ARCHETYPES DE MELANIE ANNE PHILLIPS – PART 3

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Traduction de Archetypes de Melanie Anne Phillips. Nous abordons dans cette article les chapitres 6 à 8

Chapitre 6 : Les archétypes de la Raison et de l’Émotion

Le personnage archétypal de la Raison prend des décisions et agit entièrement sur une base logique (souvenez-vous que nous disons entièrement parce que nous décrivons un personnage archétypal). Alors que l’archétype de la Raison est du type organisé, méthodique, l’archétype de l’Émotion est frénétique, désorganisé et se laisse emporter par ses émotions. Chez l’un, la raison domine et l’autre se laisse conduire par son corps, ses passions, ses sentiments.

Il est important de noter que comme dans la vie réelle, la raison n’est pas intrinsèquement meilleure que l’émotion, pas plus que l’émotion n’a l’avantage sur la raison. Ils ont juste des domaines différents de forces et de faiblesses qui font que l’un est plus approprié que l’autre selon le contexte.

Fonctionnellement, le personnage de l’Émotion a le cœur sur la main. Il est prompte à se mettre en colère mais aussi  à comprendre l’autre. Parce qu’il est frénétique et désorganisé, cependant, la plupart de son énergie est incontrôlée et gaspillée lorsque l’Émotion fait feu de tous bois et dans toutes les directions ce qui finit par le faire tourner en rond et n’aller nulle part.
Par contraste, le personnage de la Raison semble manquer d’humanité et n’a apparemment aucune velléité à vouloir penser avec le cœur. Comme conséquence, le personnage de la Raison échoue souvent à trouver un support pour ses plans bien conçus et finit par gaspiller son temps et ses efforts parce qu’il heurte inconsciemment les préoccupations personnelles des autres.

En termes de psychologie appliquée au récit, la Raison et l’Émotion décrivent le conflit entre nos conclusions purement pratiques et les considérations de nos sentiments. Tout au long du récit, les personnages de la Raison et de l’Émotion seront en désaccord sur la marche à suivre et les décisions à prendre (des décisions et des choix souvent proposés par la raison qui cherche alors l’approbation des passions parfois réticentes à s’oublier), illustrant les délibérations du Story Mind entre intellect et passion. Concernant le concept de Story Mind, voici la définition que donne Dramatica : Le concept central duquel est tiré Dramatica est la notion de Story Mind. Plutôt que de voir les histoires comme une quantité de personnages interagissant entre eux, Dramatica voit l’histoire entière comme une analogie de l’esprit humain en prise avec un problème particulier.

Cet esprit, le Story Mind, contient tous les personnages, les thèmes et les progressions de l’intrigue comme des incarnations des processus psychologiques de résolution de problèmes. De cette façon, chaque histoire explore les fonctionnements internes de l’esprit humain afin que nous (comme public ou auditoire) puissions avoir une vue plus objective de nos processus de décision et apprendre de cette expérience.

 Chapitre 7 : Les archétypes du Sidekick et du Sceptique

Le Sidekick et le Sceptique représentent le conflit entre la confiance en soi et le doute dans le Story Mind. Le Sidekick est un soutien fidèle. Il est habituellement lié au protagoniste. Parfois, cependant, il peut supporter l’antagoniste tel que Renfield auprès de Dracula.
Cela donne un bon indice sur la façon dont nous devrions voir les fonctions des personnages : le but du Sidekick est de montrer un support loyal. Cela ne détermine pas qui ou quoi il supporte mais juste qu’il doit supporter quelqu’un ou quelque chose. D’autres dynamiques de l’histoire détermineront auprès de qui le Sidekick doit être rattaché afin de répondre à l’argument de l’histoire. Sous l’angle de décrire seulement les personnages archétypaux en eux-mêmes, le Sidekick supporte fidèlement.

Le Sidekick est contrebalancé par le Sceptique. Là où le Sidekick a croyance et fidélité, le Sceptique se montre incrédule ; là où le Sidekick supporte, le Sceptique s’oppose.
La nature d’un Sceptique est joliment décrite dans les lignes d’une chanson : “Whatever it is, I’m against it.” (Quoique ce soit, je suis contre). Dans le Story Mind, c’est la fonction du Sceptique de noter les signes qui annoncent un échec. Par contraste, le Sidekick note les signes qui visent au succès. Les interactions entre le Sidekick et le Sceptique décrivent les considérations du Story Mind sur les probabilités de succès.

Chapitre 8 : Les archétypes du Gardien et du Contagonist

Que sont le Gardien et le Contagonist ?
Le premier de ces archétypes est un jeu de fonctions communes et assez générales ; le second archétype est unique à la théorie Dramatica sur la structure des récits. Le Gardien fonctionne comme un professeur ou un assistant qui représente la conscience du Story Mind. C’est un personnage protecteur qui élimine les obstacles et éclaire le chemin. Ainsi, le Gardien aide le protagoniste à rester sur le droit chemin pour atteindre le succès.

Pour contrebalancer le Gardien, il existe un personnage qui représente la tentation dans le Story Mind. Ce personnage travaille à placer des obstacles sur le chemin du héros ou de l’héroïne et à les entraîner loin du succès. Puisque ce personnage œuvre à entraver les progrès du protagoniste, Dramatica a inventé le terme de Contagonist.

Un vrai merci à tous ceux qui supportent Scenar Mag.

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