrait au moins donner quelques indices dès son acte Un. Car le conflit est actionnel. Il soulève aussi des questions et le lecteur attend qu’on lui réponde.
Un scénario de 90 ou 120 pages, c’est une durée extrêmement limitée. Il vous faut donc écrire sur les moments les plus puissants, les plus captivants de la vie de vos personnages.

S’ils ont déjà expérimenté des conflits avant le début de l’histoire, ils savent dorénavant comment les gérer. Et partant, il n’y a pas d’histoire.
Par contre, ils ne connaissent pas encore ce qu’ils vont affronter dans cette histoire qu’un auteur se propose de raconter. Parce que cela va changer leurs vies.

Il est donc important de débuter le plus près possible d’un conflit virtuel. Dans une fiction, tout est possible. Tout existe déjà virtuellement. L’auteur alors n’a plus qu’à concrétiser ce qui est concevable.

D’abord, le monde ordinaire des personnages

L’auteur jette ses personnages dans une situation initiale. On est introduit auprès des personnages dans leurs modes de vie normale.
En quelque sorte, ils sont engagés dans une routine de vie.

Mais une fiction n’est pas une carte postale de gens posés là. Cette routine doit suggérer qu’il y a un malaise (peut-être non avoué) dans cette vie ordinaire qui est la leur. On se doute que ce sens de normalité est problématique et l’on anticipe (ne jamais négliger l’imagination du lecteur) comment au moins le personnage principal va agir et réagir lorsque son quotidien va être bouleversé.

Harry Potter par exemple commence son aventure comme un orphelin élevé par des proches singulièrement affreux. Il est forcé de s’être habitué à ce style de vie mais un incident déclencheur (sa lettre de convocation à Poudlard) va tout changer.
Dans American Beauty, les trente premières pages du scénario décrivent le manque de communication dans cette famille ainsi que des frustrations sous le couvert d’une famille américaine ordinaire.
Et cela prépare le lecteur à éprouver un véritable soulagement lorsque la situation changera. Et il a anticipé la nouvelle situation (même s’il n’en connaît pas les détails) parce qu’il sait que la situation initiale ne peut mener qu’à un dérèglement total.

Lorsque la situation est déjà conflictuelle

Si l’environnement, le monde dans lequel vivent les personnages est déjà problématique, il faut en informer le lecteur. Il faut qu’il comprenne ce qui a pu se produire pour qu’il en soit ainsi, pour que toutes choses  soient ainsi affectées par cet environnement.

Pour que le lecteur comprenne ce qui a été perdu, il est souvent employé le moyen d’un narrateur qui donne les tenants et aboutissants de la situation actuelle.
Dans les séries télévisées Alien Nation et Almost Human, par exemple, chaque épisode commence par un rappel des conditions actuelles de la situation.

La situation initiale

Celle-ci se réfère généralement à quelque chose de stable et de sûr pour le protagoniste avant bien entendu qu’un événement vienne perturber l’ordre apparemment établi mais qui ne convenait pas au héros de l’histoire. L’incident déclencheur est ainsi le moment privilégié où cette situation initiale commence à s’effondrer.

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